André Chauvin Orgue du Prytanée Militaire de La Flèche
Enregistrement: 22 août 1965 (Nikolaus Sastrufu – Studio Scherer Heidelberg)
Source 33t/LP: Musica Rara MUS 34
André Raison Messe du 6ème Ton (extraits): Kyrie I, II IV et Dernier Kyrie; Benedicamus te; Domine Deus; Quoniam tu solus
Messe du 8èmeTon (extraits): Kyrie I et IV; Glorificamus te; Elévation; Agnus Dei; Deo Gratias
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Jean-François Dandrieu Magnificat (extraits): Grand Plein Jeu; Duo; Trio; Basse de Cromorne; Récit de Nazard
Suite en ut (extraits): Récit de Tierce en Taille; Basse de Trompette; Dialogue sur les Flûtes; Dialogue sur les grands Jeux
André Chauvin (1934-2010) a étudié l’orgue à Poitiers avec Jean-Albert Villard (1920-2000), titulaire de l’orgue de la Cathédrale. Il a été pendant quarante cinq années titulaire de l’Orgue du Prytanée Militaire de la Flèche, de 1962 à 2007. Il avait une double activité, étant également professeur agrégé de lettres classiques.
L’orgue avait fait l’objet en 1935, 1937 et 1947 de trois campagnes de restauration réalisées par la firme Victor Gonzalez sous la direction du musicologue Norbert Dufourcq, dans une esthétique d’orgue symphonique en vigueur à l’époque pour interpréter les musiques les plus diverses.
Le présent disque est le seul qu’ait réalisé André Chauvin et nous présente l’orgue tel que la restauration Gonzalez/Dufourcq l’avait modifié. Il a été réalisé pour la firme Da Camera et est paru sous la référence SM 93205. Il a connu un certain succès qui lui a valu d’être également publié pour le marché anglo-saxon par Musica Rara.
André Chauvin a usé de toute son influence pour que l’instrument soit reconstruit dans l’esprit d’un véritable orgue baroque, ce qui fut fait entre 1992 et 1996 par les facteurs Louis Benoist, Pierre Sarelot et Jean-Pierre Conan. Seul un tiers des 2162 tuyaux d’origine ayant été conservés, il a fallu retrouver le diapason baroque français, créer et harmoniser le reste de la tuyauterie, et restaurer à l’ancienne la transmission mécanique et les claviers.
L’orgue restauré a été inauguré le 22 septembre 1996 lors d’un concert donné par André Isoir, commenté par André Chauvin.
André Chauvin
André Chauvin (1934-2010) has studied organ in Poitiers with Jean-Albert Villard (1920-2000) titular of the organ of the Cathedral. He was for forty-five years titular of the organ of the Prytanée Militaire de la Flèche, from 1962 to 2007. He had a double activity, being also associate professor of classical litterature.
The organ was restored in 1935, 1937 and 1947 by the firm Victor Gonzalez under the direction of the musicologist Norbert Dufourcq, in the style of a symphonic organ in use at the time to interpret the most diverse music.
The present recording is the only one made by André Chauvin and presents the organ as modified by the Gonzalez/Dufourcq restoration. It was recorded for the firm Da Camera and issued under reference n°SM 93205. It was successful enough to be also published for the British/US market by Musica Rara.
André Chauvin used all his influence to have the instrument rebuilt in the spirit of a true baroque organ, which was done between 1992 and 1996 by the organ builders Louis Benoist, Pierre Sarelot and Jean-Pierre Conan. Only a third of the 2162 original pipes having been preserved, it was necessary to find the French baroque tuning, to create and harmonize the rest of the pipes, and to restore the mechanical transmission and the keyboards in the old way.
The restored organ was inaugurated during a concert given by André Isoir on September, 22 1996, with comments by André Chauvin.
František Stupka Česká filharmonie
Prague Salle Smetana (Smetanova síň) – 8 janvier 1959
Source 33t/LP: Panton 01 0447 G
Le chef d’orchestre František Stupka (1879-1965) a débuté sa carrière comme second violon d’un quatuor tout en commençant une activité de chef d’orchestre. En 1919, il a été nommé chef de l’Orchestre Philharmonique Tchèque (Česká filharmonie) aux côtés de Václav Talich et il est resté à ce poste jusqu’en 1946 pour prendre la direction de la Philharmonie Morave jusqu’en 1956.
Sa carrière s’est en fait déroulée dans l’ombre de Talich, qu’il remplaça notamment de 1926 à 1936 pendant que celui-ci s’absentait pour diriger l’orchestre de La Société des Concerts de Stockholm (Stockholms Konsertförenings Orkester) dont il avait pris la direction.
Stupka a laissé peu d’enregistrements, et l’interprétation vraiment inspirée de cette Huitième de Dvořák, qui a fait sensation lors de sa parution en 1974, est probablement l’élément le plus emblématique de sa discographie.
The conductor František Stupka (1879-1965) began his career as second violin in a string quartet while starting his activity as a conductor. In 1919, he was appointed conductor of the Czech Philharmonic Orchestra (Česká filharmonie) alongside Václav Talich and remained in this position until 1946 to take over the direction of the Moravian Philharmonic until 1956.
In fact, his career took place in the shadow of Talich, whom he replaced from 1926 to 1936 while Talich was abroad conducting the orchestra of the Stockholm Concert Society (Stockholms Konsertförenings Orkester), which he had taken over.
Stupka left few recordings, and the truly inspired performance of this Dvořák Eighth, which caused a sensation when it was released in 1974, is probably the most emblematic element of his discography.
Peter Anders, tenor Michael Raucheisen, piano; Hans Berger, horn (D.943)
Enregistrement / Recording: Berlin Haus des Rundfunks (Masurenallee)
Einsamkeit D.620; Der Liedler D.209: 1942
Auf dem Strom D.943: 1943
Erwartung D.159: 2 November 1944
Sources: 33t/LP: Acanta 40.23.056 (1977) Einsamkeit D.620;
Melodiya M10 46681 005 (1985) Der Liedler D.209, Auf dem Strom D.943
CD: TAH 201-202 Erwartung D.159
Un programme d’une heure de musique avec seulement 4 Lieder de Schubert, voilà qui a de quoi surprendre!
Une grande originalité quoique peu connue de Schubert est qu’il a composé plus d’une dizaine de Lieder dont la durée dépasse nettement les dix minutes, voire, pour certains d’entre eux, les quinze minutes.
On connaît bien sûr ‘Der Hirt auf dem Felsen’, mais il existe deux Lieder précoces très étonnants sur des textes de Schiller, la ‘Leichenfantasie’ D.7 de 1811 (19 minutes) et ‘Der Taucher’ D.77 de 1813 (24 minutes). D’autres compositions dans cette veine ont suivi: Der Liedler D.209 sur un poème de Kenner (16’) et Die Bürgschaft D.246 sur un poème de Schiller (17’) en 1815, Erwartung D.159 de nouveau sur un poème de Schiller (15’) en 1816, puis en 1818 un Lied de grande envergure qu’il considérait comme le meilleur qu’il ait jamais composé: Einsamkeit D.620 sur un poème de Mayrhofer (19’).
Pour sa monumentale série d’enregistrements réalisée pour la Radio de Berlin entre 1942 et 1945, Michael Raucheisen a eu l’idée brillante de mettre à profit la mise en service à partir de 1942 des Magnetophon, dont les bandes magnétiques permettaient jusqu’à 22 minutes de musique en continu, pour enregistrer pour la première fois, avec Peter Anders, dont la voix de ténor lyrique au timbre superbe, paraissait en effet idéale, trois de ces Lieder: Einsamkeit D.620 (18’44), Der Liedler D.209 (15’49) et Erwartung D.159 (15’07), de très grandes interprétations.
Il est étonnant qu’ensuite, les interprètes de Lieder n’aient pas considéré ces œuvres à leur juste valeur, et n’aient pas non plus songé à les regrouper pour former un programme, et qu’elles n’aient été enregistrées que dans le cadre de grandes anthologies ou d’intégrales.
En 1828, Schubert a composé Auf dem Strom D.943 (avec cor ou violoncelle obligé), un très beau Lied d’une dizaine de minutes sur un poème de Rellstab, qui de ce fait aurait pu se retrouver dans le recueil Schwanengesang D.957. Il a été donné en concert le 26 mars 1828 en hommage à Beethoven pour le premier anniversaire de sa mort.
Le corniste Hans Berger (1907-1996) était autrichien et il a commencé sa carrière au Wiener Symphoniker (1927-28). Il a été ensuite cor solo du Gewandhausorchester (1928-29), de l’Orchestre du Berliner Staatsoper (1929-45), puis des Wiener Philharmoniker (WPO) à partir de 1946 jusqu’en 1960. 3ème cor de 1960 à 1965 et 4ème cor de 1965 jusqu’à sa retraite en 1972. Sa réputation était telle que le Boston SO lui a proposé le poste de cor solo en 1936.
N.B. L’indispensable site www.schubertsong.uk donne les textes de tous les Lieder de Schubert ainsi que leur traduction en anglais et des commentaires détaillés par Malcom Wren.
Acanta 40.23.056
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A full hour of music with only 4 Lieder by Schubert, that is somewhat surprising!
A great but rather unknown originality of Schubert is that he composed about a dozen Lieder whose duration clearly exceeds ten minutes, and for some of them even fifteen minutes.
‘Der Hirt auf dem Felsen’ is well known, but there exist two quite astonishing early Lieder on texts by Schiller, namely the ‘Leichenfantasie’ D.7 of 1811 (19 minutes) and ‘Der Taucher’ D.77 of 1813 (24 minutes). Other works in this vein followed: Der Liedler D.209 on a poem by Kenner (16’) and Die Bürgschaft D.246 on a poem by Schiller (17’) in 1815, Erwartung D.159 again on a poem by Schiller (15’) in 1816, and in 1818 an ambitious large-scale Lied which he considered as the best he ever composed: Einsamkeit D.620 on a poem by Mayrhofer (19’).
For his monumental series of recordings made for the Berlin Radio between 1942 and 1945, Michael Raucheisen had this bright idea: take adantage of the implementation in 1942 of the Magnetophon, with magnetic tapes allowing a continuous flow of music up to 22 minutes, to record for the first time ever, with Peter Anders, whose lyrical tenor voice with superb timbre indeed seemed ideal, three of these Lieder: Einsamkeit D.620 (18’44), Der Liedler D.209 (15’49) and Erwartung D.159 (15’07), and these are very great performances.
It is surprising that later on, Lieder singers did not considered these works at their real value, nor thought of grouping them together to build programs, and that they have been recorded mainly in large anthologies or complete recordings.
In 1828, Schubert composed Auf dem Strom D.943 (with horn or cello obbligato), a very beautiful Lied lasting about ten minutes on a poem by Rellstab, which therefore might have been included in the Schwanengesang D.957. It was performed at a public concert on March 26, 1828 as a tribute to Beethoven on the first anniversary of his death.
Hornist Hans Berger (1907-1996) was Austrian and he started his career at the Wiener Symphoniker (1927-28). He was later solo horn of the Gewandhausorchester (1928-29), of the Orchestra of the Berliner Staatsoper (1929-45), then of the Wiener Philharmoniker (WPO) since 1946 until 1960. 3rd horn between 1960 and 1965 et 4th horn from 1965 until his retirement in 1972. His reputation was such that the Boston SO wanted to hire him as solo horn in 1936.
N.B. The indispensable site www.schubertsong.uk gives the texts of all the Lieder by Schubert as well as their English translation and detailed comments by Malcom Wren.
Busch Quartet: Adolf Busch & Gösta Andreasson, violin I & II; Karl Doktor, viola; Hermann Busch, cello
Beethoven Quartet n°9 Op.59 n°3 London Abbey Road Studio n°3 – 10 & 16 November 1933
Source: 33t./LP World Records Retrospect Series SH 271 (1976)
Prod: Fred Gaisberg – Engineer: Edward Fowler
Transfer & Remastering: Anthony Griffith
Pour terminer cette série, voici le troisième des quatuors ‘Rasoumovsky’.
Le Quatuor Busch l’a enregistré au Studio n°3 d’Abbey Road avec Edward Fowler, qui a supervisé tous les enregistrements du Quatuor Busch et d’ Artur Schnabel dans les années trente, et cela signifie la meilleure qualité possible tant musicale que technique.
Les reports ont été réalisés par Anthony Griffith pour son label ‘World Records’, et c’est l’assurance que le message musical contenu dans les sources utilisées, à savoir des pressages vinyl à partir des matrices métalliques 78 tours, a été entièrement préservé.
To conclude this series of posts, here is the third ‘Rasoumovsky’ quartet.
The Busch Quartet recorded it in the Abbey Road Studio n°3 with Edward Fowler, who was in charge of all the recordings with the Busch Quartet and with Artur Schnabel in the 1930s, and this means the best available musical and technical quality.
The transfers were made by Anthony Griffith for his label ‘World Records’, and this means that the integrity of the musical message contained in the sources that were used, namely vinyl pressings from the 78rpm metal parts, has been fully preserved.
Boskovsky Ensemble – III
HAPPY NEW YEAR 2023 /BONNE ANNEE 2023
Œuvres de Lanner, Mozart, Schubert, et de J. Strauss Sr. et Jr.
Boskovsky Ensemble (chefs de pupitre du WPO)
Violon I : Willi Boskovsky (1908-1991) « Stimmführer » des violons I de 1934 à 1938, puis Konzertmeister de 1938 à 1970
Violin II : Wilhelm Hübner (1914-1996) « Stimmführer » des violons II de 1954 à 1964, « Vorgeiger » ensuite jusqu’en 1980 (retraite)
Violin III et Alto: Rudolf Streng (1915-1988) violon I de 1938 à 1959; alto solo de 1959 à 1980 (retraite)
Contrebasse: Otto Rühm (1906-1979) contrebasse solo de 1955 à 1971 (retraite)
Flûte – Josef Niedermayr (1900-1962) flûte solo de 1933 à 1962
Clarinette – Rudolf Jettel (1903-1981) clarinette solo de 1945 à 1968 (retraite)
Cors: Otto Nitsch (1906-1982) 2ème cor de 1941 à 1971; Roland Berger(1937) 3ème cor au Wiener Staatsoper (1955); cor solo de 1961 à 1984; de nouveau 3ème cor de 1984 à 1993 (retraite)
L’enregistrement a été réalisé en 1960 dans la Festsaal du Casino de Baumgarten.
Source: Bande / Tape VTC-1634 – 4 pistes / 19 cm/s – 4 tracks 7.5 ips
Les œuvres sont les suivantes:
01- Johann Strauss Sr. : Chinesischer Galopp 2 violons, alto, contrebasse, flûte, clarinette, 2 cors
02- Johann Strauss Sr. : Kettenbrücke Walzer 2 violons, contrebasse
03- Johann Strauss Sr. : Eisele und Beisele Sprünge 2 violons, alto, contrebasse, flûte, clarinette, 2 cors
04- Josef Lanner: Styrian Dances 2 violons, alto, contrebasse
05- Wolfgang Amadeus Mozart: 3 Contredanses K.462-1 6&5-24-88 – 2 violons, alto, flûte, clarinette, 2 cors
06- Johann Strauss Jr: Wiener Gemüths 2 violons, alto, contrebasse
07-Wolfgang Amadeus Mozart: 4 Deutsche Tänze K.600 n°3, K.605 n°1, K.686 n°11, K.600 n°1 – 2 violons, alto, flûte, clarinette, 2 cors
08-Franz Schubert: 8 Wälzer und Ländler Op.9 n°2, Op.18 n°1,3, Op.9 n°14,35, Op.33 n°10, Op.127 n°15,18
09-Johann Strauss Jr: Champagne Galopp
10-Josef Lanner: Die Werber Walzer 3 violons, contrebasse
11-Johann Strauss Sr: Cachucha Galopp
Parmi les œuvres de Johann Strauss Sr (1804- 1849), on trouve un de ses premiers grands succès, la ‘Kettenbrücke Walzer’, composée en 1828 pour célébrer le premier pont suspendu (à chaînes) de Vienne, construit à proximité du palais Rasoumovsky et inauguré en 1825, un sujet inattendu pour une valse!
L’ère de la Famille Strauss s’est ainsi ouverte immédiatement après Haydn, Mozart, Beethoven et Schubert qui ont également composé de la musique populaire.
Kettenbrücke beim Palais Rasumovsky nach dem Prater
Works by Lanner, Mozart, Schubert, and by J. Strauss Sr. and Jr.
Boskovsky Ensemble (first desk men of the WPO):
Violin I : Willi Boskovsky (1908-1991) « Stimmführer » of violins I from 1934 to 1938, then Konzertmeister from 1938 to 1970
Violin II : Wilhelm Hübner (1914-1996) « Stimmführer » of violins II from 1954 to 1964, then « Vorgeiger » until 1980 (retirement)
Violin III and Viola: Rudolf Streng (1915-1988) violin I from 1938 to 1959; solo viola from 1959 to 1980 (retirement)
Double-bass: Otto Rühm (1906-1979) solo double-bass from 1955 to 1971 (retirement)
Flute: Josef Niedermayr (1900-1962) in the orchestra since 1921; solo flute from 1933 to 1962
Clarinet: Rudolf Jettel (1903-1981) solo clarinet from 1945 to 1968 (retirement)
Horns: Otto Nitsch (1906-1982) 2nd horn from 1941 to 1971; Roland Berger(1937) 3rd horn at the Wiener Staatsoper (1955); solo horn between 1961 and 1984; then again 3rd horn between 1984 and 1993 (retirement)
The recording was made in 1960 in the Festsaal of the Baumgarten Casino.
Source: Tape VTC-1634
Among the works by Johann Strauss Sr (1804- 1849), we find one of his first great ‘hits’, the ‘Kettenbrücke Walzer’, composed in 1828 to celebrate the first chain suspension bridge in Vienna, built near the ‘Rasumovsky Palais’ and inaugurated in 1825, a rather unexpected subject for a waltz!
Then, the Strauss Family era took over shortly after Haydn, Mozart, Beethoven and Schubert who also composed popular music.
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