Étiquette : Fauré
Meilleurs Vœux pour 2024 / Best Wishes for 2024
Charles Munch – Boston Symphony Orchestra (BSO)
Fauré: Ballade Op.19 – Ravel: Concerto en sol
Nicole Henriot-Schweitzer, Baldwin Piano
Cor Anglais/English Horn: Louis Speyer (Ravel)
Boston Symphony Hall – April 2, 1960
Ravel Tzigane Joseph Silverstein, violin
Boston Symphony Hall – October 17, 1959
Ravel Rapsodie Espagnole
Boston Symphony Hall – February 19, 1965
Source Bande/Tape: 2 pistes/19cm/s / 2 tracks 7.5 ips STEREO
Parmi les enregistrements de ce programme, seule la Ballade de Fauré a fait l’objet d’une publication. Munch n’a pas fait d’enregistrement commercial de cette œuvre, et celui-ci, très réussi, est le seul recensé sous sa direction avec un concert en 1965 avec l’Orchestre de Leningrad, n’en est que plus précieux.
L’exécution du Concerto en sol de Ravel, joué le même jour que la Ballade de Fauré, est particulièrement dynamique, et l’impétuosité de Munch conduit à un épisode humoristique inattendu à la fin du premier mouvement.
Nicole Henriot-Schweitzer (1923-2001) a donné de nombreux concerts sous la direction de Munch. Pour s’en tenir au BSO, on relève le Concerto n°2 de Brahms (1951), la Ballade de Fauré (1952, 1960), les Variations Symphoniques de Franck (1965), la Symphonie sur un Chant Montagnard de d’Indy (1958), le Concerto n°1 de Liszt (1951), la Suite Concertante de Milhaud (1953), le Concerto n°17 K.453 de Mozart (1959), le Concerto n°2 de Prokofiev (1957, 1962), le Concerto en sol de Ravel (1950, 1951, 1952, 1958, 1960, 1964 et 1965), le Concerto n°3 de Saint-Saëns (1953) et le Concerto de Schumann (1952). Munch et Henriot-Schweitzer ont enregistré trois fois le Concerto de Ravel (OSCC 1949, BSO 1958 et Orchestre de Paris 1968).
On peut lire dans une note biographique sur Charles Munch qu’il aurait été le neveu d’Albert Schweitzer. Il n’en est rien. La sœur de Charles Munch, Emma Munch, a épousé le frère d’Albert Schweitzer. En 1958, leur fils, l’amiral Jean-Jacques Schweitzer (1920-1993), qui était donc le neveu à la fois d’Albert Schweitzer et de Charles Munch, a épousé la pianiste Nicole Henriot (1923-2001).
On connaît un enregistrement public de Tzigane de Ravel par Charles Munch et Ginette Neveu avec le NYPO le 2 janvier 1949. Ici, avec Joseph Silverstein, le public a pu apprécier celui qui allait succéder sous peu à Richard Burgin comme Concertmaster de l’orchestre.
Munch a fait quatre enregistrements commerciaux de la Rapsodie Espagnole (OSCC 1941 inédit, BSO 1950 et 1956, et Orchestre de Paris 1968). Il existe également un enregistrement public (BSO 1955) publié par WHRA. Cet extrait de concert de 1965 fait donc le ‘pont’ entre les prestations de 1956 et de 1968.
Louis Speyer, né à Paris en 1890, a étudié au Conservatoire et, en 1911, il est devenu oboïste de l’Orchestre des Concerts Colonne qui accompagnait notamment les représentations des Ballets Russes et a donc participé à des Premières d’œuvres de Ravel et de Stravinski. Il a ensuite fait partie de l’Orchestre du Théâtre ds Champs-Élysées qui a joué sous la direction de Pierre Monteux lors de la Première du Sacre du Printemps en 1913. Il s’est ensuite rendu aux États-Unis en 1918. C’est Henri Rabaud qui l’a recruté au BSO comme cor anglais solo à partir de 1919, poste qu’il a conservé jusqu’à sa retraite en 1964. Il est devenu citoyen américain en 1923. Il est décédé à Boston en 1980.
Joseph Silverstein est né à Detroit en 1932. Au Curtis Institute of Music de Philadelphie, il a étudié avec notamment Efrem Zimbalist, William Primrose, Josef Gingold et Mischa Michakoff. Il a ensuite joué dans les orchestres de Denver, Houston et Philadelphie. En 1955, il a intégré les seconds violons du BSO. En 1959, il a obtenu à Bruxelles la médaille d‘argent du concours Reine Elisabeth de Belgique. A partir de 1962, il est devenu ‘Concertmaster’ du BSO, poste qu’il a quitté en 1984 pour démarrer une carrière de chef d’orchestre. Il a été le Directeur Musical de l ‘Utah Symphony’ de 1984 à 1998 et ensuite du Florida Philharmonic Orchestra jusqu’en 2003. Il a également enseigné le violon à Boston et au Curtis Institute of Music. Il est décédé en 2015.
Monteux Henriot-Schweitzer Munch Tanglewood 1959
Louis Speyer
Joseph Silverstein
Of the recordings on this program, only Fauré’s Ballade has been published. Munch made no commercial recordings of this work, and this one, the only one recorded under his direction together with a 1965 concert with the Leningrad Philharmonic, is all the more valuable for that.
The performance of Ravel’s Concerto in G, played on the same day as Fauré’s Ballade, is particularly dynamic, and Munch’s impetuosity leads to an unexpected humorous episode at the end of the first movement.
Nicole Henriot-Schweitzer (1923-2001) gave many concerts under Munch’s direction. Among her BSO performances with him are Brahms’ Concerto no. 2 (1951), Fauré’s Ballade (1952, 1960), Franck’s Variations Symphoniques (1965), d’Indy’s Symphonie sur un Chant Montagnard (1958), Liszt’s Concerto no. 1 (1951), Milhaud’s Suite Concertante (1953), Mozart’s Concerto no. 17 K.453 (1959), Prokofiev Concerto No. 2 (1957, 1962), Ravel Concerto in G (1950, 1951, 1952, 1958, 1960, 1964 and 1965), Saint-Saëns Concerto No. 3 (1953) and Schumann Concerto (1952). Munch and Henriot-Schweitzer have made three recordings of Ravel’s Concerto (OSCC 1949, BSO 1958 and Orchestre de Paris 1968).
A biographical note on Charles Munch claims that he was Albert Schweitzer’s nephew. This is not true. Charles Munch’s sister Emma Munch married Albert Schweitzer’s brother. In 1958, their son, Admiral Jean-Jacques Schweitzer (1920-1993), who was therefore the nephew of both Albert Schweitzer and Charles Munch, married pianist Nicole Henriot (1923-2001).
There is a live recording of Ravel’s Tzigane by Charles Munch and Ginette Neveu with the NYPO on January 2, 1949. Here, with Joseph Silverstein, the public was able to appreciate the man who would shortly succeed Richard Burgin as the orchestra’s Concertmaster.
Munch made four commercial recordings of the Rapsodie Espagnole (OSCC 1941 unreleased – BSO 1950 and 1956, and Orchestre de Paris 1968). There is also a public recording (BSO 1955) published by WHRA. This 1965 concert excerpt bridges the gap between the 1956 and 1968 performances.
Louis Speyer, born in Paris in 1890, studied at the Paris Conservatoire and, in 1911, became an oboist with the Orchestre des Concerts Colonne, which, among others, accompanied performances of the Ballets Russes, and thus he took part in Premières of works by Ravel and Stravinsky. He then joined the Orchestre du Théâtre des Champs-Élysées, which performed under Pierre Monteux at the 1913 Première of The Rite of Spring. He then went to the United States in 1918. It was Henri Rabaud who recruited him to the BSO as principal English horn from 1919, a position he held until his retirement in 1964. He became an American citizen in 1923. He died in Boston in 1980.
Joseph Silverstein was born in Detroit in 1932. At the Curtis Institute of Music in Philadelphia, he studied among others with Efrem Zimbalist, William Primrose, Josef Gingold and Mischa Michakoff. He went on to play in the Denver, Houston and Philadelphia orchestras. In 1955, he joined the second violins of the BSO. In 1959, he won the silver medal at the Queen Elisabeth Competition in Brussels. In 1962, he became the Concertmaster of the BSO, a position he left in 1984 to embark on a career as a conductor. He was Music Director of the Utah Symphony from 1984 to 1998 and then of the Florida Philharmonic Orchestra until 2003. He also taught violin in Boston and at the Curtis Instutute of Music. He passed away in 2015.
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A l’occasion du 125ème Anniversaire de la naissance de Charles Panzéra
Charles Panzéra, baryton – Magdeleine Panzéra-Baillot, piano
La Bonne Chanson Op.61 (Paul Verlaine): Une sainte en son auréole – Puisque l’aube grandit – La lune blanche luit dans les bois – J’allais par des chemins perfides – J’ai presque peur en vérité – Avant que tu ne t’en ailles – Donc ce sera par un clair jour d’été – N’est-ce pas? – L’hiver a cessé
Paris Studios Albert – 30 septembre & 1er octobre 1936
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Quatre Mélodies (Paul Verlaine): En sourdine Op58 n°2* – C’est l’extase Op58 n°5 – Clair de lune Op46 n°2** – Spleen Op51 n°3
10 Mélodies: Chanson du pêcheur Op4 n°1 (Théophile Gautier) – Aurore Op39 n°1 (Armand Silvestre) – Les Berceaux Op23 n°1 (Sully Prudhomme) – Lydia Op4 n°2 (Leconte de Lisle)** – Automne Op18 n°3 (Armand Silvestre) – Nocturne Op43 n°2 (Villiers de l’Isle Adam) – Soir Op83 n°2 (Albert Samain) – Après un rêve Op7 n°1 (Romain Bussine) – Au cimetière Op51 n°2 (Jean Richepin) – Le Parfum impérissable Op76 n°1 (Leconte de Lisle)*
L’Horizon Chimérique Op118 Jean de la Ville de Mirmont): La Mer est infinie – Je me suis embarqué – Diane, Séléné – Vaisseaux, nous vous aurons aimés
Paris Studios Albert: 1933*; 1935**; 1937
33t. Toshiba- EMI GR2034 & GR2162
Charles Panzéra (1896-1976) est né à Genève de parents français. Il fait ses études au Conservatoire de Paris, mais elles sont interrompues en 1914 par son incorporation dans l’armée, non sans que Gabriel Fauré ait remarqué son talent hors du commun. Après l’armistice, il obtient son diplôme et débute à l’Opéra-Comique en 1919 où il reste trois saisons. Gabriel Fauré l’oriente vers l’interprétation de la musique vocale, et il lui dédie ses dernières mélodies, le cycle L’Horizon chimérique, composé à l’automne 1921.
Le chant de Panzéra était étonnamment moderne, et dans ses interprétations des mélodies de Gabriel Fauré, avec lequel il a beaucoup travaillé, il a su conjuguer la pureté et le classicisme du style avec la passion dans l’expression, au plus près des souhaits du compositeur. Sa voix possédait d’ailleurs une puissance rarement rencontrée chez les barytons qui chantent la mélodie française. La perfection de sa diction a été analysée par Roland Barthes. De plus, il formait avec son épouse Magdeleine Panzéra-Baillot (1893-1982), qui était une remarquable pianiste, un duo parfaitement intégré.
Il était apprécié des compositeurs de son temps, par exemple Duparc (« tous ceux qui ont eu le bonheur de vous entendre ont emporté du concert un impérissable souvenir »), Honegger (« le meilleur chanteur de mélodies à l’heure actuelle »), ou bien Philippe Gaubert, à la fois compositeur et chef d’orchestre (« Panzéra est certainement le premier chanteur de mélodies à l’heure présente »), sans oublier Furtwängler (« Panzéra est un admirable artiste »).
En décembre 1951, ils ont enregistré deux microsillons MG 10097 & MG 10098 pour la firme Mercury, mais sa voix n’était plus à son sommet. Ces disques sont alors tombés dans un oubli discret et sont même devenus introuvables, ce qui est dommage car on y trouve des pièces pour piano seul ainsi que des œuvres nouvelles dans sa discographie:
MG 10097 – Debussy & Fauré: Debussy: Romance – La grotte – Fêtes Galantes: Le Faune – Colloque sentimental piano solo: Images (1re série): Reflets dans l’eau – Préludes 1er livre: La Cathédrale engloutie & Minstrels/ Fauré: Chanson du pêcheur Op4 n°1 – Lydia Op4 n°2 – Adieu Op21 n°3 – L’Horizon chimérique Op119 piano solo: Barcarolle n°2 Op41
MG 10098: Ravel: Cinq mélodies populaires grecques – Quatre chants populaires piano solo: Jeux d’eau/ Compositeurs français contemporains: Poulenc Priez pour paix – Milhaud Berceuse – Honegger Murcie en fleurs – Trémois Le voyage – Delvincourt Enlèvement en mer – Aubert Les Souliers de l’Avocat (dédié à Panzéra) – Noël-Gallon Chanson du Vieux piano solo: Poulenc Caprice italien – Ropartz Ronde
Charles Panzéra (1896-1976) is born in Geneva from French parents. He studies at the Paris Conservatoire, and in 1914, he has to join the Army, but Gabriel Fauré had already spotted his outstanding talent. After the armistice, he obtains his diploma and makes his debut at the Opéra-Comique in 1919 where he remains during three seasons. Gabriel Fauré directs him toward the interpretation of vocal music, and dedicates to him his last melodies, the cycle L’Horizon chimérique, composed in the autumn of 1921.
Panzéra’s singing was astonishingly modern, and in his performances of the melodies by Gabriel Fauré, with whom he has worked a lot, he was able to combine the purity and the classicism of the style with the passion of the expression, closest to what the composer wished. His voice was much larger than the one of the other baritones singing the repertoire of French melodies. How perfectly he mastered the pronunciation of French language has been analysed by Roland Barthes. Morever, he made with his wife Magdeleine Panzéra-Baillot (1893-1982), who was a remarkable pianist, a fully integrated duet.
He was appreciated by compositers of his time, e.g. Duparc (« all those who were lucky to listen to you have taken of the concert an imperishable memory« ), Honegger (« nowadays, the best melody singer« ), or Philippe Gaubert, both composer and conductor (« Panzéra is certainly the first melody singer at the present time« ), without forgetting Furtwängler (« Panzéra is a wonderful artist »).
In December 1951, they recorded two LPs MG 10097 & MG 10098 for Mercury (see above), but his voice was past its prime. Then, these records slowly fell into quiet oblivion, and are even impossible to find, which is a pity because they contain solo piano works as well as works that are new to his discography.
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