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Schnabel – XI – Schumann: Quintette Op.44 (Quatuor Pro Arte) – Concerto Op.54 (LAPO Wallenstein)

Artur Schnabel, piano

Quintette Op.44 Quatuor Pro Arte

Abbey Road Studio n°3 – 19 November 1934

Source: 33t/LP Toshiba-EMI Angel Japan GR-2169

Concerto Op.54 Alfred Wallenstein Los Angeles Philharmonic Orchestra (LAPO)

Glendale (CA) – Hoover High School 4 March 1945

Source: 33t./LP Bruno Walter Society BWS-724 – annonce/announcement: fichier mp3/mp3 file (Internet)

Artur Schnabel a peu enregistré Schumann pour le disque, uniquement ce Quintette et les Kinderszenen. On a deux enregistrements publics du Concerto pour piano, l’un avec le NYPO et Pierre Monteux, et l’autre avec le LAPO et Alfred Wallenstein. Au programme de ses récitals, on trouve rarement des œuvres de Schumann (Davidsbündlertanzen Op.6 et Fantaisie Op.17).

En 1975, lorsque BWS a publié en microsillon l’enregistrement du Concerto avec Alfred Wallenstein, Karl-Ulrich, le fils du pianiste, l’a écarté comme étant un faux. Pourtant, l’enregistrement du concert complet existe avec les annonces radio (il est disponible en mp3 sur Internet), et Schnabel en relate les conditions très particulières dans une lettre datée du 5 mars 1945 à son amie et confidente Mary Virginia Foreman:

Hier soir, c’était le premier concert à Glendale. C’était la ‘Standard Oil West Coast hour’. Ils m’ont trompé en ne me le disant pas, et j’ai joué pour le même cachet que pour les autres concerts, où personne sauf les gens présents dans la salle peuvent entendre l’exécution. Je suis heureusement assez vieux pour ne pas faire d’histoires ou me mettre en colère. Le concert – si on peut le dénommer ainsin’avait aucun sens. Répétition à 16h30. J’ai donc joué le Schumann trois fois en l’espace de quatre heures. La ‘Standard Hour’ se doit de bourrer soixante minutes avec de la musique. Elle l’a fait avec: Ouverture d’Hansel and Gretel, Air du Concours de Wagner (sans chanteur), le Concerto de Schumann, et l’Apprenti de Dukas – et quelques mots pour les retardataires. La salle, une grange hyper-résonnante.

Si le jeu de Schnabel est ici inhabituel au point d’avoir dérouté son propre fils, ceci semble dû au peu de temps de répétition qui a empêché une coordination entre les deux musiciens et à la direction un peu rude et peu différenciée de Wallenstein, qui a cependant l’avantage d’imprimer une tension permanente (ou si on veut, une ’fièvre schumanienne’) au discours musical, qui semble manquer parfois à la version plus orthodoxe avec Pierre Monteux*. Autrement dit, Schnabel est ici sous pression.

L’enregistrement du Quintette Op.44 possède toute la tension nécessaire, mais Schnabel joue avec ses partenaires habituels du Quatuor Pro Arte.

* Concert donné une seule fois à Carnegie Hall avec le NYPO le 13 juin 1943  (au lieu du 27 juin), avec une seule répétition le 12, donc des conditions à peine meilleures qu’en Californie 2 ans plus tard.

Artur Schnabel has made only two commercial recordings of the music by Schumann, only this Piano Quintet and the Kinderszenen. We have two live recordings of the Piano Concerto, one with the NYPO and Pierre Monteux, and one with the LAPO and Alfred Wallenstein. In his recitals, he rarely performed works by Schumann (Davidsbündlertanzen Op.6 et Fantaisie Op.17).

In 1975, when BWS isued the LP with the recording of the Concerto with Alfred Wallenstein, the pianist’s son Karl-Ulrich dismissed it as a counterfeit. However, a complete recording of the concert exists with the radio announcements (it is available as a mp3 on the Internet), and Schnabel describes the very peculiar conditions in a letter dated Mars 5, 1945 to his friend and confidante Mary Virginia Foreman:

Last night was the first concert in Glendale. It was the Standard Oil West Coast hour. They cheated me by not telling me this, and I played for the same fee as for the other concerts, when nobody except the people in the hall can hear the performance. I am, fortunately, now old enough not to get fussy or angry. The concert – if one could call it that – was just barbarous. Rehearsal at 4.30pm. I accordingly played tne Schumann three times within four hours. The Standard Hour has to stuff sixty minutes with music. It did with: Hansel and Gretel Overture, Prize Song by Wagner (no singer), Schumann Concerto, Dukas’ Apprentice – and words for latecomers. The place, an over-resonant barn.’

If Schnabel’s playing is here unusual to the point of having puzzled his own son, it seems to be due to the lack of rehearsal time which did not allow a coordination between the two musicians and to the rather hard and undifferenciated rendering of the score by Wallenstein, which however has the advantage of bringing a permanent tension (or ‘Schumann fever’ if you will) to the musical discourse, which seems to be lacking at times in the more conventional performance with Pierre Monteux*. In other words, Schnabel plays under pressure.

The recording of the Quintette Op.44 has all the required tension, but Schnabel plays with his longtime partners of the Quatuor Pro Arte.

* Concert given only once at Carnegie Hall with the NYPO on June 13, 1943   (instead of June 27), with a single rehearsal on June 12, thus hardly better conditions than in California 2 years later.

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Cantelli – IV – Schumann: Symphony n°4 Op. 120 – 2 Versions Philharmonia 1953 – NYPO 1956

Guido Cantelli

Source: Bande/Tape  19 cm/s / 7.5 ips

I – Philharmonia Orchestra – London Kingsway Hall May 15 & 21, 1953

Manoug Parikian, violin

Concert du 11 mai 1953 (BBC Third Program)

Guido Cantelli Herbert Downes Arturo Toscanini Manoug Parikian

La Quatrième de Schumann: une des grandes interprétations de Guido Cantelli. Son enregistrement avec le Philharmonia, réalisé peu après un concert au Royal Albert Hall (et quasiment en même temps que celui de Furtwängler), est ici reproduit à partir d’un exemplaire en bon état de la bande commercialisée sous la référence HTB 401. Quant à la version en public avec le NYPO, elle matérialise la seule série de concerts où il l’a programmée avec cet orchestre, et aussi son ultime vision de cette œuvre, assez différente de celle avec le Philharmonia, mais tout aussi passionnante.

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Schumann Symphonie n°4 – Cantelli Concerts (* = concert radiodiffusé/broadcast concert):

Orchestra del Teatro alla Scala: 12/11/ 1954 (Brescia);   NBC SO: 29/11/1952*; NYPO: 15, 16, 18*, 24/3/1956;   BSO: 6, 7*/2/1953; WPO: 9/8/1953* (Salzburg);  Philharmonia: 11/5/1953* (CD ICAC 5143); 9/9/1954* Edinburgh (CD ICAC 5081)

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The Schumann Fourth: one of the great interpretations by Guido Cantelli. His recording with the Philharmonia, made soon after a concert at Royal Albert Hall (and almost at the same time as Furtwängler’s), is reproduced here from a copy in  good condition of the HTB 401 commercial tape. As to the live version with the NYPO, it materializes the only concert week when he performed it with this orchestra, and also his last vision of this work, rather different from the one with the Philharmonia, but as thrilling.

II – NYPO New York Carnegie Hall – March 18, 1956

John Corigliano, violin

John Corigliano Guido Cantelli

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Bernard Kruysen et Jean-Charles Richard – II– Schumann Dichterliebe Op.48 & Romanzen und Balladen Op.53

Enregistré à Copenhague en décembre 1962

Voici le second Volume des interprétations schumaniennes de Bernard Kruysen avec le pianiste Jean-Charles Richard. Il est en fait le premier des deux par sa date d’enregistrement.

A peine âgé de 30 ans, Kruysen nous offre rien moins que les Dichterliebe (Les Amours du Poète) Op.48 sur des poèmes d’Heinrich Heine, ainsi que les rares Romanzen und Balladen Op.53 qui comprennent: Blondels Lied (Johann Gabriel Seidl); Lorelei (Wilhelmine Lorenz) et Der arme Peter (Heinrich Heine).

Here is the second Volume of Schumann recordings made by Bernard Kruysen and the pianist Jean-Charles Richard. In fact, from its recording date, it is the earlier of the two.

Hardly 30 years old, Kruysen gives us no less than the Dichterliebe (A Poet’s Love) Op.48, poems by Heinrich Heine, as well as the rarely performed Romanzen und Balladen Op.53 comprised of: Blondels Lied (Johann Gabriel Seidl); Lorelei (Wilhelmine Lorenz) and Der arme Peter (Heinrich Heine).

Volume I: Liederkreis Op.39 & 6 Gedichte und Requiem Op. 90

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Bernard Kruysen et Jean-Charles Richard – I – Schumann Liederkreis Op. 39 & Gedichte Op. 90

English translation (downloadable pdf file): click here

Bernard Kruysen (1933-2000) a chanté beaucoup de mélodies françaises (Debussy, Ravel, Fauré, Duparc, Poulenc). Dans l’univers du Lied, à l’époque dominé chez les barytons par Gérard Souzay, Hermann Prey et Dietrich Fischer-Dieskau, il a créé, pour les Lieder de Schumann, un style unique fait de naturel et d’émotion, totalement exempt de la surinterprétation, souvent reprochée, à tort ou à raison, aux chanteurs précités.

Les disques que l’on connait de lui sont pratiquement tous accompagnés par Noël Lee, pianiste fort apprécié par Nadia Boulanger, mais on a semble-t-il oublié ses premiers enregistrements, de 1961 à 1965, réalisés avec un autre pianiste, Jean-Charles Richard, et ils n’ont presque jamais fait l’objet de rééditions depuis leur parution.

Leur écoute, et particulièrement celle des Lieder de Schumann, nous révèle un pianiste au toucher remarquable, et dont le jeu fin et subtil est en parfaite symbiose avec la respiration du chanteur. Et vient alors la question: comment un pianiste de ce niveau a-t-il pu être oublié?

Ci-dessus: Bernard Kruysen et Jean-Charles Richard

Né en 1922, Jean-Charles Richard est entré très jeune au Conservatoire de Paris, mais, suite à un grave accident, ses études ont été interrompues plusieurs fois pour des séjours à l’hôpital et on imagine la volonté dont il a fait preuve pour les mener à bien. En 1948, il a obtenu à l’unanimité le prix Diémer. Son répertoire comportait Bach, Beethoven, Chopin, Schumann, Liszt, Brahms, Debussy, Ravel (dont il a enregistré une intégrale de la musique pour piano seul) et Prokofiev. Son activité de pianiste ne s’est pas poursuivie au delà du milieu des années 70, et ensuite, il est devenu professeur au Conservatoire (CNSM) de Lyon, puis de Paris, et enfin Directeur du Conservatoire de Bobigny. Il est décédé en 2012.

Voici de Schumann le Liederkreis Op.39 ainsi que les 6 Gedichte und Requiem Op.90 enregistrés à Copenhague en janvier 1964.

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