Étiquette : Bernard Kruysen
Enregistré à Copenhague en décembre 1962
Voici le second Volume des interprétations schumaniennes de Bernard Kruysen avec le pianiste Jean-Charles Richard. Il est en fait le premier des deux par sa date d’enregistrement.
A peine âgé de 30 ans, Kruysen nous offre rien moins que les Dichterliebe (Les Amours du Poète) Op.48 sur des poèmes d’Heinrich Heine, ainsi que les rares Romanzen und Balladen Op.53 qui comprennent: Blondels Lied (Johann Gabriel Seidl); Lorelei (Wilhelmine Lorenz) et Der arme Peter (Heinrich Heine).
Here is the second Volume of Schumann recordings made by Bernard Kruysen and the pianist Jean-Charles Richard. In fact, from its recording date, it is the earlier of the two.
Hardly 30 years old, Kruysen gives us no less than the Dichterliebe (A Poet’s Love) Op.48, poems by Heinrich Heine, as well as the rarely performed Romanzen und Balladen Op.53 comprised of: Blondels Lied (Johann Gabriel Seidl); Lorelei (Wilhelmine Lorenz) and Der arme Peter (Heinrich Heine).
Volume I: Liederkreis Op.39 & 6 Gedichte und Requiem Op. 90
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Bernard Kruysen (1933-2000) a chanté beaucoup de mélodies françaises (Debussy, Ravel, Fauré, Duparc, Poulenc). Dans l’univers du Lied, à l’époque dominé chez les barytons par Gérard Souzay, Hermann Prey et Dietrich Fischer-Dieskau, il a créé, pour les Lieder de Schumann, un style unique fait de naturel et d’émotion, totalement exempt de la surinterprétation, souvent reprochée, à tort ou à raison, aux chanteurs précités.
Les disques que l’on connait de lui sont pratiquement tous accompagnés par Noël Lee, pianiste fort apprécié par Nadia Boulanger, mais on a semble-t-il oublié ses premiers enregistrements, de 1961 à 1965, réalisés avec un autre pianiste, Jean-Charles Richard, et ils n’ont presque jamais fait l’objet de rééditions depuis leur parution.
Leur écoute, et particulièrement celle des Lieder de Schumann, nous révèle un pianiste au toucher remarquable, et dont le jeu fin et subtil est en parfaite symbiose avec la respiration du chanteur. Et vient alors la question: comment un pianiste de ce niveau a-t-il pu être oublié?
Ci-dessus: Bernard Kruysen et Jean-Charles Richard
Né en 1922, Jean-Charles Richard est entré très jeune au Conservatoire de Paris, mais, suite à un grave accident, ses études ont été interrompues plusieurs fois pour des séjours à l’hôpital et on imagine la volonté dont il a fait preuve pour les mener à bien. En 1948, il a obtenu à l’unanimité le prix Diémer. Son répertoire comportait Bach, Beethoven, Chopin, Schumann, Liszt, Brahms, Debussy, Ravel (dont il a enregistré une intégrale de la musique pour piano seul) et Prokofiev. Son activité de pianiste ne s’est pas poursuivie au delà du milieu des années 70, et ensuite, il est devenu professeur au Conservatoire (CNSM) de Lyon, puis de Paris, et enfin Directeur du Conservatoire de Bobigny. Il est décédé en 2012.
Voici de Schumann le Liederkreis Op.39 ainsi que les 6 Gedichte und Requiem Op.90 enregistrés à Copenhague en janvier 1964.
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