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Beethoven Symphonie n°2 – Sir Thomas Beecham – London Philharmonic Orchestra (LPO) 1936

Quand on parle de l’interprétation des symphonies de Beethoven, le nom de Sir Thomas Beecham ne fait pas partie de ceux que l’on cite en premier lieu. Il se pourrait même qu’il ne soit pas mentionné du tout.

Quand on parle des symphonies de Beethoven, ce n’est pas non plus la Deuxième qui fait partie des préférences. C’est même celle qui est en général la moins appréciée. Les interprétations marquantes de cette œuvre ne sont d’ailleurs pas très nombreuses.

Eh bien, c’est justement la symphonie de Beethoven que Beecham préférait, et de loin (Alan Jefferson – Sir Thomas Beecham A Centenary Tribute – Macdonald and Jane’s London 1979). Il détenait dit-on les secrets de son interprétation et il l’a enregistrée trois fois (1926, 1936 et 1956/57). La version de 1936 est une belle réussite, avec notamment un Larghetto magnifiquement phrasé.

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I – London Symphony Orchestra (LSO) : London Scala Theater, 9 & 10 Nov. 1926) Columbia Beethoven Edition.

II- London Philharmonic Orchestra (LPO): London Abbey Road Studio n°1 LX 586-589 – 3 Oct. (I, II sides 2&3, III, IV side 1), 27 Nov. (IV side 2) & 18 Dec. (II side 1) 1936.

N.B. Les prises retenues sont marquées en gras/ Accepted takes are marked in bold.

III- Royal Philharmonic Orchestra (RPO): London Kingsway Hall 9 & 14 May 1956, 19-21 & 28 March 1957; Abbey Road Studio n°1 17 septembre 1956.

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When the interpretation of Beethoven’s symphonies is the topic, Sir Thomas Beecham isn’t among the names that are cited in the first place. He might even not be mentioned at all.

When the Beethoven’s symphonies are the topic, the Second is not among the favourites. it is rather the least liked of all. Remarkable recordings thereof are not that numerous.

Ironically, it was by far Beecham’s favourite (Alan Jefferson – Sir Thomas Beecham A Centenary Tribute – Macdonald and Jane’s London 1979). It has been said that he knew the secret of its interpretation and he recorded it three times (1926, 1936 et 1956/57). The 1936 recording is quite successful, particularly with a beautifully phrased Larghetto.

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Weingartner – Beethoven Symphonie n° 9 (1926)

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1927 est l’année Beethoven, et une occasion rêvée pour les éditeurs de disques de promouvoir la nouvelle technique de l’enregistrement électrique, opérationnelle depuis la mi-1925. La plus grande édition a été mise en place en Grande-Bretagne par la firme Columbia (pour visualiser le catalogue, cliquer ICI ) avec 12 des 17 quatuors joués par le Quatuor Lener, prémisse de ce qui sera la première intégrale de l’histoire du disque, quelques sonates, le Trio Op. 97 et surtout une intégrale des symphonies1: n°1: Sir Georges Henschel; n°2: Sir Thomas Beecham; n°3: Sir Henry Wood; n°4: Sir Hamilton Harty; et enfin pour les n° 5 à 9, Felix Weingartner, qui était considéré à l’époque comme la référence en matière d’interprétation beethovénienne, dans un style que l’on peut qualifier de « classique », dans lequel la personnalité de l’interprète n’est pas au premier plan.

Weingartner a ré-enregistré la 9ème en 1935 avec les Wiener Philharmoniker, les chœurs du Staatsoper, une technique d’enregistrement bien supérieure, et cette fois en allemand.

Car la version de 1926, le premier enregistrement électrique de l’œuvre, est chantée…. en anglais.

Quel intérêt y a-t-il donc à la publier? Eh bien, c’est qu’en 1926, Weingartner (1863-1942) était encore à son sommet et le discours musical s’avère souple et animé alors que 9 ans plus tard, il est beaucoup plus métrique. De plus, un excellent report effectué au Japon en 1970 par Nippon Columbia, sur 4 faces de microsillon, permet de restituer cette interprétation avec une vie inespérée, en dépit des limitations techniques de la prise de son et de montages imparfaits entre les faces des 78 tours.

Après Weingartner, les interprètes de référence de Beethoven relèveront d’une esthétique bien différente.

L’article ci-dessous, publié en 1952, permet de replacer Weingartner dans un cadre historique. Il est dû à un de ses élèves, Louis-Albert Burkhalter. En voici des extraits significatifs:

« J’ai eu le privilège en tant qu‘éve du Conservatoire dont il était alors le directeur, à un âge les impressions se marquent fortement dans l’âme, davoir eu la révélation de tout Beethoven à travers les traductions de Weingartner.

J’ai assisté, durant trois années, aux répétitions de ses concerts symphoniques et l’on pense bien que je n‘en manquai aucune. Je dirai d’abord qu’en ce qui concerne Beethoven, le maître autrichien n’insistait pas autant qu’on le fait aujourd’hui – avec quelque excès à mon sens sur le caractère dionysiaque de l’auteur de Coriolan. Il y avait moins de révolte explosive dans ses interprétations, mais davantage de chant. Moins de violence, plus de musique.

Weingartner était un olympien, un goethéen (il a écrit pour le Faust de Goethe une musique de scène à laquelle il tenait beaucoup). Son geste était à limage de ses conceptions. Placé derrière lui, on apercevait à peine sa baguette. Mais lorsque la partition l’exigeait, aux hauts moments dramatiques d’une œuvre, il levait le bras, le tendait obliquement vers le ciel en se tournant parfois légèrement de trois-quarts, et il atteignait alors, sans gesticulation, j’y insiste, à une grandeur qui ne devait rien à la violence, à un pathétique d’autant plus intense et bouleversant qu’il était avant tout intérieur et qu’il dédaignait totalement les effets vulgaires de la force quantitative. C’était certainement moins spectaculaire que les interprétations de tel chef d‘aujourdhui: c’était à coup sûr plus profond, plus vrai.

Lhomme était charmant. J’ai dit qu’il était Autrichien. Il en avait toutes les qualités de gentillesse teintée d’humour. Il représentait pour nous plus qu’un grand chef.

Il avait rendu visite à Wagner, il avait été l’élève et l’ami de Liszt, il avait, étant jeune, connu une femme fort âgée qui avait chanté dans la Neuvième Symphonie, en présence de Beethoven. Il était pour nous un témoin autorisé de la grande tradition musicale allemande, le représentant d’un passé glorieux.

Grand chef, il était aussi excellent écrivain ; il a publié deux volumes de mémoire fort passionnants et a écrit lui-même les livrets dune dizaine d’opéras. Car il fut un compositeur très fécond et a laissé de nombreuses symphonies, deux concertos, de la musique de chambre et plus de 150 Lieder« .

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L’enregistrement a été réalisé à Londres les 16 et 17 mars 1926 dans les studios Columbia de Petty France avec le London Symphony Orchestra. Le chœur n’est pas identifié. Les solistes sont: Miriam Licette, soprano, Muriel Brunskill, contralto, Hubert Eisdell, ténor et Harold Williams, baryton2.

De gauche à droite: Miriam Licette, Muriel Brunskill, Hubert Eisdell et Harold Williams

Weingartner avait l’habitude d’enchaîner les deux derniers mouvements (attacca). Dans ses deux enregistrements, il a tenu à mettre en avant cette particularité en gravant sur une même face (ici la matrice WAX 1360-2) la fin du 3ème mouvement (ici 2′) et le début du Final (ici 1’25).

Weingartner supervise le pressage de ses disques (1926)

1Cette édition ne comporte aucun enregistrement de concerto. En fait, le Concerto pour violon a été enregistré à Londres par Louis Zimmermann, Concertmeister du Concertgebouworkest, avec un orchestre non identifié, sous la direction de Charles Woodhouse, mais l’enregistrement, jugé peu satisfaisant face à la version berlinoise de Fritz Kreisler et Leo Blech, n’a été publié qu’aux Pays-Bas et constitue une rareté discographique.

2 Miriam Licette (1885-1969) était la soprano préférée de Sir Thomas Beecham. Au cours de sa longue carrière, elle a chanté principalement à Covent Garden et à la British National Opera Company. Muriel Brunskill (1899-1980) a également été membre de la British National Opera Company (1922-1927), mais ensuite, elle s’est surtout consacrée aux Oratorios et aux Lieder. Hubert Eisdell (1882-1948) a consacré sa carrière aux concerts dans lesquels il chantait un répertoire très varié. Il est devenu célèbre en interprétant des chansons et des ballades populaires. En 1933, il s’établit au Canada et devient professeur au Conservatoire de Toronto. Le baryton australien Harold Williams (1893-1976) s’est également partagé entre l’opéra (British National Opera Company jusqu’en 1929) et le concert, notamment les Prom’s chaque année de 1921 à 1951. En 1952, il rejoint le Conservatoire de Sydney.

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Haskil – I – Beethoven Concerto n°4 Op. 58 Orchestra Sinfonica di Torino della RAI – Rossi

Clara Haskil – Orchestra Sinfonica di Torino della RAI – Mario Rossi

Enregistrement stéréophonique à l’ Auditorium di Torino – 22 avril 1960

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Parmi les concertos de Beethoven dont elle ne donnait que les numéros 2,3 et 4, c’est celui que Clara Haskil jouait le plus (48 fois au cours de sa carrière). C’est aussi une des œuvres pour lesquelles elle a laissé le plus d’enregistrements, à savoir six, chacun dans un pays différent.

Le tout premier a été réalisé à Londres, pour Decca, avec le London Philharmonic dirigé par Carlo Zecchi (Kingsway Hall – 1&3 juillet 1947).

 On trouve ensuite des captations en concert avec, dans l’ordre chronologique:

 II – les Wiener Symphoniker (WSO) et H. von Karajan (Musikvereinsaal – 25/26 octobre 1952) (Tahra)

 III – le RIAS Symphonie Orchester et Dean Dixon, remplaçant à la toute dernière minute Artur Rodzinski (Berlin Hochschule für Musik – 24 novembre 1954) (Audite, Tahra)

 IV – l’Orchestre National de la RTF et André Cluytens (Paris Théâtre des Champs-Élysées – 8 décembre 1955) (Disques Montaigne)

 V – le Studio-Orchester de Beromünster et Eric Schmid (Zurich – 25 janvier 1959) (Tahra)

 Si les enregistrements II à IV relèvent de la même conception de l’œuvre que le tout premier, à savoir des tempi de base relativement vifs et une tension du discours, la version suisse (V) marque une nette inflexion vers des tempi plus mesurés dans le premier mouvement et surtout le finale, mais l’accompagnement orchestral qui n’est vraiment pas à la hauteur, ne permet pas à cette nouvelle conception, plus lyrique, de s’épanouir.

 C’est dans sa sixième et dernière version (Auditorium di Torino – 22 avril 1960) que Clara Haskil, très inspirée, libère tout le potentiel expressif de son cantabile, soutenue par l’accompagnement très attentif de Mario Rossi et des musiciens de son orchestre turinois.

 Son piano est particulièrement bien capté dans un des tous premiers enregistrements stéréophoniques de la Radio italienne.

 En hommage à cette grande artiste disparue le 7 décembre 1960.

 Beethoven Concerto n°4 Op. 58: Clara Haskil Orchestra Sinfonica di Torino della RAI.

 Concert public à l’ Auditorium di Torino – 22 avril 1960.

Mario Rossi con l’Orchestra Sinfonica di Radio Torino (1960)

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Toscanini BBC SO – II – Beethoven Symphonies n°1 & 6

 

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1937 est une grande année pour la BBC qui dispose depuis 1932 de la Broadcasting House, très proche de Queen’s Hall, ce qui est idéal pour les retransmissions, et qui a lancé fin 1936 une chaîne de télévision avec des images en 405 lignes. 1937 est la « Coronation Year », avec une série d’événements  dont la « Coronation Season » à Covent Garden qui fait également l’objet de retransmissions radiophoniques. Le 12 mai, jour du couronnement, la  Coronation procession est retransmise par la télévision.

 

De gauche à droite et en montant: Broadcasting House – All Souls’ Church – Queen’s Hall

 

Queen’s Hall, salle de 2400 places, inaugurée en 1893, et détruite au cours d’un bombardement en 1941

Un autre grand succès pour la BBC est le retour de Toscanini qui,  après ses quatre concerts de 1935, fait deux visites, l’une pour diriger  à Queen’s Hall avec le BBC SO les six concerts du London Music Festival (26 et 28 mai,  2, 4, 14 et 16 juin) ainsi qu’un concert au New Theatre d’Oxford le 8 juin, et l’autre pour deux concerts le 30 octobre et le 3 novembre.

Une première séance d’enregistrement est organisée par HMV à Queen’s Hall le 17 juin, après quoi le chef rentre en Italie, à Isolino San Giovanni. Les deux premiers mouvements de la « Pastorale » sont gravés et l’enregistrement du 2ème mouvement est approuvé par Toscanini.

La symphonie est enregistrée dans sa totalité les 21 et 22 octobre, mais pour le 2ème mouvement, c’est la captation du 17 juin qui sera publiée.

La première symphonie est enregistrée le 25 octobre1. Les deux faces 78 tours du Final sont rejetées par le chef. Elles seront donc refaites le 2 juin 19382.

Des différences de qualité sonore sont perceptibles et affectent le Final des symphonies 1 et 4, et surtout le 2ème mouvement de la « Pastorale ». L’ouvrage de Christopher Dyment3  permet d’en comprendre les raisons qui sont très révélatrices des rapports entre Toscanini et HMV et aussi de la manière dont le chef percevait les enregistrements commerciaux. Il explique aussi les erreurs de date d’enregistrement dans les publications ultérieures, en particulier la date du 22 juin (au lieu du 17 juin) pour le 2ème mouvement de la « Pastorale » comme ci-dessous lors de sa première ré-édition en 33 tours en 1958 (ALP 1664):

ou l’addition du 16 juillet (coffret  » HMV Treasury » de 1986):

Les équipes techniques d’HMV enregistraient habituellement à Abbey Road, dont le grand studio n°1 servait pour les prises de son d’orchestre, et ils disposaient sur place de tout le matériel technique. Pour faire des prises de son à l’extérieur, il était habituel de relayer le son vers Abbey Road à partir d’une ligne téléphonique de qualité professionnelle.

La journée d’enregistrement du 17 juin était capitale, car elle constituait un test qui conditionnait la suite. Toscanini voulait enregistrer chaque mouvement d’un seul tenant, sans interruption, comme il l’avait fait l’année précédente pour ses enregistrements avec le New-York Philharmonic. Au lieu de graver directement les matrices destinées au pressage des disques, l’équipe technique a décidé d’utiliser une technique inhabituelle, à savoir graver sur place des matrices 78 tours de 14″ (35 cm) référencées TT (Technical Test) avec un recouvrement notable entre les faces. Ceci permet à la fois d’obtenir un enregistrement ininterrompu et de réaliser ultérieurement par copie les matrices définitives 12″ (30 cm), avec des transitions optimales entre les faces. Les reports ont lieu dans la « Transfer Room » les 21 et 24 juin pour les 3 faces du premier mouvement, et le 22 juin pour les 3 faces du deuxième mouvement, et ils sont soumis à Toscanini le 29 juin. Le 5 juillet, le chef approuve 5 des 6 faces 78 tours et donne son accord pour la poursuite des enregistrements en octobre. Le report des deux premières faces du 2ème mouvement est refait le 16 juillet et ce mouvement est définitivement approuvé par le chef à la fin du mois.

Comme la date d’enregistrement est habituellement la date de gravure des matrices, les éditions successives en microsillon n’ont pas tenu compte du fait que les matrices avaient fait l’objet d’une copie, ce qui était en effet très inhabituel, et la date de ces copies (22 juin et 16 juillet) a été confondue avec la date d’enregistrement qui est en fait le 17 juin.

Pour les séances d’enregistrement d’octobre, HMV a réussi à persuader Toscanini de jouer chaque mouvement dans une quasi-continuité, c’est-à dire d’observer une pause de quelques secondes à la fin de chaque face 78 tours, ce qui a permis, pour les quatre mouvements restants de la « Pastorale » et les trois premiers mouvements de la 1ère, de graver directement les matrices 12″ (30 cm) en utilisant une unité mobile (« mobile van »). Dans le 2ème mouvement de la « Pastorale », et à cause de la procédure de copie utilisée, une dégradation de la qualité sonore est très perceptible.

Pour la séance d’enregistrement du 2 juin 1938, Toscanini a exigé de jouer les œuvres sans interruption, et à l’exception de l’ouverture de Mozart (« Zauberflöte »), pour laquelle l’existence d’une pause dans la musique permettait un enregistrement direct des deux faces, HMV a été obligé de recourir de nouveau au procédé de report, ce qui fait que le Finale de la 1ère symphonie ré-enregistré ce jour-là sonne un peu moins bien que les trois autres, mais heureusement, la perte de qualité est ici moindre que pour la « Pastorale ».

La 4ème symphonie a pu être gravée directement le 1er juin 1939, bien que Toscanini ait maintenu son exigence de jouer chaque mouvement sans interruption, et seule la deuxième face du Final a fait l’objet d’un report, sans que la raison en soit connue.

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Symphonie n°1: matrices 2ER 241-2A, 242-1A; 243-1A; 244-1A, 245-2A (Mouvements I à III – 25 octobre 1937) et 2ER246-2 et 247-3 (Mouvement IV – 2 juin 1938). Producteur/Producer: Lawrence Collingwood. Ingénieur du son/Balance Engineer: Edward Fowler

Symphonie n°6: matrices 2ER 231-1; 232-1; 233-1 (Mouvement I – 21 octobre 1937); 2EA3585-2; 3586-2; 3587-1 (Mouvement II – 17 juin 1937); 2ER 237-2; 238-2A; 239-2A (Mouvements III, IV et V-1 – 22 octobre 1937); 2ER340-1A (Mouvement V-2 – 21 octobre 1937). Producteur/Producer: Lawrence Collingwood. Ingénieurs du son/Balance Engineers: Edward Fowler, Arthur Clarke & Douglas Larter

 

1La Tragische Overture de Brahms est également enregistrée.

2 Egalement enregistrés: Mozart Zauberflöte Ouv., Rossini La Scala di Seta Ouv., et Weber (orch . Berlioz) Invitation à la Valse.

3Christopher Dyment « Toscanini in Britain  » (The Boydell Press)

 

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Toscanini BBC SO – I – Beethoven Symphonies n°7 & 4

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Entre 1935 et 1939, Arturo Toscanini a donné 26 concerts avec le BBC Symphony Orchestra, dont 25 à Queen’s Hall, tous retransmis par la BBC, et un à Oxford. Des enregistrements effectués par la BBC, ou bien à partir des retransmissions sont parvenus jusqu’à nous. HMV a enregistré ses quatre concerts du London Music Festival de 1935 (3, 5, 12 et 14 juin)1 et un concert en 1938 (le 10 juin), mais à l’époque, le « Maestrissimo » n’a donné son autorisation de publication pour aucun d’entre eux. Ce n’est que plus tard, au cours des années 1980, que ces captations ont été progressivement mises à la disposition du public. Des séances d’enregistrements pour HMV ont eu lieu à Queen’s Hall en 1937 (17 juin, 21, 22 et 25 octobre), 1938 (2 juin) et 1939 (1 juin) et ont donné lieu à l’époque à des publications en 78 tours2.

Ces concerts couvrent une période au cours de laquelle la personnalité musicale de Toscanini  était en train d’évoluer (l’approche de la guerre?), mais les affinités entre le chef et l’orchestre sont évidentes3. Les interprétations s’y révèlent dans toute leur subtilité, sans les duretés que l’on trouvera par exemple dans le cycle Beethoven de 1939 avec l’orchestre de la NBC, bien que certains signes avant-coureurs soient perceptibles et avaient d’ailleurs été remarqués à l’époque.

Nous vous invitons à écouter la dernière œuvre,  la 7ème symphonie de Beethoven, du concert public du 14 juin 1935 qui clôturait le London Music Festival:

 

L’enregistrement a été effectué par HMV sur 10 faces 78 tours4. En complément: la 4ème symphonie de Beethoven enregistrée sur 8 faces 78 tours5 le 1er juin 19396, dans une prise de son due à Edward Fowler. Les reports ont été effectués à partir de microsillons, publiés en 1970 pour la 4ème symphonie (reports de 78 tours par Anthony Griffith), et en 1986 pour la 7ème symphonie (reports de 78 tours par Keith Hardwick), dans les deux cas à partir des matrices métalliques d’origine.

1Le troisième London Music Festival, organisé par la BBC, comprenait huit concerts retransmis depuis Queen’s Hall, dont l’acoustique était renommée: le premier, dirigé par Adrian Boult était consacré à la Messe en si de Bach (10mai). Les trois suivants, les 17, 22 et 27 mai, étaient dirigés par Serge Koussevitzky.

2Le livre de Christopher Dyment « Toscanini in Britain  » (The Boydell Press) est une référence incontournable.

3 Le livre de Bernard Shore, alto solo du BBC SO, « The orchestra speaks » paru en 1938 (Longsmans,Green and Co.) donne en 25 pages un compte-rendu on ne peut plus détaillé des relations entre l’orchestre et le chef.

4matricées 2EA2251-2-2A à 2EA2260-2-2A. 

5matricées 2EA7959-3,  2EA7960-2, 2EA7961-3, 2EA7962-2, 2EA7963-2, 2EA7964-1, 2EA7965-1 et  2EA7966-2A provenant d’un report effectué le 5 juillet à partir de la prise 3 (matrice 2EA7966-3A) du 1er juin.

6En 1935 le « leader » de l’orchestre était Arthur Catterall. En 1939, c’est Paul Beard, comme le montre le programme du concert du 8 mai 1939 diffusé par la BBC:

Arthur Catterall (1883-1943) a été le « leader » du Hallé Orchestra de 1907 à 1925. Il a poursuivi une carrière de soliste et a fondé le Catterall Quartet et le Catterall String Orchestra. En 1929, il devient le « leader » du BBC SO nouvellement fondé, dont le concert inaugural officiel a lieu le 22 octobre 1930 avec son plein effectif de 115 musiciens. En 1936, il quitte ce poste pour se consacrer à sa carrière de soliste et pour enseigner. Il est alors remplacé par Paul Beard (1901-1989) qui était le leader du City of Birmingham Orchestra à partir de 1922, puis du Royal Philharmonic Orchestra depuis sa fondation par Beecham en 1932, et a choisi le BBC SO de préférence au Boston SO. Il restera à ce poste jusqu’à sa retraite en 1962. Toscanini le considérait comme le plus grand « leader » d’orchestre qu’il ait connu.

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