Étiquette : Pierre Monteux
Brahms Symphony n°1 Op.68
Pierre Monteux – Boston Symphony Orchestra (BSO)
Berkshire Festival – Tanglewood Music Shed August 24, 1962
Source: Bande/Tape: 19 cm/s / 7.5 ips STEREO
Pierre Monteux n’aimait pas être considéré comme un spécialiste de musique française, même s’il y excellait. Ce qui l’intéressait, c’était de pouvoir diriger un répertoire aussi vaste que possible, comme le montre sa discographie à condition de prendre en compte les enregistrements en public.
Une anecdote bien connue concerne le Metropolitan Opera de New York (MET). On ne lui permettait en effet d’y diriger que des opéras français et, de la même façon, les chefs italiens invités au MET devaient aussi se limiter aux opéras italiens. Un jour, il rencontra Dimitri Mitropoulos qui lui dit que, comme il était grec, et qu’il n’y avait pas d’opéra grec pouvant servir de référence, il pouvait y diriger tous les répertoires!
Monteux aimait beaucoup diriger Brahms. Au Festival de Berkshire 1962, il a donné cette interprétation chaleureuse de la ‘Première’ de Brahms, œuvre qu’il n’a pas enregistrée pour le disque.
Il faut dire que c’était une occasion très spéciale: d’une part, les deux jours suivants, Charles Munch a donné ses deux derniers concerts en tant que directeur musical du BSO, à savoir le 25 août, Berlioz Symphonie Fantastique, Debussy La Mer et Ravel Daphnis et Chloé (Suite n°2); et le 26 août, pour le dernier concert du ‘Berkshire Festival’, Copland Quiet City et Beethoven Symphonie n°9 Op.125; et d’autre part, le départ de Charles Munch signifiait aussi celui de Richard Burgin (1892–1981), qui était le ‘Concertmaster’ du BSO depuis 1920 après avoir été nommé par Monteux qui était alors Directeur Musical du BSO (1919-1924). Joseph Silvestein l’a remplacé dès le début de la saison 1962-1963. Burgin restera ‘Associate Conductor’ jusqu’en 1966.
Richard Burgin & Pierre Monteux Tanglewood 1962: les derniers concerts ensemble / the last concerts together
Pierre Monteux didn’t like to be considered a specialist in French music, even if he excelled at it. What interested him was being able to conduct as wide a repertoire as possible, as his discography shows, if you include live recordings.
A well-known anecdote concerns New York’s Metropolitan Opera (MET). He was only allowed to conduct French operas there, and similarly, Italian conductors invited to the MET had to restrict themselves to Italian operas. One day, he met Dimitri Mitropoulos, who told him that, since he was Greek, and there was no Greek opera to refer to, he could conduct all repertoires there!
Monteux loved conducting Brahms. At the 1962 Berkshire Festival, he gave this warm performance of Brahms’s ‘First’, a work of which he made no commercial recording.
It was in fact a very special occasion: on the one hand, on the following two days, Charles Munch gave his last two concerts as Music Director of the BSO: on August the 25th, Berlioz Symphonie Fantastique, Debussy La Mer and Ravel Daphnis et Chloé (Suite n°2); and on August the 26th, for the last concert of the ‘Berkshire Festival’, Copland Quiet City and Beethoven Symphony n°9 Op.125; and on the other hand, Charles Munch’s departure also meant that of Richard Burgin (1892-1981), who had been the BSO’s ‘Concertmaster’ since 1920, having been appointed by Monteux, who was then Music Director of the BSO (1919-1924). Joseph Silvestein replaced him at the start of the 1962-1963 season. Burgin remained Associate Conductor until 1966.
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Pierre Monteux – New York Philharmonic (NYPO)
Ravel Tombeau de Couperin – Rapsodie Espagnole – Daphnis & Chloé Suites n°1 (Nocturne – Interlude – Danse guerrière) & 2 (Lever du Jour – Pantomime – Danse Générale)
Carnegie Hall – March 7, 1959
Source Bande /Tape: 2 pistes 19cm/s / 2tracks 7.5 ips
La discographie ravélienne officielle de Pierre Monteux est incomplète et en grande partie tardive (aucun enregistrement pour le disque entre 1947 et 1959). On connaît des enregistrements commerciaux avec l’Orchestre Symphonique de Paris (OSP), le San Francisco SO (SFSO), et le London Symphony Orchestra(LSO) et le 33 tours Ravel de 1964 a été son tout dernier disque. A Boston, il n’a jamais été invité à diriger pendant l’ère Koussevitzky. A partir de 1951, il a été en pratique le premier chef invité de l’orchestre. Mais, au concert comme au disque, Ravel, comme Berlioz, appartenaient en premier lieu à Munch. Quant à l’Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire (OSCC), Monteux n’a pas voulu poursuivre sa collaboration avec cet orchestre après sa série Stravinsky de 1956*.
Monteux n’a jamais enregistré le Tombeau de Couperin pour le disque. La présente version avec le NYPO nous paraît supérieure à sa prestation avec le BBC SO (11 Octobre 1961). On peut regretter également de ne pas avoir d’enregistrement des deux Concertos pour piano qu’il avait pourtant à son répertoire.
Monteux a enregistré l’intégrale du ballet Daphnis et Chloé en 1959 avec le LSO et les Chœurs de Covent Garden. A San Francisco, il avait déjà enregistré en 1946 la suite n°1, avec dans l’Interlude, un chœur (non crédité dans les rééditions)**. Ce concert new yorkais avec les Suites n°1 et 2 (sans le chœur) est unique dans sa discographie. L’Interlude est donc donné dans sa version purement orchestrale***, très différente de celle de la version discographique de 1946. On notera également que les deux Suites sont jouées ‘attacca’.
Le concert Ravel avec le NYPO comportait également deux œuvres (Bach et Berlioz) jouées par Joseph Szigeti. A l’époque, sa technique n’était plus du tout ce qu’elle avait été, et le grand violoniste est ici à son désavantage, ce que la critique n’a pas manqué de relever. On ne sait pas si le concert du dimanche 8 mars, dont le programme est différent, a été diffusé, ni si un enregistrement en a été conservé.
* Dans son livre « Putting the Record Straight », John Culshaw écrit à propos des enregistrements réalisés par Decca et l’OSCC : ‘Knappertsbusch n’était pas enclin à forcer les musiciens s’ils n’étaient pas d’humeur à donner le meilleur d’eux-mêmes. Solti s’est battu contre l’orchestre, qui l’a payé de retour. Ils l’ont rendu fou en envoyant des suppléants pour jouer des passages qui avaient déjà été répétés, mais nous avons quand même réussi à terminer son programme avec du temps devant nous… Monteux était économe de mots et de gestes, mais il pouvait obtenir ce qu’il voulait d’un orchestre – même si, après nos premières sessions à Paris, lorsque nous avons enregistré ‘Le Sacre’ et ‘Petrouchka’, il a dit qu’il serait plus heureux si nos futurs projets pouvaient être organisés à Londres, Amsterdam ou Vienne. Même avec un musicien aussi distingué que Monteux à la tête de l’orchestre, la discipline de l’Orchestre du Conservatoire à cette époque était épouvantable, et le système de « remplacement » tout aussi aléatoire qu’il l’avait été avec Solti.
** Le programme de la paire de concerts des 15 et 16 mars 1946, qui ont précédé de peu l’enregistrement avec le San Francisco Symphony Orchestra (SFSO) , mentionne ‘Symphonic Fragments from Daphnis and Chloe First Series’ (Nocturne – Interlude – Warlike Dance) avec le ‘University of California Chorus’, Pr. Edward B. Lawton, Director. Dans le livre de Doris Monteux ‘It’s All in the Music – The Life and Work of Pierre Monteux’, le chœur de l’enregistrement avec le SFSO est identifié comme étant le ‘San Francisco Municipal Chorus’.
*** Monteux a joué la version orchestrale des Suites n°1 et 2 avec le SFSO les 4 et 5 avril 1941, mais en omettant l’Interlude de la Suite n°1. Charles Munch a enregistré les deux Suites à Londres avec l’OSCC le 9 octobre 1946, également en omettant l’Interlude. Wilhelm Furtwängler a laissé un enregistrement des deux Suites avec le BPO (20/21 mars 1944), mais la Suite n°1 commence au milieu de l’Interlude (quelques mesures avant le solo de flûte), et on suppose que l’omission du Nocturne et du début de l’Interlude est due à la perte d’une partie de l’enregistrement.
Ravel par Monteux (enregistrements commerciaux) / Ravel by Monteux (commercial recordings):
-Alborada del gracioso SFSO (December 22, 1947)
-Boléro LSO (Wembley Town Hall – February 22-26, 1964)
-Daphnis & Chloé Intégrale / Complete LSO Ch Covent Garden (Kingsway Hall – April 27 & 28, 1959); Suite n°1 SFSO San Francisco Municipal Chorus (War Memorial Opera House – April 3, 1946)
-Ma Mère l’Oye Intégrale / Complete LSO (Wembley Town Hall – February 22-26, 1964); n°2 Petit Poucet OSP (Salle Pleyel -January 31, 1930)
-Pavane pour une Infante défunte LSO (Kingsway Hall – December 11-13, 1961)
-Rapsodie Espagnole LSO (Kingsway Hall – December 11-13, 1961)
La Valse OSP (January 30, 1930); SFSO (April 21, 1941); LSO (Wembley Town Hall – February 22-26, 1964)
Valses Nobles et Sentimentales SFSO (War Memorial Opera House – April 3, 1946)
Pierre Monteux’s official discography is incomplete and for the most part late (no recording for the disc between 1947 and 1959). We know commercial recordings with the Orchestre Symphonique de Paris (OSP), the San Francisco SO (SFSO) and the London Symphony Orchestra LSO) and the 1964 Ravel LP was his very last record. In Boston, he was never invited to conduct during the Koussevitzky era. From 1951 onwards, he was in practice the orchestra’s first guest conductor. But in concert and on record, Ravel, like Berlioz, belonged first and foremost to Munch. As for the Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire (OSCC), Monteux did not want to continue his collaboration with this orchestra after his Stravinsky series in 1956*.
Monteux has never made a recording of Ravel’s ‘Tombeau de Couperin’. The present version with the NYPO seems to us superior to his performance with the BBC SO (October 11, 1961). It is also regrettable that there are no recordings of the two Piano Concertos which were, however, part of his repertoire .
Monteux recorded the complete ballet ‘Daphnis et Chloé’ in 1959 with the LSO and the Covent Garden Chorus. In San Francisco, he had already recorded Suite No. 1, with a chorus in the Interlude (uncredited in the re-issues)**. This New York concert with Suites Nos. 1 and 2 (without a chorus) is unique in his discography. The Interlude is thus performed in its purely orchestral version, which is very different from the one of the 1946 recording. It should also be noted that both Suites are played ‘attacca’.
The Ravel concert with the NYPO also included two works (Bach and Berlioz) played by Joseph Szigeti. At the time, his technique was not at all what it had been, and the great violinist is at a disadvantage here, which the critics did not fail to point out. It is not known whether the concert on Sunday March 8, with its different programme, was broadcast, or whether a recording of it has survived.
* In his book ‘Putting he Record Straight’, John Culshaw wrote about the recordings made by Decca and the OSCC: ‘Knappertsbusch was not inclined to force the players if they were not in the mood to give their best. Solti fought the orchestra, and they fought him back. They drove him crazy by sending deputies to play passages which had already been rehearsed, but we stilll managed to finish his programme with time on our hands… Monteux was economical with words and gestures, but he could get just what he wanted out of an orchestra – although, after our first sessions in Paris when we recorded ‘The Rite’ and ‘Petrushka’, he said he would be happier if our future ventures could be arranged in London, Amsterdam or Vienna. Even with so distinguished a musician as Monteux at the helm, the discipline of the Conservatoire Orchestra at that time was appalling, and the ‘substitute’ system just as random as it had been with Solti’.
** The program for the pair of concerts of March 15 and 16, 1946, which shortly preceded the recording with the San Francisco Symphony Orchestra (SFSO), mentions ‘Symphonic Fragments from Daphnis and Chloe First Series’ (Nocturne – Interlude – Warlike Dance) with the ‘University of California Chorus’, Pr. Edward B. Lawton, Director. In the book by Doris Monteux ‘It’s All in the Music – The Life and Work of Pierre Monteux ’, the chorus of the SFSO recording is identified as being the ‘San Francisco Municipal Chorus’.
*** Monteux performed the orchestral version of the Suites n° 1 and 2 with the SFSO on April 4 and 5, 1941, but he omitted the Interlude from Suite n°1. Charles Munch recorded both Suites in London with the OSCC on October 9, 1946, also omitting the Interlude. Wilhelm Furtwängler left a recording of both Suites with the BPO (March 20/21, 1944), but Suite no. 1 begins in the middle of the Interlude (a few bars before the flute solo), and it is likely that the omission of the Nocturne and of the beginning of the Interlude is due to the loss of part of the recording.
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Pierre Monteux – New York Philharmonic (NYPO)
Berlioz Symphonie Fantastique
Carnegie Hall – February 28, 1959
Source Bande /Tape: 2 pistes 19cm/s / 2tracks 7.5 ips
Entre le 27 février et le 22 mars 1959, Dimitri Mitropoulos devait diriger comme chef invité quatre semaines de concerts avec le NYPO, avec des programmes consacrés en majorité à la musique française. Le 23 janvier, il a subi une deuxième attaque cardiaque qui l’a obligé à interrompre son activité pour de longs mois. Les programmes que Mitropoulos devait diriger étaient les suivants:
26, 27 & 28 Février; 1er Mars: ROUSSEL Symphonie n°3; SCHMITT La Tragédie de Salomé – BEETHOVEN Concerto n°5 avec Rudolf SERKIN
5, 6 & 7 Mars: BARRAUD extraits du Ballet ‘L’ Astrologue dans le Puits’; BERLIOZ Rêverie et Caprice avec Josef SZIGETI; EGK Geigenmusik avec Josef SZIGETI – SAINT-SAËNS Symphonie n°3
8 Mars: LALO Le Roi d’Ys Ouverture; SAINT-SAËNS Concerto n°2 William MASSELOS – CHAUSSON Symphonie
12, 13, 14 & 15 Mars: DEBUSSY Pelléas et Mélisande (version abrégée) avec Phyllis CURTIN (Mélisande), Nicolaï GEDDA (Pelléas), Martial SINGHER (Golaud), Regina RESNIK (Geneviève), Kenneth SMITH (Arkel)
19, 20, 21 & 22 Mars: BERLIOZ Le Corsaire, Ouverture – Cinq extraits de Roméo et Juliette – Carnaval Romain, Ouverture
Jean Morel a assuré les concerts DEBUSSY (Pelléas et Mélisande) et Paul Paray a dirigé lors de la quatrième semaine un programme différent tout en reprenant la Symphonie n°3 de Saint-Saëns.
Les deux premières semaines ont été confiées à Pierre Monteux (le contrat a été signé le 2 février), lequel a certes dirigé de la musique française, mais d’un répertoire plus limité (Berlioz et Ravel), c’est-à-dire une occasion de donner en concert deux compositeurs qu’il n’a pu que très peu diriger à Boston depuis son retour en 1951 comme chef invité du BSO. Les deux concerts enregistrés dont nous disposons sont ceux du samedi soir et non, comme c’était en général la cas, du dimanche après-midi.
Quoi qu’il en soit, il est très intéressant de disposer de cette très belle ‘Fantastique’ en public, car, une version avec le BSO n’ayant pas été possible, les deux derniers enregistrements de l’œuvre par Monteux sont pour l’un controversé (WPO 1958), alors que l’autre (NDR 1964) n’est pas du tout réussi. Si les deux versions antérieures avec le SFSO (1945 et 1950) sont magnifiques, la prise de son en est plutôt décevante. D’ailleurs, de tous ses enregistrements commerciaux, Monteux préférait le tout premier, de 1930, avec l’OSP (Orchestre Symphonique de Paris), de surcroît remarquablement bien enregistré pour l’époque.
Le programme est présenté par Stuart Metz qui remplace Jim Fassett, en déplacement à l’étranger.
Between 27 February and 22 March 1959, Dimitri Mitropoulos was to conduct as guest conductor four weeks of concerts with the NYPO, with programmes devoted mainly to French music. On 23 January he suffered a second heart attack, forcing him to interrupt his activities for several months. The programmes Mitropoulos was due to conduct were as follows:
February 26, 27 & 28; March 1: ROUSSEL Symphony n°3; SCHMITT ‘La Tragédie de Salomé’ – BEETHOVEN Concerto n°5 with Rudolf SERKIN
March 5, 6 & 7: BARRAUD excerpts from the Ballet ‘L’ Astrologue dans le Puits’; BERLIOZ ‘Rêverie et Caprice’ with Josef SZIGETI; EGK Geigenmusik with Josef SZIGETI – SAINT-SAËNS Symphony n°3
March 8: LALO ‘Le Roi d’Ys’ Overture; SAINT-SAËNS Concerto n°2 William MASSELOS – CHAUSSON Symphony
March 12, 13, 14 & 15: DEBUSSY Pelléas et Mélisande (abridged version) with Phyllis CURTIN (Mélisande), Nicolaï GEDDA (Pelléas), Martial SINGHER (Golaud), Regina RESNIK (Geneviève), Kenneth SMITH (Arkel)
March 19, 20, 21 & 22: BERLIOZ ‘Le Corsaire’, Overture – Five excerpts from ‘Roméo et Juliette’ – ‘Carnaval Romain’, Overture
Jean Morel conducted the DEBUSSY concerts (‘Pelléas et Mélisande’), and Paul Paray conducted a different programme in the fourth week, taking up Saint-Saëns’ Symphony No. 3.
The first two weeks were entrusted to Pierre Monteux (the contract was signed on 2 February), who for sure conducted French music, but from a more limited repertoire (Berlioz and Ravel), namely an opportunity to perform two composers he could only marginally conduct in Boston since his return in 1951 as guest conductor of the BSO. The two recorded concerts we have are those on Saturday evening, and not, as usual, Sunday afternoon.
Be that as it may, it is very interesting to have this very fine ‘Fantastique’ performed live, since, a version with the BSO having been impossible, Monteux’s last two recordings of the work were for the first one (WPO 1958), controversial , while the other (NDR 1964) was not at all successful. While the two earlier versions with the SFSO (1945 and 1950) are magnificent, the recorded sound is rather disappointing. In fact, of all his commercial recordings, Monteux preferred the very first, from 1930, with the OSP (Orchestre Symphonique de Paris), which was also remarkably well recorded for its time.
The programme is presented by Stuart Metz, who replaces Jim Fassett, who was travelling abroad.
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MOZART
Sonate n°10 K330 Carnegie Hall – 21 March 1947
Concerto n°12 K414 II Andante & III Allegretto
San Francisco SO (‘Standard Symphony Orchestra’) Pierre MONTEUX 23 April 1950
William Kapell a laissé relativement peu d’enregistrements mozartiens, mais avec les Sonates K330 et K570, les deux derniers mouvements du Concerto n°12 K414, et enfin les deux précieux enregistrements réalisés à Prades en 1953 (le Concerto n° 17 K 453 sous la direction de Pablo Casals et le Quatuor K493 avec Arthur Grumiaux, Milton Thomas et Paul Tortelier), on peut se faire une idée assez précise de sa conception de la musique de Mozart.
L’enregistrement de la Sonate K330 jouée à Carnegie Hall le 21 mars 1947 a déjà été publié sous le label Marston (3 CD 53021-2), mais les techniques de traitement numérique visant à réduire les bruits de fond et autres défauts, ont laissé des traces. Le document proposé ici reflète la source originale, sans aucun traitement électronique. Non seulement la merveilleuse interprétation de Kapell est reproduite avec une plus grande finesse de détail, mais le son de son piano, et notamment son ampleur est bien mieux rendu.
Des extraits d’une interview (en français) d’ Anna Lou Kapell-Dehavenon, la veuve du pianiste, sont donnés en ‘bonus’. Elle nous parle de deux aspects (romantique et moderne) de la personnalité de Kapell, de ses rencontres avec d’autres musiciens (pianistes et chefs d’orchestre), de son action en tant que professeur et aussi de son trac.
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William Kapell Carnegie Hall – 21 March 1947
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William Kapell left relatively few Mozart recordings, but with the Sonatas K330 and K570, the last two movements of Concerto No. 12 K414, and finally the two precious recordings made in Prades in 1953 (Concerto No. 17 K 453 conducted by Pablo Casals and Quartet K493 with Arthur Grumiaux, Milton Thomas and Paul Tortelier), we can imagine a fairly precise idea of his conception of Mozart’s music.
The recording of Sonata K330 given at Carnegie Hall on March 21, 1947 has already been released on the Marston label (3 CD 53021-2), but the processing techniques used to reduce background noise and other defects have left their mark. The document proposed here reflects the original source, without any electronic processing. Not only is Kapell’s wonderful interpretation reproduced with greater finesse of detail, but the sound of his piano, and in particular its fullness, is much better rendered.
Extracts from an interview (in French) of Anna Lou Kapell-Dehavenon, the pianist’s widow, are included as a ‘bonus’. She talks about two aspects (romantic and modern) of Kapell’s personality, his encounters with other musicians (pianists and conductors), his work as a teacher and also his stage fright.
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Pierre Monteux – London Symphony Orchestra (LSO)
Debussy: Prélude à l’Après-midi d’un faune – 2 Nocturnes Nuages & Fêtes
Ravel: Rapsodie Espagnole – Pavane pour une Infante défunte
London Kingsway Hall 11-13 December 1961
Prod: Erik Smith – Eng: Kenneth Wilkinson
Source: Bande/Tape: LCL 80108 (4 pistes 19 cm/s / 4 tracks 7.5 ips)
Le programme choisi par Monteux peut surprendre, mais il montre une subtile correspondance entre les deux compositeurs, les œuvres de chacun d’entre eux alternant d’une part poésie et gravité et d’autre part chaleur, énergie et brillant.
Dans le numéro de Janvier 1963 de ‘High Fidelity’, le critique a tout particulièrement souligné le caractère exceptionnel des interprétations du Prélude à l’Après-Midi d’un faune pour lequel le naturel de l’interprétation loin de tout sentimentalisme impressionniste fait l’effet d’une révélation ainsi que de la Pavane pour une Infante défunte pour sa plasticité et sa chaleur.
A propos de la Rapsodie Espagnole, le critique a souligné la chaleur et la profondeur de la prise de son à Kingsway Hall qui restitue admirablement ce qu’il appelle le ‘rougeoiement’ (‘ruddy glow’) de la palette sonore de l’orchestre.
The programme chosen by Monteux may be surprising, but it shows a subtle correspondence between the two composers, the works of each of them alternating on the one hand poetry and gravity and on the other warmth, energy and brilliance.
In the January 1963 issue of High Fidelity, the critic particularly emphasised the exceptional character of the performances of the Prélude à l’Après-Midi d’un faune, for which the naturalness of the interpretation, far from any impressionist sentimentality, is a revelation, and of the Pavane pour une Infante défunte for its plasticity and warmth.
In the Rapsodie Espagnole, the critic emphasised the warmth and depth of the Kingsway Hall recording, which admirably renders what he calls the ‘ruddy glow’ of the orchestra.