Étiquette : LPO
Kingsway Hall – 20,22,24 & 25 March 1948 Prod: Victor Olof – Eng: Kenneth Wilkinson
Source: 33t/LP Decca ACL 50 (1959)*
Entre le 29 février et le 25 mars 1948, Furtwängler a donné une série de dix concerts avec le LPO dont six à Londres et quatre en tournée, avec notamment au programme les quatre symphonies de Brahms (la Deuxième a été jouée à Londres le 11 mars), le dernier concert, le 25 mars,ayant été consacré à la Neuvième de Beethoven. Quatre jours d’enregistrement ont été consacrés à cette Deuxième (20,22,24 et 25 mars), et le 26 mars, Furtwängler a enregistré pour EMI l’Immolation de Brünnhilde avec Kirsten Flagstad et le Philharmonia, avant de partir pour une série de concerts à Buenos Aires.
La reproduction du son de cet enregistrement de la Deuxième de Brahms a toujours été problématique, et ce pour plusieurs raisons. John Culshaw raconte dans son livre ‘Putting the Record Straight’ que Furtwängler aurait refusé l’utilisation de plusieurs microphones, si bien que la captation a eu lieu avec un seul microphone, ce qui était cependant une pratique relativement courante à l’époque. Par exemple, DGG a enregistré de cette façon à la Jesus Christ Kirche de Berlin en 1953 la Symphonie n°4 de Schumann avec Furtwängler et le BPO. Toutefois Decca n’utilisait pas cette méthode et il se peut que cela ait créé des difficultés, car la prise de son par Decca de cette symphonie de Brahms manque peut-être un peu de présence, quoique, lors de la sortie des 78tours, EMG Letter a loué la chaleur du son dans l’excellente acoustique de Kingsway Hall. A ceci s’ajoute le problème lié à la définition de la courbe de gravure FFRR utilisée par Decca pour les microsillons (le disque LXT 2586 est paru en juin 1951), car l’éditeur en a utilisé plusieurs versions au début des années cinquante sans que les disques renseignent l’exacte version mise en œuvre.
La réédition de 1959 dans la collection ‘Ace of Clubs’ (ACL 50) permet de lire ce microsillon avec la bonne courbe FFRR, et de restituer la prise de son avec son équilibre tonal d’origine. On notera que lire ce disque avec la courbe RIAA qui est devenu un standard depuis les années 80, donne un son déséquilibré, et on perd beaucoup de l’interprétation, notamment avec un manque de graves qui affecte beaucoup la dynamique.
La prise de son est très musicale, et reproduit l’ambiance de salle du Kingsway Hall. On perçoit bien le son caractéristique de Furtwängler, ainsi que le fait que l’orchestre n’a pas la profondeur de son du BPO ou du WPO, ce qui n’est pas forcément un inconvénient pour cette œuvre.
Kingsway Hall
LPO Members – 1948
Between February 29 and March 25 1948, Furtwängler gave a series of ten concerts with the LPO, six in London and four on tour, with among others Brahms’ four symphonies on the program (the Second was played in London on March 11), and the last concert, on March 25, was devoted to Beethoven’s Ninth. Four days of recording were devoted to this Second symphony (March 20, 22, 24 and 25), and on March 26, Furtwängler recorded for EMI Brünnhilde’s Immolation with Kirsten Flagstad and the Philharmonia, before leaving for a series of concerts in Buenos Aires.
The reproduction of the sound of this recording of Brahms’ Second has always been problematic, for several reasons. John Culshaw tells us in his book ‘Putting the Record Straight’ that Furtwängler refused to use several microphones, so the recording was made with only one microphone, which was however a relatively common practice at the time. For example, DGG recorded Schumann’s Symphony no. 4 with Furtwängler and the BPO at the Jesus Christ Kirche in Berlin in 1953. However, Decca did not use this method and this may have created difficulties, as Decca’s recording of this Brahms symphony perhaps lacks a bit of presence, although when the 78s were released, EMG Letter praised the warmth of the sound in the excellent acoustic of Kingsway Hall. Added to this is the problem of the definition of the FFRR curve used by Decca for the LPs (LXT 2586 was released in June 1951), as the publisher used several versions of it in the early 1950s without the discs providing information on the exact version used.
The 1959 reissue in the ‘Ace of Clubs’ collection (ACL 50) allows to play this LP with the correct FFRR curve, to restore the recording with its original tonal balance. It should be noted that playing this record with the RIAA curve, which has become a standard since the 80’s, gives an unbalanced sound, and we lose a lot of the interpretation, especially with a lack of bass which severely affects the dynamics.
The sound recording is very musical, and reproduces the atmosphere of the Kingsway Hall. One can hear Furtwängler’s characteristic sound, as well as the fact that the orchestra does not have the depth of sound of the BPO or the WPO, which is not necessarily a drawback for this work.
Quand on parle de l’interprétation des symphonies de Beethoven, le nom de Sir Thomas Beecham ne fait pas partie de ceux que l’on cite en premier lieu. Il se pourrait même qu’il ne soit pas mentionné du tout.
Quand on parle des symphonies de Beethoven, ce n’est pas non plus la Deuxième qui fait partie des préférences. C’est même celle qui est en général la moins appréciée. Les interprétations marquantes de cette œuvre ne sont d’ailleurs pas très nombreuses.
Eh bien, c’est justement la symphonie de Beethoven que Beecham préférait, et de loin (Alan Jefferson – Sir Thomas Beecham A Centenary Tribute – Macdonald and Jane’s London 1979). Il détenait dit-on les secrets de son interprétation et il l’a enregistrée trois fois (1926, 1936 et 1956/57). La version de 1936 est une belle réussite, avec notamment un Larghetto magnifiquement phrasé.
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I – London Symphony Orchestra (LSO) : London Scala Theater, 9 & 10 Nov. 1926) Columbia Beethoven Edition.
II- London Philharmonic Orchestra (LPO): London Abbey Road Studio n°1 LX 586-589 – 3 Oct. (I, II sides 2&3, III, IV side 1), 27 Nov. (IV side 2) & 18 Dec. (II side 1) 1936.
N.B. Les prises retenues sont marquées en gras/ Accepted takes are marked in bold.
III- Royal Philharmonic Orchestra (RPO): London Kingsway Hall 9 & 14 May 1956, 19-21 & 28 March 1957; Abbey Road Studio n°1 17 septembre 1956.
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When the interpretation of Beethoven’s symphonies is the topic, Sir Thomas Beecham isn’t among the names that are cited in the first place. He might even not be mentioned at all.
When the Beethoven’s symphonies are the topic, the Second is not among the favourites. it is rather the least liked of all. Remarkable recordings thereof are not that numerous.
Ironically, it was by far Beecham’s favourite (Alan Jefferson – Sir Thomas Beecham A Centenary Tribute – Macdonald and Jane’s London 1979). It has been said that he knew the secret of its interpretation and he recorded it three times (1926, 1936 et 1956/57). The 1936 recording is quite successful, particularly with a beautifully phrased Larghetto.
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