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Pierre Cochereau – César Franck – Trois Pièces (1878) – Huit Pièces extraites de L’Organiste – Orgue de Notre-Dame de Paris (1958)

Trois Pièces pour grand orgue (1878):

Fantaisie en la majeur (Andantino) – Cantabile en si majeur (Non troppo lento) – Pièce Héroïque en si mineur (Allegro maestoso)

Huit Pièces extraites de « L’Organiste » (1889-90):

Do majeur (n°1); Ré mineur (n°2); Mi mineur (n°3); Fa mineur (n°3);

Sol majeur (n°1); Sol mineur (n°2); Sol mineur (n°5); Mi majeur (n°4)

Pierre Cochereau (1924-1984)

Source: Bande/Tape  RSSTF 502: 19 cm/s  4 pistes / 7.5 ips 4 tracks 

Ces enregistrements de 1958,  devenus une rareté discographique, constituent le volume 1 d’un projet d’intégrale de l’œuvre pour orgue de César Franck, à l’initiative du label américain Omega. Bien qu’ils aient peut-être été enregistrés, les autres volumes n’ont jamais été publiés. C’est d’autant plus dommage car il s’agit des rares enregistrements stéréophoniques de cet instrument mythique dans l’exacte configuration où le facteur Cavaillé-Coll l’a laissé en 1868 (avec notamment la moitié des tuyaux de l’orgue Clicquot d’origine). En décembre 1959, dans une interview filmée avec le critique Claude Rostand, Pierre Cochereau faisait le point des modifications projetées qui ont été mises en œuvre à partir de 1960 et qui ont conduit à de profondes transformations de l’instrument1. Par la suite, Cochereau enregistrera des œuvres de Franck, mais il ne reprendra pas ce projet d’intégrale.

Sur le plan de l’interprétation, il met en avant, sauf bien sûr dans la « Pièce Héroïque », l’intériorité et le caractère méditatif des œuvres, ce qui est logique pour le « Cantabile » et les extraits de l’ « Organiste », mais l’est beaucoup moins pour la « Fantaisie en la majeur », dont l’interprétation se distingue nettement de celle d’autres versions de l’époque, à savoir André Marchal (qui a signé en 1958 une intégrale de référence ré-éditée par le label Solstice en CD ou en téléchargement HD) ou bien Marcel Dupré (1961), et annonce en quelque sorte celle que donnera André Isoir en 1975.

Cochereau qui a laissé une réputation d’un interprète virtuose et spectaculaire adopte des registrations qui privilégient la subtilité des alliages de timbres et nous montre ici une autre facette de son art.

1 Solstice vient de publier un CD (SOCD 388) comprenant des extraits de deux récitals de Marie-Claire Alain à l’orgue de N-D de Paris (1974 et 1979) qui permettent notamment d’apprécier dans un vaste répertoire (Guilain, Pachelbel, Bach, Mendelssohn, Widor, Langlais) les possibilités de l’instrument après transformation.

La publication a eu lieu sous forme de microsillons (mono et stéréo), mais également sous forme de bandes 19 cm/s 4 pistes:

N.B. La mention de la Fantaisie en Do majeur est erronée. C’est bien la Fantaisie en La majeur que l’on entend.

High Fidelity – June 1960

These 1958 recordings, now a discographic rarity, are the Volume 1 of a project complete recording of the organ works by César Franck, produced by the US label Omega. Although they may have been recorded, the other volumes were never published. It is all the more regrettable since these are among the the rare stereophonic recordings of this mythical instrument in the exact configuration in which the organ builder Cavaillé-Coll left it in 1868 (notably with half of the pipes of the original organ by Clicquot). In December 1959, in a filmed interview with music critic Claude Rostand, Pierre Cochereau described the projected modifications that were implemented starting in 1960 and led to a deep transformation of the instrument1. Later, Cochereau recorded works by Franck, by without a project of a complete recording.

As to the performance, he puts forward, except of course in the « Pièce Héroïque », the inward and meditative aspect of the works, which is logical for the « Cantabile » and the excerpts from « L’Organiste », by very much less for the « Fantaisy in A major », whose interpretation is quite different from other contemporary versions, namely André Marchal (whose complete 1958 recording, considered as the reference, has been re-issued by Solstice on CD or Hi-Res download) or Marcel Dupré (1961), and somehow foretells the  1975 version by André Isoir.

Cochereau who left a reputation of a spectacular virtuoso uses registrations that put  forward the subtility of the blending tones and shows here quite another aspect of his art.

1 Solstice has just published a CD (SOCD 388) comprised of excerpts from two recitals by Marie-Claire Alain at the organ of N-D de Paris (1974 and 1979) which allow to appreciate the posibilities of the modified instrument in a large repertoire (Guilain, Pachelbel, Bach, Mendelssohn, Widor, Langlais). 

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Bashkirov – Brahms Sonate n°3 Op.5 – Quatuor avec piano n°3 Op.60 Membres du Quatuor Borodine

Rostislav Dubinsky, Dmitry Shebalin, Valentin Berlinsky

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En hommage à Dmitry Bashkirov (1er novembre 1931 – 7 mars 2021), voici deux interprétations mémorables enregistrées respectivement en 1957 et 1960.

A Tbilissi, Bashkirov est pendant 11 ans l’élève d’Anastasia Virsaladze (1883-1968), elle-même élève d’Anna Yesipova, l’épouse de Theodor Leschetizki, avant d’étudier à Moscou avec Alexander Goldenweiser (1875-1961) dont il deviendra l’assistant. Il enseigne au Conservatoire de Moscou de 1957 à 1991, puis à l’Ecole Reina Sofia de Madrid. Entre 1980 et 1988, il lui a été interdit de jouer hors d’URSS. Sa discographie n’est pas très fournie et la plupart de ses enregistrements sont indisponibles, ce qui fait que c’est surtout comme pédagogue qu’il est connu.

Son interprétation de la Sonate Op.5 de Brahms compte parmi les meilleures, et à l’écoute du Quatuor Op.60, on peut regretter qu’il n’ait pas été choisi pour l’intégrale des trois Quatuors avec piano réalisée quelque dix ans plus tard par la firme Melodiya avec les Membres du Quatuor Borodine.

Espérons que la parution d’enregistrements inédits provenant notamment d’archives radiophoniques nous permettront de redécouvrir cette grande personnalité du piano.

Bashkirov – Brahms Sonata n°3 Op.5 – Piano Quartet n°3 Op.60

Members of the Borodin Quartet  – Rostislav Dubinsky, Dmitry Shebalin, Valentin Berlinsky

As a tribute to Dmitry Bashkirov (1er novembre 1931 – 7 mars 2021), here are two major performances recorded respectively in 1957 and 1960.

In Tbilissi, Bashkirov is during eleven years the pupil of Anastasia Virsaladze (1883-1968), herself a pupil of Anna Yesipova, Theodor Leschetizki’s wife, before studying in Moscow with Alexander Goldenweiser (1875-1961) of whom he became the assistant. He teaches at the Moscou Conservatory from 1957 to 1991, then at the Reina Sofia School in Madrid. Between 1980 and 1988, he was barred from playing outside USSR. His discography is not comprised of many recordings, and most of them are no longer available, so that his reputation is mainly as a teacher.

His performance of Brahms’ Sonata Op.5 is among the best, and listening to Quartet Op.60, one can but regret he was not chosen for the complete recording of the three Piano Quartets made some ten years later by Melodiya with the Members of the Borodin Quartet.

Let’s hope unreleased recordings from Radio Archives or elsewhere will surface and allow us to re-discover this great personality of piano playing.

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Solomon – I – Philharmonia Orchestra Herbert Menges – Beethoven Concerto n°5 Op.73

Studio n°1 Abbey Road – 13-15 mai 1955

Source: Bande/Tape  19 cm/s / 7.5 ips HTA 21

English Translation (downloadable pdf file): click here

A partir de septembre 1954, peu de temps après RCA aux Etats-Unis, HMV/EMI a commencé à publier des bandes magnétiques pré-enregistrées (2 pistes 19 cm/s). Le support était la bande professionnelle EMI utilisée dans les studios d’enregistrement, et les copies étaient faites à la vitesse de lecture.

Il s’agissait de produits de prestige vendus entre 3£ et 4£ (ce qui correspond de nos jours à environ 100 € – 130 €). Autant dire que le volume des ventes était relativement confidentiel et se comptait par quelques centaines tout au plus.

Les premiers enregistrements publiés étaient recensés dans la « List n°1 »:

Par ailleurs, le développement de la vente de magnétophones s’est accompagné de la publication de revues spécialisées. En Grande-Bretagne, la revue « Tape Recording and Reproduction Magazine » a commencé à paraître en janvier 1957:

Le premier article consacré aux bandes publiées par HMV/EMI, dont certaines étaient déjà en stéréo, est paru dans le numéro de juin 1957:

Le Concerto « L’Empereur » joué par Solomon (bande HTA 21 parue en mars 1956) figure en bonne place parmi les enregistrements recommandés, et même à écouter en boucle.

Si ces bandes étaient pour l’essentiel destinées au marché européen (avec la courbe d’égalisation IEC/CCIR), certaines d’entre elles ont été produites pour être distribuées par RCA sur le marché américain (avec la courbe d’égalisation NAB). C’est le cas de celle-ci:

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Mogens Wöldike – Haydn Symphonies n° 100 « Militaire » & 101 « L’ Horloge »

Orchester der Wiener Staatsoper (Volksoper)

Enregistré à la Brahms-Saal du Wiener Musikverein en juin 1956

Source: Bande/Tape  19 cm/s / 7.5 ips  VTB-1609

English translation (downloadable pdf file): click here

Le chef d’orchestre, chef de chœur et organiste danois Mogens Wöldike (1897-1988) était un interprète renommé des Symphonies de Haydn, dont il a enregistré un certain nombre de symphonies à Copenhague et à Vienne. Parmi ses enregistrements remarquables on notera l’Oratorio « Die Schöpfung » (La Création) de Haydn, des œuvres de Bach (Cantates, Matthäus-Passion), mais aussi les symphonies de Nielsen.

L’évolution du style d’interprétation des œuvres de Bach et de Haydn et les aléas de l’édition discographique ont eu pour effet qu’il est actuellement retombé dans un oubli relatif, alors même que, pour Haydn, il a été un des pionniers d’une approche musicologique, grâce notamment à sa coopération avec H.C Robbins Landon pour cette série d’enregistrements viennois, réalisés en 1956, des symphonies n° 99 à 104, pour la première fois à partir des partitions manuscrites du compositeur.

Dans ses notes pour l’édition microsillon de ces deux symphonies, Robbins Landon écrivait:

« Les éditions utilisées dans ces enregistrements sont les manuscrits de Haydn, qui n’ont jamais été utilisés, sauf à de rares exceptions, pour enregistrer ces symphonies. Les différences entre les vieilles partitions admises par l’usage et les originaux de Haydn sont dans bien des cas fondamentales. Des exemples dans les œuvres sur ce disque sont les parties de percussion de l’Allegretto de la « Militaire », qui sont différentes, y compris un délectable solo de triangle, et il y a d’importantes différences dans les indications de dynamique dans l’introduction de la même œuvre ».

Un autre intérêt de ces enregistrements est la musicalité de la prise de son , grâce au choix fait par l’éditeur Vanguard d’utiliser les désormais légendaires microphones électrostatiques C-12 de la firme autrichienne AKG (Akustische und Kino-Geräte GmbH) conçus par Konrad Wolf et mis sur le marché en 1953. La linéarité de leur courbe de réponse et leur son à la fois naturel et chaleureux en ont fait le succès, au point qu’ils ont été produits à 2500 exemplaires et ont fait l’objet d’une « ré-édition » en 1994 sous la référence C12-VR (« Vintage Revival »).

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Furtwängler – Bruckner Symphonie n°4 – Welche Fassung? Quelle Version?

Cet article du Magazine Musical de Concerts & Archives HD a pour objet le choix très contesté de Furtwängler de ne pas diriger la Version Originale de cette symphonie éditée en 1936 par Haas et de s’en tenir à la première édition imprimée en 1889. Il explicite les raisons du choix de Furtwängler ainsi que leur évolution au cours du temps:

https://hdarchivesconcerts.fr/furtwangler-bruckner-symphonie-n4-welche-fassung-quelle-version/

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This article of the Musical Magazine of Concerts & Archives HD deals with Furtwängler’s disputed choice not to conduct the Original Version of this Symphony published in 1936 by Haas and to go on conducting the first printed Version of 1889. It explains the reasons of Furtwängler’s choice and their evolution  in the course of time:

https://hdarchivesconcerts.fr/furtwangler-bruckner-symphonie-n4-welche-fassung-quelle-version/