Étiquette : Dvorák
Dvořák Violin Concerto Op.53
Nathan Milstein
William Steinberg Pittsburgh Symphony Orchestra
Pittsburgh Syria Mosque – April 16 & 17, 1957
Source Bande/Tape Capitol ZF-26: 2 pistes/19 cm/s / 2 tracks 7.5 ips STEREO
C’est en 1930 que Nathan Milstein et William Steinberg (Hans Wilhelm Steinberg) ont joué ensemble pour la première fois. Les enregistrements qu’ils ont faits ensuite (Concertos de Beethoven, Brahms, Bruch, Dvořák, Glazounov, Mendelssohn, et Tchaïkovsky) témoignent de la qualité de leur compréhension réciproque de la musique.
Nathan Milstein jouait ce concerto depuis le début des années trente, et c’était l’un de ses préférés. Dans son livre « From Russia to the West », il parle de certaines de ses premières interprétations de cette œuvre:
‘Gregor Piatigorsky, à l’époque premier violoncelle de l’orchestre de Furtwängler, le Philharmonique de Berlin, nous a présentés. Après mes concerts réussis à Vienne, mon agent Paul Bechert m’a garanti que je jouerais bientôt avec le BPO sous la direction de Furtwängler lui-même. Et c’est ce qui s’est passé : Furtwängler m’a demandé de jouer le Concerto de Dvořák. Je n’aurais jamais pu imaginer que le Dvořák aurait particulièrement intéressé Furtwängler, qui composait lui-même de la musique complexe (et peu attrayante). Mais il s’est avéré qu’il connaissait parfaitement l’œuvre.
Jeune musicien effronté, j’avais l’habitude de faire une coupure dans le mouvement lent du concerto. Furtwängler n’était pas d’accord. Un autre géant de la musique allemande, Richard Strauss, a réagi de la même manière à cette coupure que j’avais faite dans le Dvořák.
Une fois, j’ai dû jouer le concerto à Francfort. Mon agent m’a dit : « Vous allez jouer avec Strauss, j’espère que cela ne vous dérange pas ». Il ne m’est pas venu à l’esprit qu’il parlait du célèbre Richard Strauss, qui était déjà considéré comme un classique à l’époque où je fréquentais l’école de musique d’Odessa, où l’on jouait souvent Mort et Transfiguration et Salomé. En fait, Strauss était plus célèbre dans notre pays que Brahms. Au moment du concert de Francfort, j’étais persuadé qu’il était mort. Je n’ai donc pas prêté attention aux paroles de mon agent concernant le chef d’orchestre qui était prévu – Strauss, Schwartz, quelle différence cela faisait-il?
Lorsque j’ai vu le chef d’orchestre et que j’ai réalisé qu’il s’agissait de Richard Strauss, j’ai été presque choqué. J’étais certain que Strauss ne connaîtrait pas le concerto de Dvořák – comment une telle musique pourrait-elle l’intéresser ? Mais dès le début de la répétition, dès la première minute, je me suis rendu compte qu’il en connaissait chaque note! Et bien sûr, j’ai fait la même coupure dans le mouvement lent, en oubliant de le prévenir. Soudain, il a dit d’un ton de reproche : « Mais c’est la plus belle partie du Concerto« .
Ils l’ont donc dit tous les deux, Strauss et Furtwängler ! Et naturellement, ils avaient raison. Depuis lors, j’ai toujours joué – et enregistré – le Concerto sans coupures!’
Furtwängler Milstein BPO Berlin 25 & 26 Oktober 1931
William Steinberg
It was in 1930 that Nathan Milstein and William Steinberg (Hans Wilhelm Steinberg) performed together for the first time. The recordings that they later made (Concertos by Beethoven, Brahms, Bruch, Dvořák, Glazounov, Mendelssohn,and Tchaïkovsky) bear witness to the quality of their mutual musical understanding.
Nathan Milstein performed this Concerto since the early thirties, and it was one of his favourites. In his book ‘From Russia to the West’, he talks about some of his early perfomances of this work:
‘Gregor Piatigorsky, at the time first cello in Furtwängler’s orchestra, the Berlin Philharmonic, introduced us. After my successful concerts in Vienna, my agent Paul Bechert guaranteed me I will shortly play with the BPO with Furtwängler himself conducting. And so it happened, and Furtwängler asked me to play the Dvořák Concerto. I could not have imagined that the Dvořák would have particularly interested Furtwängler, who composed complex (and not very attractive) music himself. But it turned out he knew the composition note-perfect.
Being a young, brash musician, I used to make a cut in the slow movement of the concerto. Furtwängler did not approve. Another giant of German music, Richard Strauss, reacted the same way to this cut of mine in the Dvořák.
One time, I had to play the Concerto in Frankfurt. My manager told me: ‘You will be performing with Strauss, I hope you don’t mind’. It never occured to me that he was talking about the famous Richard Strauss, who had been considered a classic back when I was at music school in Odessa, where in those years Death and Transfiguration and Salome were often performed. In fact, Strauss was more famous in our country than Brahms. By the time of the concert in Frankfurt, I was sure he had died. So, I paid no attention to the manager’s words about the prospective conductor – Strauss, Schwartz, what difference did it make?
When I saw the maestro and realized that it was the Richard Strauss, I was almost in shock. I was certain that Strauss would not know the Dvořák Concerto – how could music like that interest him? But as soon as the rehearsal began, from the first minute, I realized that he knew it, every note of it! And of course I made the same cut in the slow movement, forgetting to warn him. Suddenly he said reproachfully, ‘But it is the most beautiful part of the Concerto!’
So, they both said it, Strauss and Furtwängler! And naturally, they were right. Since then, I have always played – and recorded – the Concerto without cuts!’
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Fritz Reiner Wiener Philharmoniker (WPO)
Dvořák Slavonic Dances Op.46 n°1, 3 & 8; Op.72 n° 2 & 1
Brahms Hungarian Dances n° 5, 6, 7, 12, 13, 19, 21 & 1
Enr/Rec: Wien Sofiensaal 12, 13, 16 & 19 Juni 1960
Prod: Erik Smith – Eng: James Brown
Source: Bande /Tape: LCL-80069 (4 pistes 19 cm/s / 4 tracks 7.5 ips)
En 1960, Fritz Reiner, dans le cadre des accords entre les firmes RCA et Decca, est venu à Vienne sans donner de concert ni diriger à l’Opéra, mais seulement pour enregistrer le Requiem de Verdi, ainsi que ce disque de danses de Brahms et de Dvořák, dans lequel il se montre un maître incomparable avec une subtilité rythmique vraiment fascinante.
L’étude de la période du 12 au 19 juin 1960 montre que le plan de charge de l’orchestre (comme montré ci-dessous) était incroyablement chargé, mais fort heureusement, cela n’a pas affecté la qualité des exécutions de ces danses.
Le terme WPO désigne on le sait la formation de concert de l’Orchestre du Wiener Staatsoper dont l’effectif important permet d’assurer plusieurs prestations simultanées (Opéra, Ballets, enregistrements).
Concernant les enregistrements, Reiner a complété les 12, 13, 16, 19 & 26 juin le Requiem de Verdi commencé en mai, et entre le 12 et le 20 Herbert von Karajan a enregistré une intégrale du Fledermaus de Johann Strauss.
Pour les concerts: les 18 et 19 juin, Mahler Das Lied von der Erde sous la direction de Karajan avec Fritz Wunderlich et Hilde Rössel-Majdan.
Pour l’Opéra: le 12 et le 14 Götterdämmerung (Karajan); le 13 Aïda (Molinari-Pradelli); le 15 et le 17 Arabella (Keilberth le 15 et Hollreiser le 17); le 16 Ballo in Maschera (Molinari-Pradelli); le 18 Entführung aus dem Serail (Krips à la Redoutensaal) / Carmen (Matacic).
High Fidelity (July 1961)
In 1960 Fritz Reiner, as part of the agreements between RCA and Decca, came to Vienna without giving a concert or conducting at the Opera, but only to record Verdi’s Requiem and this disc of dances by Brahms and Dvořák, in which he shows himself to be an incomparable master with a truly fascinating rhythmic subtlety.
A study of the period from 12 to 19 June 1960 shows that the workload of the orchestra (as shown below) was incredibly heavy, but fortunately this did not affect the quality of the recorded performances of these dances.
The term WPO refers to the concert orchestra of the Vienna State Opera Orchestra, whose large number of members makes it possible to give several performances at the same time (opera, ballets, recordings).
Concerning the recordings, Reiner completed Verdi’s Requiem on 12, 13, 16, 19 & 26 June, which he had begun in May, and between 12 and 20 June Herbert von Karajan recorded the complete Fledermaus by Johann Strauss.
For the concerts: on 18 and 19 June, Mahler’s Das Lied von der Erde under the direction of Karajan with Fritz Wunderlich and Hilde Rössel-Majdan.
For the operas: on June 12 and 14, Götterdämmerung (Karajan); on June 13, Aida (Molinari-Pradelli); on June 15 and 17, Arabella (Keilberth on the 15th and Hollreiser on the 17th); on June 16, Ballo in Maschera (Molinari-Pradelli); on June 18, Entführung aus dem Serail (Krips at the Redoutensaal) / Carmen (Matacic).
František Stupka Česká filharmonie
Prague Salle Smetana (Smetanova síň) – 8 janvier 1959
Source 33t/LP: Panton 01 0447 G
Le chef d’orchestre František Stupka (1879-1965) a débuté sa carrière comme second violon d’un quatuor tout en commençant une activité de chef d’orchestre. En 1919, il a été nommé chef de l’Orchestre Philharmonique Tchèque (Česká filharmonie) aux côtés de Václav Talich et il est resté à ce poste jusqu’en 1946 pour prendre la direction de la Philharmonie Morave jusqu’en 1956.
Sa carrière s’est en fait déroulée dans l’ombre de Talich, qu’il remplaça notamment de 1926 à 1936 pendant que celui-ci s’absentait pour diriger l’orchestre de La Société des Concerts de Stockholm (Stockholms Konsertförenings Orkester) dont il avait pris la direction.
Stupka a laissé peu d’enregistrements, et l’interprétation vraiment inspirée de cette Huitième de Dvořák, qui a fait sensation lors de sa parution en 1974, est probablement l’élément le plus emblématique de sa discographie.
The conductor František Stupka (1879-1965) began his career as second violin in a string quartet while starting his activity as a conductor. In 1919, he was appointed conductor of the Czech Philharmonic Orchestra (Česká filharmonie) alongside Václav Talich and remained in this position until 1946 to take over the direction of the Moravian Philharmonic until 1956.
In fact, his career took place in the shadow of Talich, whom he replaced from 1926 to 1936 while Talich was abroad conducting the orchestra of the Stockholm Concert Society (Stockholms Konsertförenings Orkester), which he had taken over.
Stupka left few recordings, and the truly inspired performance of this Dvořák Eighth, which caused a sensation when it was released in 1974, is probably the most emblematic element of his discography.
Sérénade pour orchestre à cordes Op.22 – Václav Talich Prague Soloists’ Orchestra
Enr/Rec: Salle Dvořák (Rudolfinum) – 28 Avril 1951
Sérénade pour instruments à vent, violoncelle et contrebasse Op. 44
Professorum Conservatorii Pragensis Societas Cameralis
Enr/Rec:1951
Source: 33t/LP Supraphon SUA 10326
Les deux Sérénades de Dvořák sont des œuvres magnifiques qui ne sont pas données assez souvent au concert.
Talich nous en livre son interprétation de référence avec un orchestre de chambre qui a été constitué à l’époque à Prague pour réaliser des enregistrements discographiques. Il avait certes fondé l’Orchestre de Chambre Tchèque en 1946 avec des étudiants du Conservatoire de Prague, mais l’ensemble a été contraint de se dissoudre en 1948.
La ‘Societa Cameralis’, ensemble qui regroupait des professeurs du Conservatoire de Prague, pour l’essentiel des instrumentistes à vent, et aussi chefs de pupitres des orchestres pragois, en somme un équivalent du ‘Wiener Oktett’, a été constitué en 1951 par le hautboïste Adolf Kubát (1899-1980). Il a joué dans de nombreux pays un répertoire étendu qui comprenait également des œuvres des anciens compositeurs tchèques et des compositions contemporaines. Son interprétation est bien dans la lignée de celle de Talich.
Václav Talich – Orchestre de Chambre Tchèque/Czech Chamber orchestra (1947)
Dvořák’s two Serenades are wonderful works that are not performed often enough.
Talich gives us a reference performance with a chamber orchestra which was then built up in Prague for commercial recordings. Indeed, he established the Czech Chamber Orchestra in 1946 with students from the Prague Conservatory, but it was obliged to disband in 1948.
The ‘Societa Cameralis’, made up of teachers of the Prague Conservatory, mainly wind players, and also first desks of the Prague orchestras, thus a kind of Czech equivalent of the ‘Wiener Oktett’, was grounded in 1951 by oboist Adolf Kubát (1899-1980). It has performed in various countries a large repertoire which also included works by old Czech masters as well as modern compositions. Its performance is well in line with Talich’s.
Václav Talich (1942)
Karel Ančerl – Boston Symphony Orchestra (BSO)
Berkshire Festival – Tanglewood Shed
Gluck Iphigénie en Aulide Ouverture – Dvořák Symphonie n°8 Op.88 August 17, 1968
Smetana Ma Vlast (Vysehrad, Vltava, Sarka) August 8, 1969
Source: Bande/Tape 19 cm/s / 7.5 ips
Karel Ančerl n’a dirigé que trois concerts avec le BSO, à chaque fois à Tanglewood au cours du Festival d’été (Berkshire Festival) en 1968, 1969 et 1972.
Le concert du 17 août 1968 devait à l’origine être donné par Charles Munch avec au programme l’intégrale de Roméo et Juliette de Berlioz qu’il avait dirigée à Boston la même année les 19 et 20 janvier:
En 1967, Munch a fondé l’Orchestre de Paris sur la base de l’ancienne Société des Concerts du Conservatoire. Entre le 14 novembre 1967, date du concert inaugural du nouvel orchestre et le 23 mars 1968, il a dirigé 4 programmes dont chacun a été joué à cinq reprises. Des séances d’enregistrement avec l’Orchestre de Paris ont eu lieu du 23 au 28 octobre 1967 (Berlioz, Honegger) et les 8 et 12 janvier 1968 (Brahms), mais aussi avec l’Orchestre National de l’ORTF les 10 et 16 février 1968 (Debussy).
Munch, malade, n’a pu assurer la tournée en URSS de l’Orchestre de Paris du 14 au 29 avril 1968, ni les concerts prévus en juillet au Festival d’Aix-en-Provence, et il a aussi annulé ses prestations du mois d’août avec les orchestres de Boston et de Cleveland.
Il n’est revenu au pupitre de son nouvel orchestre qu’en septembre pour des enregistrements d’œuvres de Ravel (21 septembre – 3 octobre 1968) et trois concerts les 9, 10 et 12 octobre, avant de partir pour la fatale tournée d’octobre-novembre au Canada, aux États-Unis et au Mexique. Au cours de cette tournée, il donnera son dernier concert à Boston le 23 octobre.
Pour le concert du 17 août 1968 avec le BSO, Ančerl, qui, aux États-Unis, devait initialement diriger seulement deux concerts avec l’Orchestre de Cleveland au tout nouveau Blossom Music Festival (23 & 24 août, avec notamment les trois œuvres programmées à Boston), a quitté une semaine plus tôt que prévu la Tchécoslovaquie, de sorte qu’il a échappé à l’invasion de son pays le 21 août.
Ančerl a été ré-invité l’année suivante à Tanglewood (Berkshire Festival) pour diriger le 8 août 1969 la Première audition intégrale par le BSO du cycle Ma Vlast de Bedřich Smetana:
Avant ce concert, il a dirigé en juillet de nouveau deux concerts (10 & 12 juillet) avec l’Orchestre de Cleveland au Blossom Music Festival, ainsi que trois concerts (21, 22 & 24 juillet) avec l’Orchestre de Philadelphie (Robin Hood Dell). Ensuite, au mois d’août, il a donné neuf concerts d’été (12 – 29 août) avec le New-York Philharmonic.
De son vivant, Ančerl n’a pas été considéré à sa juste valeur par la presse américaine, surtout la presse new-yorkaise qui le considérait comme un chef « compétent et expérimenté », mais un peu réservé. Cependant, ces extraits de ces deux superbes concerts avec le BSO ne sauraient confirmer de telles opinions. Ils montrent une affinité aussi immédiate que profonde entre lui et le BSO, que le contexte dramatique du concert de 1968 semble renforcer.
Malheureusement, la seconde partie du concert triomphal de 1969 est rendue difficilement audible à cause d’un de ces violents orages d’été déjà fréquents en Nouvelle-Angleterre sur les monts Berkshire.
Il est étonnant qu’Ančerl, qui a ainsi assuré la première audition de Ma Vlast par le BSO, n’ait pas été invité pour redonner cette œuvre à Boston. Mais l’orchestre avait déjà pour projet de la faire diriger et enregistrer en 1971 par Rafael Kubelik dans le cadre de son contrat avec DGG. Et Ančerl, qui, comme annoncé en mars 1968, avait signé un contrat pour devenir le directeur musical de l’Orchestre de Toronto à partir de la saison 1969/70, notamment pour se mettre à distance de démarches en cours à Prague en vue de son remplacement par Kubelik à la tête du Philharmonique Tchèque, a ainsi retrouvé un problème analogue à Boston, mais pour de toutes autres raisons.
La salle dénommée « Tanglewood Shed » (« hangar ») où sont donnés les concerts symphoniques du Berkshire Festival a été construite en 1938 par Eli Saarinen. Il s’agit d’une structure en acier sur piliers, en forme de triangle ayant un côté curviligne, avec des rangs de sièges disposés en arc de cercle (5100 places), et ouverte sur les côtés et sur l’arrière. Elle donne sur une vaste pelouse qui permet de doubler le nombre de spectateurs. La qualité remarquable de son acoustique, que l’on perçoit nettement dans les enregistrements qui ont à la fois de la largeur et de la profondeur, est due à une structure très innovante pour l’époque composée de panneaux réflecteurs placés au dessus de l’orchestre et d’une partie du public, le « Talbot Canopy », installé en 1959 pour remplacer la classique « conque acoustique » qui existait jusque là.
Tanglewood Shed
Munch BSO 1951 Acoustic Shell / Conque Acoustique
Munch BSO 1959 – « Talbot Canopy »
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Karel Ančerl conducted only three concerts with the BSO, each time in Tanglewood during the summer Festival (Berkshire Festival) in 1968, 1969 and 1972.
The concert of August 17, 1968 was scheduled to be conducted by Charles Munch with a complete performance of Berlioz’s Roméo et Juliette which he already conducted that same year in Boston on January 19 and 20.
In 1967, Munch founded the « Orchestre de Paris » on the basis of the old « Société des Concerts du Conservatoire ». Between Entre November 14, 1967, date of the inaugural concert of the new orchestra and March 23, 1968, he conducted four programs, each of which was performed five times. Recording sessions took place with the « ‘Orchestre de Paris » from October 23 to 28, 1967 (Berlioz, Honegger) and on January 8 and 12, 1968 (Brahms), but also with the « Orchestre National de l’ORTF » on February 10 and 16, 1968 (Debussy).
Munch, who fell ill, was not able to conduct neither during the USSR Tour of the « ‘Orchestre de Paris » from April 14 to 29, 1968, nor the scheduled July concerts at the « Festival d’Aix-en-Provence », and he also cancelled his August concerts with the Boston and the Cleveland orchestras.
It was not until September that he came back to his new orchestra for studio recordings of works by Ravel (September 21 – October 3, 1968) and three concerts in October 9, 10 and 12, before leaving for the valedictory October- November Tour in Canada, USA, and Mexico. Durind this Tour, he conducted his last Boston concert on October 23.
For the August 17, 1968 concert with the BSO, Ančerl, who, in the US, was initially scheduled to conduct only two concerts with the Cleveland Orchestra at the newly created Blossom Music Festival (August 23 & 24 with among others the three same works programmed in Boston), left Czechoslovakia one week earlier than scheduled, well before the August 21 invasion of his country.
Ančerl was re-invited the following year () in Tanglewood (Berkshire Festival) to conduct on August 8, 1969 the first complete performance by the BSO of Bedřich Smetana’s Cyle Ma Vlast.
Before this, in July, he conducted again two concerts (July 10 & 12) with the Cleveland Orchestra at the Blossom Music Festival, and also three concerts (July 21, 22 & 24 July) with the Philadelphia Orchestra (Robin Hood Dell). Then, in August, he gave nine summer concerts ( August 12 – 29) with the New-York Philharmonic.
During his lifetime, Ančerl has not been fully recognized by the US critics, especially in New-York where he was rated as a « competent and experienced », but somewhat reserved conductor. However, these excerpts from these two great concerts are likely to challenge such opinions. They show between him and the BSO an affinity both immediate and deep, which the dramatic context of the 1968 concert seems to increase.
Unfortunately, the second half of the 1969 triumphal concert is almost unlistenable due to one of these violent summer thunderstorms that were already quite frequent in New-England over the Berkshires.
It is astonishing that Ančerl, who was in charge of the first performance of Ma Vlast by the BSO, has not been invited to conduct it in Boston. But the orchestra schedule was already to have it performed and recorded in 1971 Rafael Kubelik within the terms of the contract with DGG. And Ančerl, who, as announced in March 1968, signed an agreement to become music director of the Toronto Orchestra from the 1969/70 season, a.o. to free himself from the steps being taken in Prague to replace him by Kubelik as permanent conductor of the Czech Philharmonic Orchestra, thus met a similar problem in Boston, but for quite different reasons.
The venue named « Tanglewood Shed » where the symphony concerts of the Berkshire Festival take place was built in 1938 by Eli Saarinen. It is a metal structure on pillars, shaped as a triangle with a curved side, with seat rows arranged in arc of circle (5100 seats), and open on its sides and on the back on a large lawn to double the number of spectators. Its remarkable acoustic quality, which may be clearly heard on the recordings which have both width and depth, is due to a then very innovative structure comprised of reflective panels above the orchestra and part of the public, the « Talbot Canopy », installed in 1959 to replace the already existing « Acoustic Shell ».