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Goldberg – Haydn: Symphonies n° 44 & 57 Nederlands Kamerorkest (Netherlands Chamber Orchestra)

Szymon Goldberg Nederlands Kamerorkest (Netherlands Chamber Orchestra)

Enregistrement /Recording: Amsterdam Concertgebouw

Symphonie n°44: 22 – 23 September 1958

Symphonie n°57: 13 -15 October 1958

Source 33t/LP: Epic BC 1046 (1959)

Szymon Goldberg (1909-1993) a fondé le «Nederlands Kamerorkest» (NKO) en 1955, à la demande du gouvernement néerlandais, et il l’a dirigé jusqu’en 1979. Au cours des années 1970, il en a de plus en plus confié la direction à David Zinman. En dépit de la qualité de cet ensemble et de la longue période au cours de laquelle Goldberg l’a dirigé, peu d’enregistrements commerciaux ont été réalisés. Des enregistrements publics avec le NKO se trouvent fort heureusement dans le coffret Music & Arts CD-1223.

Paru en 1959, le disque Haydn, enregistré à l’origine par Philips, associe de manière pertinente deux des symphonies de la période «Sturm und Drang», avec une première discographique: la symphonie n°57. En ce qui concerne la symphonie n°44 (dite «Funèbre» ou «Trauer»), l’Adagio est, de manière surprenante, placé sur le disque en seconde position et le Menuetto en troisième position. Le texte de la pochette se contente de rapporter que « de récentes investigations conduites en Allemagne et en Autriche parmi les manuscrits semblent indiquer que l’intention de Haydn aurait pu être qu’elles soient jouées dans l’ordre inverse».

Les dates d’enregistrement proviennent de la discographie de Shuichiro Kawai (2012).

Critique/Review: High Fidelity January 1960

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Szymon Goldberg (1909-1993) founded the «Nederlands Kamerorkest» (NKO) in 1955, at the request of the Dutch government and he conducted it until 1979. During the ’70s, David Zinman progressively took over its directorship. In spite of the quality of the Orchestra and of the length of Goldberg’s tenure, the number of commercial recordings is rather small. Live recordings with the NKO are happily found in the Music & Arts boxset CD-1223.

Issued in 1959, the Haydn LP, originally recorded by Philips, wisely couples two of the symphonies of the «Sturm und Drang» period, with a Premiere on disc: Symphony n°57. On the LP, as to the Symphony n°44 («Mourning» or «Trauer»), the Adagio is surprisingly the second movement. and the Menuetto is the third movement. The liner’s notes merely mention that « recent investigations of manuscripts in Germany and Austria would seem to indicate that Haydn may have intended to play them in reverse order».

The recording dates are from the discography by Shuichiro Kawai (2012).

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Melchior & Traubel Wagner: Lohengrin & Tristan und Isolde – Ormandy Hollywood Bowl

Lauritz Melchior & Helen Traubel – Wagner

Lohengrin Act III: Duo « Das süsse Lied verhallt » – « In fernem Land » (Lohengrin)

Tristan und Isolde: Act I « Wie lachend sie mir Lieder singen » (Isolde) – Act II Duo « O sink hernieder »

Eugene Ormandy Hollywood Bowl Symphony Orchestra (Los Angeles Philharmonic)

Hollywood Bowl August 26, 1948

Source: 33t./LP VOCE-94

Hollywood Bowl, inauguré il y a tout juste 100 ans, le 11 juillet 1922, est le tout premier site américain dédié aux grands concerts populaires en plein air, et un des plus grands, avec sa jauge de 17.000 places et sa célèbre conque acoustique à la forme caractéristique, un quart de sphère.

De nombreux programmes y sont donnés tous les étés, notamment dans le cadre de la série « Symphony under the Stars ».

En juillet 1948, Eugene Ormandy a été nommé Directeur Musical du Hollywood Bowl et le 29 juillet, il a inauguré ses nouvelles fonctions avec la Première sur la côte Est des États-Unis de la Huitième de Mahler.

Le mémorable concert Wagner du 26 août nous présente Melchior et Traubel dans une forme vocale absolument remarquable, et montre chez Traubel des qualités expressives représentant son évolution musicale depuis 1941, quand elle a été appelée à assurer au MET les grands rôles de Flagstad rentrée en Europe. Traubel a chanté le rôle d’Isolde pour la première fois de sa carrière le 4 décembre 1942, et elle a chanté le rôle d’Elsa pour la première fois au MET le 20 décembre 1944.

On notera que ce concert est disponible en CD chez Andromeda, à partir d’une source qui comporte les annonces radiophoniques de l’AFRS (Armed Forces Radio Service) et les applaudissements, mais à l’écoute, on constate une très importante compression de dynamique, et aussi un filtrage important du bruit de fond. Au contraire, la source qui a servi pour le disque VOCE, même si elle ne comporte pas d’annonce radio, et si les applaudissements sont tronqués, ne souffre pas de compression de dynamique, ni d’un tel filtrage, et reproduit les voix des deux protagonistes avec leur richesse de timbre, leur ampleur et leur projection.

Les critiques des représentations données dans le cadre du MET avec Melchior et Traubel confirment ce que révèle l’écoute du concert: l’un et l’autre, en cette année 1948, étaient à un sommet vocal et interprétatif, même si la lecture des critiques montre aussi que l’état vocal de Melchior était variable d’une soirée à l’autre.

Concernant la représentation de Tristan und Isolde du 3 janvier 1948 dirigée par Fritz Busch,, le NY Herald Tribune écrivait: « Miss Traubel n’a jamais rendu les exigences de la musique de son rôle avec une réalisation aussi complète de ses facettes émotionnelles toujours changeantes. D’innombrables et souvent envoûtantes subtilités dans les nuances et dans la coloration du timbre illuminaient son rendu du texte, et son vocalisme, notamment dans les passages où sa belle voix de soprano n’était pas utilisée à pleine puissance, était un ravissement pour l’oreille. Elle n’avait jamais exprimé la tendresse d’Isolde de manière si touchante. Son chant lors de cette représentation ne sera pas oublié de sitôt. Le signataire n’a jamais entendu Mr. Melchior restituer le rôle tout aussi ardu de Tristan de manière aussi éloquente. Le ténor était dans une forme exceptionnelle tout au long de l’après-midi, et dans l’ exigeant troisième acte, à la fois son chant et son jeu de scène étaient d’une émotion poignante « .

Au sujet de la représentation de « Die Walküre » du 14 avril 1948 donnée à los Angeles par le MET sous la direction de Fritz Stiedry, le Los Angeles Times écrivait: « Mr. Melchior était dans une voix meilleure qu’on ne l’avait entendu depuis des années. Les sons étaient résonnants et clairs, dépourvus du caractère barytonnant et rauque qui avait parfois déparé leur émission, alors que sa conception du rôle avait toute sa dignité et toute son autorité incomparables« .

Helen Traubel – Elsa

Hollywood Bowl, inaugurated almost one century ago to the day, on July 11, 1922, is the very first US site dedicated to open air concerts, and one of the largest, with a capacity of about 17,000 seats, and its renowned acoustic shell with its caracteristic quarter sphere shape.

Many programs are performed there every summer, among others in the series « Symphony under the Stars ».

In July 1948, Eugene Ormandy was appointed Music Director of Hollywood Bowl and on July 29, he started his tenure with the Premiere of Mahler’s Eighth on the US West Coast.

The memorable Wagner concert of August 26 displays Melchior and Traubel in a truly remarkable vocal condition, and shows in Traubel an expressivity which mirrors her musical evolution since 1941, when she was called to sing at the MET the main parts of Flagstad who went back to Europe. Traubel sung the part of Isolde for the first time in her career on December 4, 1942 and she sang the part of Elsa for the first time at the MET on December 20, 1944.

A recording of this concert is available on CD (Andromeda), from a source that comprises all the Radio announcements by AFRS (Armed Forces Radio Service) and the applause, but when listening, one notices a very important dynamic compression, and also an important use of noise reduction. On the contrary, the source used for the VOCE LP, even if the announcements are missing and the applause truncated, is devoid of dynamic compression and of noise reduction, and the voices of both singers are reproduced with their richness of tone, their volume and their projection.

The reviews of performances given at the MET with Melchior and Traubel confirm what listening to the concert reveals: both, in this year 1948, were at a pinnacle both vocally and interpretatively, even if reading the reviews also shows that Melchior’s vocal condition might vary from one evening to the other.

As to the « Tristan und Isolde » performance of January 3, 1948 under Fritz Busch, the NY Herald Tribune wrote: « Miss Traubel has never delivered the exacting music of her role with such full realization of its ever-shifting emotional facets. Innumerable, often haunting subtleties of nuance and tone color illuminated her treatment of the text, and much of her vocalism, especially in passages where her fine soprano voice was not utilized at full strength, ravishing the ear. Never has she expressed Isolde’s tenderness so affectingly. Her singing on this occasion will not soon be forgotten. Nor has this writer ever heard Mr. Melchior give a more telling account of Tristan’s no less arduous role. The tenor was in exceptionnally good form throughout the afternoon and in the taxing third act both his singing and acting were poignantly moving ».

As to the « Die Walküre » performance of April 14, 1948 given in Los Angeles by the MET under Fritz Stiedry, the Los Angeles Times wrote: « Mr. Melchior was in better voice than we heard him in years. The tones were ringing and clear, with none of the baritonal huskiness that has sometimes marred their production, while his conception of the role had all his incomparable dignity and authority ».

Les liens de téléchargement sont dans le premier commentaire. The download links are in the first comment.

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Ančerl – I – Gluck Iphigénie en Aulide Ouverture – Dvořák Symphonie n°8 Op.88 Smetana Ma Vlast (Vysehrad, Vltava, Sarka) BSO

Karel Ančerl – Boston Symphony Orchestra (BSO)

Berkshire Festival – Tanglewood Shed

Gluck Iphigénie en Aulide Ouverture – Dvořák Symphonie n°8 Op.88 August 17, 1968

Smetana Ma Vlast (Vysehrad, Vltava, Sarka) August 8, 1969

Source: Bande/Tape  19 cm/s / 7.5 ips

Karel Ančerl n’a dirigé que trois concerts avec le BSO, à chaque fois à Tanglewood au cours du Festival d’été (Berkshire Festival) en 1968, 1969 et 1972.

Le concert du 17 août 1968 devait à l’origine être donné par Charles Munch avec au programme l’intégrale de Roméo et Juliette de Berlioz qu’il avait dirigée à Boston la même année les 19 et 20 janvier:

En 1967, Munch a fondé l’Orchestre de Paris sur la base de l’ancienne Société des Concerts du Conservatoire. Entre le 14 novembre 1967, date du concert inaugural du nouvel orchestre et le 23 mars 1968, il a dirigé 4 programmes dont chacun a été joué à cinq reprises. Des séances d’enregistrement avec l’Orchestre de Paris ont eu lieu du 23 au 28 octobre 1967 (Berlioz, Honegger) et les 8 et 12 janvier 1968 (Brahms), mais aussi avec l’Orchestre National de l’ORTF les 10 et 16 février 1968 (Debussy).

Munch, malade, n’a pu assurer la tournée en URSS de l’Orchestre de Paris du 14 au 29 avril 1968, ni les concerts prévus en juillet au Festival d’Aix-en-Provence, et il a aussi annulé ses prestations du mois d’août avec les orchestres de Boston et de Cleveland.

Il n’est revenu au pupitre de son nouvel orchestre qu’en septembre pour des enregistrements d’œuvres de Ravel (21 septembre – 3 octobre 1968) et trois concerts les 9, 10 et 12 octobre, avant de partir pour la fatale tournée d’octobre-novembre au Canada, aux États-Unis et au Mexique. Au cours de cette tournée, il donnera son dernier concert à Boston le 23 octobre.

Pour le concert du 17 août 1968 avec le BSO, Ančerl, qui, aux États-Unis, devait initialement diriger seulement deux concerts avec l’Orchestre de Cleveland au tout nouveau Blossom Music Festival (23 & 24 août, avec notamment les trois œuvres programmées à Boston), a quitté une semaine plus tôt que prévu la Tchécoslovaquie, de sorte qu’il a échappé à l’invasion de son pays le 21 août.

Ančerl a été ré-invité l’année suivante à Tanglewood (Berkshire Festival) pour diriger le 8 août 1969 la Première audition intégrale par le BSO du cycle Ma Vlast de Bedřich Smetana:

Avant ce concert, il a dirigé en juillet de nouveau deux concerts (10 & 12 juillet) avec l’Orchestre de Cleveland au Blossom Music Festival, ainsi que trois concerts (21, 22 & 24 juillet) avec l’Orchestre de Philadelphie (Robin Hood Dell). Ensuite, au mois d’août, il a donné neuf concerts d’été (12 – 29 août) avec le New-York Philharmonic.

De son vivant, Ančerl n’a pas été considéré à sa juste valeur par la presse américaine, surtout la presse new-yorkaise qui le considérait comme un chef « compétent et expérimenté », mais un peu réservé. Cependant, ces extraits de ces deux superbes concerts avec le BSO ne sauraient confirmer de telles opinions. Ils montrent une affinité aussi immédiate que profonde entre lui et le BSO, que le contexte dramatique du concert de 1968 semble renforcer.

Malheureusement, la seconde partie du concert triomphal de 1969 est rendue difficilement audible à cause d’un de ces violents orages d’été déjà fréquents en Nouvelle-Angleterre sur les monts Berkshire.

Il est étonnant qu’Ančerl, qui a ainsi assuré la première audition de Ma Vlast par le BSO, n’ait pas été invité pour redonner cette œuvre  à Boston. Mais l’orchestre avait déjà pour projet de la faire diriger et enregistrer en 1971 par Rafael Kubelik dans le cadre de son contrat avec DGG. Et Ančerl, qui, comme annoncé en mars 1968, avait signé un contrat pour devenir le directeur musical de l’Orchestre de Toronto à partir de la saison 1969/70, notamment pour se mettre à distance de démarches en cours à Prague en vue de son remplacement par Kubelik à la tête du Philharmonique Tchèque, a ainsi retrouvé un problème analogue à Boston, mais pour de toutes autres raisons.

La salle dénommée « Tanglewood Shed » (« hangar ») où sont donnés les concerts symphoniques du Berkshire Festival a été construite en 1938 par Eli Saarinen. Il s’agit d’une structure en acier sur piliers, en forme de triangle ayant un côté curviligne, avec des rangs de sièges disposés en arc de cercle (5100 places), et ouverte sur les côtés et sur l’arrière. Elle donne sur une vaste pelouse qui permet de doubler le nombre de spectateurs. La qualité remarquable de son acoustique, que l’on perçoit nettement dans les enregistrements qui ont à la fois de la largeur et de la profondeur, est due à une structure très innovante pour l’époque composée de panneaux réflecteurs placés au dessus de l’orchestre et d’une partie du public, le « Talbot Canopy », installé en 1959 pour remplacer la classique « conque acoustique » qui existait jusque là.

Tanglewood Shed

Munch BSO 1951 Acoustic Shell / Conque Acoustique

 Munch BSO 1959 – « Talbot Canopy »

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Karel Ančerl conducted only three concerts with the BSO, each time in Tanglewood during the summer Festival (Berkshire Festival) in 1968, 1969 and 1972.

The concert of August 17, 1968 was scheduled to be conducted by Charles Munch with a complete performance of Berlioz’s Roméo et Juliette which he already conducted that same year in Boston on January 19 and 20.

In 1967, Munch founded the « Orchestre de Paris » on the basis of the old « Société des Concerts du Conservatoire ». Between Entre November 14, 1967, date of the inaugural concert of the new orchestra and March 23, 1968, he conducted four programs, each of which was performed five times. Recording sessions took place with the « ‘Orchestre de Paris » from October 23 to 28, 1967 (Berlioz, Honegger) and on January 8 and 12, 1968 (Brahms), but also with the « Orchestre National de l’ORTF » on February 10 and 16, 1968 (Debussy).

Munch, who fell ill, was not able to conduct neither during the USSR Tour of the « ‘Orchestre de Paris » from April 14 to 29, 1968, nor the scheduled July concerts at the « Festival d’Aix-en-Provence », and he also cancelled his August concerts with the Boston and the Cleveland orchestras.

It was not until September that he came back to his new orchestra for studio recordings of works by Ravel (September 21 – October 3, 1968) and three concerts in October 9, 10 and 12, before leaving for the valedictory October- November Tour in Canada, USA, and Mexico. Durind this Tour, he conducted his last Boston concert on October 23.

For the August 17, 1968 concert with the  BSO, Ančerl, who, in the US, was initially scheduled to conduct only two concerts  with the Cleveland Orchestra at the newly created Blossom Music Festival (August 23 & 24 with among others the three same works programmed in Boston), left Czechoslovakia one week earlier than scheduled, well before the August 21 invasion of his country.

Ančerl was re-invited the following year () in Tanglewood (Berkshire Festival) to conduct on August 8, 1969 the first complete performance by the BSO of Bedřich Smetana’s Cyle Ma Vlast.

Before this, in July, he conducted again two concerts (July 10 & 12) with the Cleveland Orchestra at the Blossom Music Festival, and also three concerts (July 21, 22 & 24 July) with the Philadelphia Orchestra (Robin Hood Dell). Then, in August, he gave nine summer concerts ( August 12 – 29) with the New-York Philharmonic.

During his lifetime, Ančerl has not been fully recognized by the US critics, especially in New-York where he was rated as a « competent and experienced », but somewhat reserved conductor. However, these excerpts from these two great concerts are likely to challenge such opinions. They show between him and the BSO an affinity both immediate and deep, which the dramatic context of the 1968 concert seems to increase.

Unfortunately, the second half of the 1969 triumphal concert is almost unlistenable due to one of these violent summer thunderstorms that were already quite frequent in New-England over the Berkshires.

It is astonishing that Ančerl, who was in charge of the first performance of Ma Vlast by the BSO, has not been invited to conduct it in Boston. But the orchestra schedule was already to have it performed and recorded in 1971 Rafael Kubelik within the terms of the contract with DGG. And Ančerl, who, as announced in March 1968, signed an agreement to become music director of the Toronto Orchestra from the 1969/70 season, a.o. to free himself from the steps being taken in Prague to replace him by Kubelik as permanent conductor of the Czech Philharmonic Orchestra, thus met a similar problem in Boston, but for quite different reasons.

The venue named « Tanglewood Shed » where the symphony concerts of the Berkshire Festival take place was built in 1938 by Eli Saarinen. It is a metal structure on pillars, shaped as a triangle with a curved side, with seat rows arranged in arc of circle (5100 seats), and open on its sides and on the back on a large lawn to double the number of spectators. Its remarkable acoustic quality, which may be clearly heard on the recordings which have both width and depth, is due to a then very innovative structure comprised of reflective panels above the orchestra and part of the public, the « Talbot Canopy », installed in 1959 to replace the already existing « Acoustic Shell ».

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Wiener Oktett – Mozart Divertimento n°15 K.287 (1955 Mono)

A la demande amicale d’un habitué de ce blog / At the  request of a friend of this blog: 

Mozart Divertimento n°15 en si bémol majeur K.287 « Zweite Lodronische Nachtmusik »

Wiener Oktett: Willi Boskovsky, Violine I; Philipp Matheis, Violine II;

Günther Breitenbach, Bratsche; Johann Krump, Kontrabass;

Josef Veleba & Josef Lackner, Horn

Wien Musikverein Brahmssaal – 4-7 April 1955

Pr: Victor Olof & Peter Andry; Eng: Cyril Windebank

Source: 33t/LP: London LL 1239

Violon I: Willi Boskovsky (1908-1991) « Stimmführer » des Violons I de 1934 à 1938, puis Konzertmeister de 1938 à 1970; Violon I du Wiener Oktett de 1947 à 1959

Violon II: Philipp Matheis (1918-1975) « Stimmführer » des violons I de 1954 à 1958, puis de 1968 à 1974; Violon II du Wiener Oktett de 1947 à 1968

Alto: Günther Breitenbach (1911-1992) « Stimmführer » de 1958 à 1977; membre du Wiener Oktett de 1947 à 1972

Contrebasse: Johann Krump (1889-1974) « Stimmführer » de 1938 à 1951 Contrebasse solo de 1951 à 1955; membre du Wiener Oktett de 1947 à 1964

Cor I: Josef Veleba (1914-1997) Cor solo de 1940 à 1968; 3ème Cor de 1968 à 1971, puis 4ème Cor de 1971 à 1977; membre du Wiener Oktett de 1947 à 1967

Cor II: Josef Lackner (1908-1996) 4ème Cor de 1941 à 1942, puis 2ème Cor de 1942 à 1973

1er rang/First row: Willi Boskovsky & Josef Veleba / 2ème rang/Second row: Philipp Matheis & Johann Krump

Josef Veleba, Günther Breitenbach & Johann Krump (Johannesburg 1962)

Ce Divertimento, écrit à l’origine pour un sextuor (2 violons, alto, contrebasse et 2 cors), est le plus souvent joué dans une version orchestrale, et bien qu’il en existe des enregistrements sous la baguette de chefs mozartiens reconnus (Walter, Toscanini, Karajan, Münchinger, Vegh etc…, sans oublier Willi Boskovsky et son Wiener Mozart Ensemble), la version de musique de chambre reste de loin préférable.

Et ici, son interprétation par des musiciens fondateurs en 1947 du Wiener Oktett, dans un style proche de la musique populaire, convient particulièrement à cette œuvre qui utilise deux thèmes favoris du public: « Heissa, hurtig, ich bin Hans » (« Allez, hop-là, je suis Hans ») dans l’Andante grazioso con Variazioni (II) et, avec beaucoup d’humour, « D’Bauerin hat d’Katz verlor’n » (« La fermière a perdu son chat ») dans le dernier mouvement (VI).

Si on parle beaucoup à propos de la musique de cette époque d’interprétations historiquement informées, il s’agit d’une logique musicologique qui, pour rigoureuse qu’elle soit, n’est pas forcément plus pertinente que la tradition d’interprétation issue en ligne directe de la musique populaire et illustrée ici par des musiciens du plus grand orchestre d’Autriche.

Cette version de 1955 qui n’existe qu’en mono a été publiée en 1956 à l’occasion du bi-centenaire de la naissance de Mozart (puis en 1957), mais, comme le Wiener Oktett a enregistré une nouvelle version stéréophonique en 1962 (avec comme premier violon Anton Fietz qui a succédé en 1959 à Willi Boskovsky), ces microsillons n’ont jamais été ré-édités. Les reprises ultérieures sont un CD paru au Japon en 1999 (POCL4638) et le double Album Decca Eloquence paru en 2011 (4804328).

La première tentative recensée d’une prise de son stéréophonique à Vienne par Decca a suivi immédiatement cet enregistrement. Il s’agit de l’ « Eroïca » de Beethoven avec le WPO sous la direction d’Erich Kleiber, captée à la Musikvereinsaal du 11 au 14 avril 1955, avec les mêmes producteurs et comme ingénieurs du son Cyril Windebank et Gil Went pour la mono, et Roy Wallace pour la stéréo. En raison du résultat jugé insatisfaisant, la bande stéréo a malheureusement été effacée.

Mozart Divertimento n°15 in B flat major K.287 « Second Lodron Nightmusic »

Wiener Oktett: Willi Boskovsky, Violine I; Philipp Matheis, Violine II;

Günther Breitenbach, Bratsche; Johann Krump, Kontrabass;

Josef Veleba & Josef Lackner, Horn

Wien Musikverein Brahmssaal – 4-7 April 1955

Pr: Victor Olof & Peter Andry; Eng: Cyril Windebank

Source: 33t/LP: London LL 1239

Violin I: Willi Boskovsky (1908-1991) « Stimmführer » of Violins I from 1934 to 1938, then Konzertmeister from 1938 to 1970; Violin I of Wiener Oktett from 1947 to 1959

Violin II: Philipp Matheis (1918-1975) « Stimmführer » of Violins I from 1954 to 1958, then from 1968 to 1974; Violin II of Wiener Oktett from 1947 to 1968

Viola: Günther Breitenbach (1911-1992) « Stimmführer » from 1958 to 1977; member of Wiener Oktett from 1947 to 1972

Double-bass: Johann Krump (1889-1974) « Stimmführer » from 1938 to 1951, soloist from 1951 to 1955; member of Wiener Oktett from 1947 to 1964

Horn I: Josef Veleba (1914-1997) solo Horn from 1940 to 1968; 3rd Horn from 1968 to 1971, then 4th Horn from 1971 to 1977; member of Wiener Oktett from 1947 to 1967

Horn II: Josef Lackner (1908-1996) 4th Horn from 1941 to 1942, then 2nd Horn from 1942 to 1973

This Divertimento, originally written as a Sextet (2 violins, viola, double-bass and 2 horns), is generally performed in its orchestral version, and although it has ben recorded by notable mozartian conductors (Walter, Toscanini, Karajan, Münchinger, Vegh etc…, without forgetting Willi Boskovsky and his Wiener Mozart Ensemble), the chamber music version remains by far preferable.

And here, its performance by founding members in 1947 of the Wiener Oktett, in a style close to popular music is especially relevant for this work using two folk songs: « Heissa, hurtig, ich bin Hans » (« Hello, go on, I am Hans ») in the Andante grazioso con Variazioni (II) and, with much fun, « D’Bauerin hat d’Katz verlor’n » (« The farmer has lost her cat ») in the last movement (VI).

If much is said about historically informed performances concerning music of that period, this has to do with a musicological approach, which though serious-minded, is not necessarily more relevant than the performing tradition directly coming from popular music and illustrated here by musicians of the greatest orchestra in Austria.

This 1955 version which exists only in mono was published in 1956 for the Mozart year (and also in 1957), but, as the Wiener Oktett recorded a new stereophonic version in 1962 (with as Violin I Anton Fietz who replaced Willi Boskovsky in 1959), these LPs have never been re-issued. The later publications are a CD published in Japan in 1999 (POCL4638) and the 2-CD Album « Decca Eloquence » published in 2011 (4804328).

The first attempt by Decca in Vienna of a stereophonic recording came immediately after this recording. It was Beethoven’s « Eroïca » with the WPO conducted by Erich Kleiber, at the Musikvereinsaal between April 11 to 14, 1955, with the same producers and as recording engineers Cyril Windebank et Gil Went for mono, and Roy Wallace for stereo. However, since the result was considered as being insufficient, the stereo tape has been unfortunately erased.

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Munch – II – Roussel: Symphonies n°3 Op.42 & n°4 Op.53 Bacchus & Ariane Suite n°2 BSO

Albert Roussel Charles Munch BSO

Symphonie n°3 Op.42 Boston Symphony Hall – February 7, 1964

Symphonie n°4 Op.53 Boston Symphony Hall – February 12, 1965

Bacchus et Ariane Suite n°2 – Tokyo Hibiya Kokaido May 5, 1960

Source: Bande/Tape 2 pistes 19 cm/s / 2 tracks 7.5 ips

Dès le début de sa carrière de chef d’orchestre, Charles Munch a dirigé des œuvres d’Albert Roussel, à savoir: en 1933 Bacchus et Ariane, en 1934 le Psaume LXXX, et en 1937 la Rhapsodie Flamande, et à chaque fois, à la grande satisfaction du compositeur.

Il est surprenant qu’au cours dès treize années pendant lesquelles il a été le directeur musical du BSO, il n’ait enregistré pour le disque que la Suite n°2 de Bacchus et Ariane. En effet, à Boston, il a dirigé la Symphonie n°3 Op.42 en 1947, 1948, 1951 et 1954 et la Symphonie n°4 Op.53 en 1949 et en 1959, à chaque fois pour une série de concerts comme c’était l’usage à Boston, mais aussi le Concerto pour piano, le Festin de l’Araignée, la Suite en fa, et la Rhapsodie Flamande.

Après sa démission en 1962, il est revenu tous les ans à Boston comme chef invité, en programmant la Symphonie n°3 Op.42 en 1964 puis la n°4 Op.53 en 1965, l’année de ses enregistrements de ces deux symphonies (et de la Suite en fa) avec l’Orchestre Lamoureux, qui sont immédiatement devenus des références discographiques. Ces enregistrements publics qui documentent ses interprétations à Boston de deux œuvres au cœur de son répertoire n’en sont que plus précieux.

Ses derniers concerts avec le BSO ont eu lieu les 18, 19, 20, 23 et 25 janvier 1968 avec l’audition intégrale du Roméo et Juliette de Berlioz.

La Suite n°2 de Bacchus et Ariane était un des chevaux de bataille de Munch, avec pas moins de 70 exécutions avec le BSO entre 1946 et 1965, dont 7 au cours de la tournée de 1960 (« Far East Tour »). Au cours de cette très longue tournée qui s’est étendue du 29 avril au 17 juin, l’orchestre, sous la direction de Charles Munch, d’Aaron Copland et de Richard Burgin (Concert-master de l’orchestre), a donné 34 concerts à Taïwan, au Japon, aux Philippines, en Australie et en Nouvelle Zélande.

Le concert public du 5 mai a eu lieu le lendemain du concert officiel télévisé donné à Tokyo dans la Salle de concert de la NHK (Beethoven Symphonie n°3, Ravel Daphnis et Chloé Suite n°2), le tout premier concert du BSO au Japon (DVD NHK Classical NSDS-9486).

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Since the beginning of his career as a conductor, Charles Munch performed works by Albert Roussel, namely: in 1933 « Bacchus et Ariane », in 1934 the Psalm LXXX, and in 1937 the « Rhapsodie Flamande » (Flemish Rapsody), and each time the composer was very happy with his performances.

It is surprising that, during his thirteen year tenure as music director of the BSO, he only recorded commercially the Suite n°2 of « Bacchus et Ariane ». Indeed, in Boston, he conducted the Symphony n°3 Op.42 in 1947, 1948, 1951 and 1954, and the Symphony n°4 Op.53 in 1949 and in 1959, each time for a series of concert, as was usual in Boston, but also the Piano Concerto, the « Festin de l’Araignée » (Spider’s Feast), the Suite in F, and the « Rhapsodie Flamande » (Flemish Rapsody).

After he resigned in 1962, he came back to Boston every year as guest conductor, and he performed the Symphony n°3 Op.42 in 1964 and then n°4 Op.53 in 1965, the very year when he recorded commercialy both Symphonies (as well as the Suite in F) with the Lamoureux Orchestra, which immediately became reference recordings. These public performances which document his interpretations in Boston of these two works at the very heart of his repertoire are all the more treasurable.

His last concerts with the BSO took place January 18, 19, 20, 23 and 25, 1968 with complete performances of Berlioz’s « Roméo et Juliette ».

Suite n°2 of « Bacchus et Ariane » was one of Munch’s favourites, with no less than 70 performances with the BSO between 1946 et 1965, 7 of them during the 1960 Tour (« Far East Tour »). During this very long Tour which took place between April 29 and June 17, the orchestra, conducted by Charles Munch, Aaron Copland and Richard Burgin (the orchestra Concert-master), gave 34 concerts in Taïwan, Japan, Philippine Islands, Australia and New-Zealand.

The May 5 public concert took place the day after the official televised concert given in Tokyo in the NHK Concert Hall (Beethoven Symphony n°3, Ravel « Daphnis et Chloé » Suite n°2), the very first BSO concert in Japan (DVD NHK Classical NSDS-9486).