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Fischer – Philharmonia Orchestra – Beethoven Concerto pour piano n°3 Op. 37

London Kingsway Hall – 7 & 14 mai 1954

Prod: Walter Jellinek & Alec Robertson – Eng: Douglas Larter

Source: Bande/Tape  19 cm/s / 7.5 ips HTB 402

Ci-dessus: Fischer – Orchestre de Chambre de Lausanne (1948)

Entre les 3 et 20 mai 1954, Edwin Fischer a fait à Londres une importante série d’enregistrements, dont trois Concertos (Mozart Concerto n°20 K466, Beethoven Concertos n° 3 & 4). Seul, le Concerto n°3 Op. 37 a été publié sur bande (2 pistes 19cm/s, réf HTB 402). Il est également le seul de ses enregistrements londoniens à avoir été réalisé à Kingsway Hall, tous les autres ayant été captés dans les studios d’Abbey Road.

Fischer dirigeait habituellement du clavier les Concertos de Bach et de Mozart. C’était également le cas pour les Concertos n° 1 à 4 de Beethoven. Cette pratique n’était pas du tout systématique. En voici quelques exemples concernant le Concerto n°3. Il le dirigea avec son Orchestre de Chambre le 25 mars 1938 à Berlin, mais également à Paris au Théâtre des Champs-Élysées le 19 octobre 1953 à l’occasion d’une intégrale des Concertos avec piano de Beethoven (y compris le Triple Concerto) avec l’Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire (14 et 19 octobre 1953). Seul le Concerto n°5 était dirigé par un chef (Georges Tzipine). Par contre, ce même Concerto n° 3 était dirigé par Herbert von Karajan lors du concert donné le 10 août 1949 au Festival de Lucerne et par Alberto Erede à la RAI de Turin le 3 mars 1950.

Il n’est donc pas surprenant que Fischer soit mentionné comme chef pour cette prestation de studio avec le Philharmonia. Cependant, dans sa discographie, Roger Smithson apporte le commentaire suivant: « Toutes les éditions des Concertos 3 et 4 mentionnent Fischer comme étant le chef, jusqu’à RLS2900013 (1984) qui indique – sans explication – que Manoug Parikian, le « leader » du Philharmonia, »dirigeait  » les exécutions. Les archives d’EMI confirment qu’il a été engagé comme chef d’orchestre pour les séances d’enregistrement. Cependant, les éditions ultérieures en CD d’EMI continuent de mentionner Fischer en tant que chef. Gerald Kingsley, élève de Fischer présent lors de l’enregistrement du Concerto n°4, confirme que Fischer a dirigé l’œuvre d’un bout à l’autre depuis le piano. J’ai posé la question à Manoug Parikian peu avant son décès survenu en 1987, mais il ne se souvenait pas de ces séances et ses agendas n’ont pas permis d’apporter une clarification ».

Berlin Philharmonie 25 mars 1938

Théâtre des Champs-Elysées – 19 octobre 1953

Between May 3 and 20, 1954, Edwin Fischer made in London an important series of recordings, among them three Concertos (Mozart Concerto n°20 K466, Beethoven Concertos n° 3 & 4). Only the Concerto n°3 Op. 37 has been published on tape (2 tracks 7.5 ips, ref HTB 402). It is also the only one of his London recordings to have been made in Kingsway Hall, whereas all the other ones have been recorded in the Abbey Road studios.

Fischer usually conducted the Bach and Mozart Concertos from the keyboard. It was also the case for Beethoven’s Concertos n° 1 to 4. This was not by far systematic. For example, as far as Concerto n°3 is concerned, he conducted it with his Chamber Orchestra on March 25, 1938 in Berlin, but also in Paris at the « Théâtre des Champs-Élysées » October, 19 1953 as part of a complete performance of all of the Beethoven piano Concertos (including the Triple Concerto) with the « Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire » (October, 14 and 19 1953). Only the Concerto n°5 involved a conductor (Georges Tzipine). On the other hand, this same Concerto n° 3 was conducted by Herbert von Karajan during the concert given on August 10, 1949 at the Lucerne Festival and by Alberto Erede at the RAI Torino on March 3, 1950.

It is thus not surprising to see Fischer mentioned as conducting this studio performance with the Philharmonia. However, in his discography, Roger Smithson brings the following comment: All issues of the Beethoven Concertos 3 and 4 identified Fischer as the conductor until RLS2900013 in 1984, which stated – without explanation – that Manoug Parikian, the leader of the Philharmonia, “directed” the performances. EMI archive documentation confirms that he was engaged as the conductor for the sessions. However, subsequent EMI CD issues credit Fischer as conductor. Fischer’s student Gerald Kingsley, who was present at the recording of Concerto no 4, states that Fischer conducted this work from the keyboard throughout. I asked Manoug Parikian for his comments not long before his death in 1987, but he could not recall these sessions and his diaries provided no clarification.”

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Pierre Cochereau – César Franck – Trois Pièces (1878) – Huit Pièces extraites de L’Organiste – Orgue de Notre-Dame de Paris (1958)

Trois Pièces pour grand orgue (1878):

Fantaisie en la majeur (Andantino) – Cantabile en si majeur (Non troppo lento) – Pièce Héroïque en si mineur (Allegro maestoso)

Huit Pièces extraites de « L’Organiste » (1889-90):

Do majeur (n°1); Ré mineur (n°2); Mi mineur (n°3); Fa mineur (n°3);

Sol majeur (n°1); Sol mineur (n°2); Sol mineur (n°5); Mi majeur (n°4)

Pierre Cochereau (1924-1984)

Source: Bande/Tape  RSSTF 502: 19 cm/s  4 pistes / 7.5 ips 4 tracks 

Ces enregistrements de 1958,  devenus une rareté discographique, constituent le volume 1 d’un projet d’intégrale de l’œuvre pour orgue de César Franck, à l’initiative du label américain Omega. Bien qu’ils aient peut-être été enregistrés, les autres volumes n’ont jamais été publiés. C’est d’autant plus dommage car il s’agit des rares enregistrements stéréophoniques de cet instrument mythique dans l’exacte configuration où le facteur Cavaillé-Coll l’a laissé en 1868 (avec notamment la moitié des tuyaux de l’orgue Clicquot d’origine). En décembre 1959, dans une interview filmée avec le critique Claude Rostand, Pierre Cochereau faisait le point des modifications projetées qui ont été mises en œuvre à partir de 1960 et qui ont conduit à de profondes transformations de l’instrument1. Par la suite, Cochereau enregistrera des œuvres de Franck, mais il ne reprendra pas ce projet d’intégrale.

Sur le plan de l’interprétation, il met en avant, sauf bien sûr dans la « Pièce Héroïque », l’intériorité et le caractère méditatif des œuvres, ce qui est logique pour le « Cantabile » et les extraits de l’ « Organiste », mais l’est beaucoup moins pour la « Fantaisie en la majeur », dont l’interprétation se distingue nettement de celle d’autres versions de l’époque, à savoir André Marchal (qui a signé en 1958 une intégrale de référence ré-éditée par le label Solstice en CD ou en téléchargement HD) ou bien Marcel Dupré (1961), et annonce en quelque sorte celle que donnera André Isoir en 1975.

Cochereau qui a laissé une réputation d’un interprète virtuose et spectaculaire adopte des registrations qui privilégient la subtilité des alliages de timbres et nous montre ici une autre facette de son art.

1 Solstice vient de publier un CD (SOCD 388) comprenant des extraits de deux récitals de Marie-Claire Alain à l’orgue de N-D de Paris (1974 et 1979) qui permettent notamment d’apprécier dans un vaste répertoire (Guilain, Pachelbel, Bach, Mendelssohn, Widor, Langlais) les possibilités de l’instrument après transformation.

La publication a eu lieu sous forme de microsillons (mono et stéréo), mais également sous forme de bandes 19 cm/s 4 pistes:

N.B. La mention de la Fantaisie en Do majeur est erronée. C’est bien la Fantaisie en La majeur que l’on entend.

High Fidelity – June 1960

These 1958 recordings, now a discographic rarity, are the Volume 1 of a project complete recording of the organ works by César Franck, produced by the US label Omega. Although they may have been recorded, the other volumes were never published. It is all the more regrettable since these are among the the rare stereophonic recordings of this mythical instrument in the exact configuration in which the organ builder Cavaillé-Coll left it in 1868 (notably with half of the pipes of the original organ by Clicquot). In December 1959, in a filmed interview with music critic Claude Rostand, Pierre Cochereau described the projected modifications that were implemented starting in 1960 and led to a deep transformation of the instrument1. Later, Cochereau recorded works by Franck, by without a project of a complete recording.

As to the performance, he puts forward, except of course in the « Pièce Héroïque », the inward and meditative aspect of the works, which is logical for the « Cantabile » and the excerpts from « L’Organiste », by very much less for the « Fantaisy in A major », whose interpretation is quite different from other contemporary versions, namely André Marchal (whose complete 1958 recording, considered as the reference, has been re-issued by Solstice on CD or Hi-Res download) or Marcel Dupré (1961), and somehow foretells the  1975 version by André Isoir.

Cochereau who left a reputation of a spectacular virtuoso uses registrations that put  forward the subtility of the blending tones and shows here quite another aspect of his art.

1 Solstice has just published a CD (SOCD 388) comprised of excerpts from two recitals by Marie-Claire Alain at the organ of N-D de Paris (1974 and 1979) which allow to appreciate the posibilities of the modified instrument in a large repertoire (Guilain, Pachelbel, Bach, Mendelssohn, Widor, Langlais). 

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Solomon – I – Philharmonia Orchestra Herbert Menges – Beethoven Concerto n°5 Op.73

Studio n°1 Abbey Road – 13-15 mai 1955

Source: Bande/Tape  19 cm/s / 7.5 ips HTA 21

English Translation (downloadable pdf file): click here

A partir de septembre 1954, peu de temps après RCA aux Etats-Unis, HMV/EMI a commencé à publier des bandes magnétiques pré-enregistrées (2 pistes 19 cm/s). Le support était la bande professionnelle EMI utilisée dans les studios d’enregistrement, et les copies étaient faites à la vitesse de lecture.

Il s’agissait de produits de prestige vendus entre 3£ et 4£ (ce qui correspond de nos jours à environ 100 € – 130 €). Autant dire que le volume des ventes était relativement confidentiel et se comptait par quelques centaines tout au plus.

Les premiers enregistrements publiés étaient recensés dans la « List n°1 »:

Par ailleurs, le développement de la vente de magnétophones s’est accompagné de la publication de revues spécialisées. En Grande-Bretagne, la revue « Tape Recording and Reproduction Magazine » a commencé à paraître en janvier 1957:

Le premier article consacré aux bandes publiées par HMV/EMI, dont certaines étaient déjà en stéréo, est paru dans le numéro de juin 1957:

Le Concerto « L’Empereur » joué par Solomon (bande HTA 21 parue en mars 1956) figure en bonne place parmi les enregistrements recommandés, et même à écouter en boucle.

Si ces bandes étaient pour l’essentiel destinées au marché européen (avec la courbe d’égalisation IEC/CCIR), certaines d’entre elles ont été produites pour être distribuées par RCA sur le marché américain (avec la courbe d’égalisation NAB). C’est le cas de celle-ci:

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Mogens Wöldike – Haydn Symphonies n° 100 « Militaire » & 101 « L’ Horloge »

Orchester der Wiener Staatsoper (Volksoper)

Enregistré à la Brahms-Saal du Wiener Musikverein en juin 1956

Source: Bande/Tape  19 cm/s / 7.5 ips  VTB-1609

English translation (downloadable pdf file): click here

Le chef d’orchestre, chef de chœur et organiste danois Mogens Wöldike (1897-1988) était un interprète renommé des Symphonies de Haydn, dont il a enregistré un certain nombre de symphonies à Copenhague et à Vienne. Parmi ses enregistrements remarquables on notera l’Oratorio « Die Schöpfung » (La Création) de Haydn, des œuvres de Bach (Cantates, Matthäus-Passion), mais aussi les symphonies de Nielsen.

L’évolution du style d’interprétation des œuvres de Bach et de Haydn et les aléas de l’édition discographique ont eu pour effet qu’il est actuellement retombé dans un oubli relatif, alors même que, pour Haydn, il a été un des pionniers d’une approche musicologique, grâce notamment à sa coopération avec H.C Robbins Landon pour cette série d’enregistrements viennois, réalisés en 1956, des symphonies n° 99 à 104, pour la première fois à partir des partitions manuscrites du compositeur.

Dans ses notes pour l’édition microsillon de ces deux symphonies, Robbins Landon écrivait:

« Les éditions utilisées dans ces enregistrements sont les manuscrits de Haydn, qui n’ont jamais été utilisés, sauf à de rares exceptions, pour enregistrer ces symphonies. Les différences entre les vieilles partitions admises par l’usage et les originaux de Haydn sont dans bien des cas fondamentales. Des exemples dans les œuvres sur ce disque sont les parties de percussion de l’Allegretto de la « Militaire », qui sont différentes, y compris un délectable solo de triangle, et il y a d’importantes différences dans les indications de dynamique dans l’introduction de la même œuvre ».

Un autre intérêt de ces enregistrements est la musicalité de la prise de son , grâce au choix fait par l’éditeur Vanguard d’utiliser les désormais légendaires microphones électrostatiques C-12 de la firme autrichienne AKG (Akustische und Kino-Geräte GmbH) conçus par Konrad Wolf et mis sur le marché en 1953. La linéarité de leur courbe de réponse et leur son à la fois naturel et chaleureux en ont fait le succès, au point qu’ils ont été produits à 2500 exemplaires et ont fait l’objet d’une « ré-édition » en 1994 sous la référence C12-VR (« Vintage Revival »).

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Monteux – I – Berlioz Roméo et Juliette

London – Walthamstow Assembly Hall – 15 & 18-20 June 1962

Producer: Kurt List – Eng: Adolf Enz & Raymond Fügslistaler

Source: Bande/Tape  19 cm/s 4 pistes / 7.5 ips 4 tracks WTP 158 

English Translation (downloadable pdf file): Click here

Voici un enregistrement de référence d’une œuvre particulièrement difficile à exécuter. Il a été publié sur disques microsillons, sur CD, mais aussi sous forme d’une bande magnétique pré-enregistrée (Westminster WTP 158) qui surclasse les autres éditions.

Si l’enregistrement sonne de manière un peu inhabituelle, c’est à cause de la disposition originale des musiciens de l’orchestre: violoncelles et contrebasses au premier plan à gauche et à droite, et violons I et II divisés. Les cuivres sont à droite, et les bois ainsi que la harpe, à gauche.

A presque 87 ans, Monteux est en grande forme. Il est vrai que Berlioz est au cœur de son répertoire et il a dirigé ses œuvres tout au long de sa carrière. En 1901, avant qu’il ne devienne chef d’orchestre, il a joué dans la Damnation de Faust sous la direction d’Édouard Colonne, et le programme ci-dessous montre qu’il assurait la partie d’alto solo.

Monteux a donné une audition intégrale de l’œuvre au Royal Festival Hall avec le LSO et les chœurs de la BBC le 22 mai 1961, concert retransmis par la BBC, mais non conservé dans les archives. Les solistes vocaux étaient Freda Gray-Massé, Camille Mauranne et André Vessières. L’enregistrement de la troisième partie a été publié dans un coffret ICA à partir d’une source privée.

Kurt List & Pierre Monteux

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