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Monteux – I – Berlioz Roméo et Juliette

London – Walthamstow Assembly Hall – 15 & 18-20 June 1962

Producer: Kurt List – Eng: Adolf Enz & Raymond Fügslistaler

Source: Bande/Tape  19 cm/s 4 pistes / 7.5 ips 4 tracks WTP 158 

English Translation (downloadable pdf file): Click here

Voici un enregistrement de référence d’une œuvre particulièrement difficile à exécuter. Il a été publié sur disques microsillons, sur CD, mais aussi sous forme d’une bande magnétique pré-enregistrée (Westminster WTP 158) qui surclasse les autres éditions.

Si l’enregistrement sonne de manière un peu inhabituelle, c’est à cause de la disposition originale des musiciens de l’orchestre: violoncelles et contrebasses au premier plan à gauche et à droite, et violons I et II divisés. Les cuivres sont à droite, et les bois ainsi que la harpe, à gauche.

A presque 87 ans, Monteux est en grande forme. Il est vrai que Berlioz est au cœur de son répertoire et il a dirigé ses œuvres tout au long de sa carrière. En 1901, avant qu’il ne devienne chef d’orchestre, il a joué dans la Damnation de Faust sous la direction d’Édouard Colonne, et le programme ci-dessous montre qu’il assurait la partie d’alto solo.

Monteux a donné une audition intégrale de l’œuvre au Royal Festival Hall avec le LSO et les chœurs de la BBC le 22 mai 1961, concert retransmis par la BBC, mais non conservé dans les archives. Les solistes vocaux étaient Freda Gray-Massé, Camille Mauranne et André Vessières. L’enregistrement de la troisième partie a été publié dans un coffret ICA à partir d’une source privée.

Kurt List & Pierre Monteux

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Furtwängler – Un enregistrement inédit de l’ « Inachevée » de Schubert – WPO Copenhagen – 1er Octobre 1950

Suite à la mise en ligne sur ce site de l’enregistrement de la « Cinquième » de Beethoven par Wilhelm Furtwängler et les Wiener Philharmoniker (WPO), au cours d’un concert au Odd Fellow Palaeet de Copenhague le 1er octobre 1950, et de l’intérêt suscité par cette publication avec une très belle et inattendue qualité sonore, nous avons le plaisir de vous informer de la découverte, à Copenhague, chez un collectionneur privé, d’une copie de la bande « master » de l’enregistrement de l’ « Inachevée » de Schubert effectué pour la Radio Danoise. La qualité sonore est du même niveau que pour l’œuvre de Beethoven provenant du même concert: son très défini, très beaux timbres, dynamique élevée.

Pour cette symphonie de Schubert, cet inédit est le seul enregistrement public complet de Furtwängler avec le WPO. En effet, l’enregistrement de Stockholm (12 mai 1943) ne comporte que le premier mouvement.

 Furtwängler était dans un jour de très grande inspiration. Si les minutages sont les mêmes que dans l’enregistrement EMI de janvier 1950, l’interprétation est d’un niveau encore plus élevé, notamment dans le deuxième mouvement qui a la même magie que celle rencontrée dans les deux mouvements centraux de la « Cinquième » donnée en 2ème partie.

Par contre, bien que disposant d’une copie HD de cet enregistrement, il ne nous est  pas possible de vous le proposer sur ce site sans l’autorisation du propriétaire de cette bande.

Si une publication doit avoir lieu, il faudrait qu’elle couple les deux symphonies car leurs interprétations sont comme le miroir l’une de l’autre.

Furtwängler – A newly discovered tape of Schubert’s « Unfinished » Symphony 

WPO Copenhagen – October, 1st 1950

Further to the publication on this site of the recording of the Beethoven « Fifth » by Wilhelm Furtwängler and the Wiener Philharmoniker made at a concert at the Copenhagen Odd Fellow Palaeet, on October, 1st 1950, and to the interest arisen by this publication with an unexpectedly great sound, we are pleased to inform you of the discovery, in Copenhagen, from a private source, of a copy of the master tape of the recording of Schubert « Unfinished » symphony made for the Danish Radio. The sound quality is of the same level as that of the Beethoven Fifth from the same concert: very good definition, beautiful timbres, high dynamics.

For this Schubert symphony, this previously unknown recording is the only one of a complete live performance of Furtwängler with the WPO. Indeed, the Stockholm concert recording (May 12, 1943) is comprised of only  the first movement.

Furtwängler was in a day of very great great inspiration. If the timings are the same as in the EMI recording of January 1950, the performance is on an even higher level, especially in the 2nd movement which has the same magic as encountered in the two central movements of Beethoven’s « Fifth » played after the intermission.

However, although having a Hi-Res copy of this recording, it is not possible for us to propose it on this site without the consent of the tape owner.

If a publication ever occurs, it should couple both recordings, since the performances of both symphonies mirror one another.

Weltpresse (Wien) – 2. Oktober 1950

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Mahler – Des Knaben Wunderhorn – Maureen Forrester Heinz Rehfuss – WSO Felix Prohaska

Enregistré au Konzerthaus de Vienne –  27 mai – 1er juin 1963

Source: Bande/Tape  19 cm/s  4 pistes/ 7.5 ips  4 tracks VG 2154

Il est presque inutile de présenter cet enregistrement, un des fleurons de la discographie de l’œuvre.

Il a été publié sur microsillons et sur CD, mais aussi sous forme de bande magnétique, et c’est cette édition qui est la plus convaincante.

Dans l’édition CD, l’Orchestre du Festival de Vienne a été identifié comme étant le Wiener Symphoniker (WSO).

La contralto canadienne Maureen Forrester (1930-2010) est une interprète de référence des œuvres de Mahler qu’elle a enregistrées avec des chefs aussi divers que Bruno Walter, Fritz Reiner, Ferenc Fricsay , Charles Münch, Bernard Haitink, Zubin Mehta et ici le chef autrichien Felix Prohaska (1912-1987). Elle a été, avec Kathleen Ferrier et Aafje Heynis, une des rares vrais contraltos du siècle dernier, et sur cette bande, sa voix de « bronze » est magnifiquement restituée.

Le baryton-basse allemand Heinz Rehfuss (1917-1988) a chanté un vaste répertoire de Bach à Luigi Nono. Il a enregistré des mélodies et des Lieder notamment avec le compositeur Frank Martin. Dans le domaine de l’Opéra, où il a joué plus de 80 rôles, il a notablement enregistré le Comte des « Nozze di Figaro », et Golaud de « Pelléas et Mélisande ».

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Recorded at the Vienna Konzerthaus – May, 27 – June 1st 1963

Presenting this recording is almost useless, as it is one of the highlights of the discography of this work. It has been published on LP, on CD, but also on reel-to-reel tape, which is the most convincing.

In the CD edition, the « Vienna Festival Orchestra » is identified as being the Vienna Symphony Orchestra (WSO).

The Canadian contralto Maureen Forrester (1930-2010) is a reference performer of the Mahler compositions which she recorded with very different conductors, namely Bruno Walter, Fritz Reiner, Ferenc Fricsay, Charles Münch, Bernard Haitink, Zubin Mehta and here the Austrian conductor Felix Prohaska (1912-1987). She was with Kathleen Ferrier and Aafje Heynis one of the very few true contraltos of the last century, and on this tape, her « bronze » voice is sumptuously reproduced.

The German bass-baritone Heinz Rehfuss (1917-1988) has sung a vast repertoire from Bach to Luigi Nono. He has recorded melodies and Lieder especially with composer Frank Martin. In the field of Opera, in which he played more than 80 parts, his recordings of the Count in « Nozze di Figaro », and of Golaud in « Pelléas et Mélisande » are particuliarly noteworthy.

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Blech- I – Staatskapelle Berlin – Divers 1926-1930

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1- Mozart Nozze di Figaro Ouverture – 29 Septembre 1926

                              Cosi fan tutte Ouverture – 2 Novembre 1926

                   Der Schauspieldirektor Ouverture – 6 Avril 1927

2- Strauss Rosenk. Walzer – Singakademie 12 Décembre 1928

3- Brahms Ungarische Tänzen n° 5 & 6 – 24 Février 1930

4- Dvorák Danses slaves opus 46 n°1 – 27 Février 1930 & opus 46 n°4 – 15 Juin 1930

5 -Smetana Vltava – Singakademie 10 Décembre 1928

N.B. « Staatskapelle Berlin » est le nom de l’Orchestre du Staatsoper quand il joue en concert.

Reports à partir des 33 tours suivants: Discophilia K1-B1 (1,2); Past Masters PM 14 (3,4) et Melodiya M10-43658 (5)

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I- Biographie

Leo Blech (21 avril 1871- 25 août 1958) a fait l’essentiel de sa carrière à Berlin en tant que « Generalmusikdirektor » du Staatsoper, l’Opéra National (2505 représentations!), ainsi qu’au Städtische Oper (l’Opéra Municipal). Sa biographie, surtout après 1933, est presque incroyable.

Il commence très tôt, en 1893, sa carrière de chef d’opéra à Aix-la-Chapelle où il dirige de nombreux d’opéras du répertoire ainsi que ses nouvelles compositions. En 1899, il est invité par Angelo Neumann à diriger à Prague au « Neues deutsches Theater » un cycle Wagner (Lohengrin, Tristan, Meistersinger) et il y restera 7 ans. Il faut dire qu’après la représentation de Tristan, Mahler a dit à Neumann « Si vous ne le prenez pas, eh bien , je l’emmène à Vienne!« . A Prague, il a l’occasion de donner les premières locales de Tiefland d’Eugen d’Albert, et en 1905 de Salomé après sa Première à Dresde. Richard Strauss le recommande alors comme chef au Berliner Linderoper (Staatsoper). Il y est donc nommé Kapellmeister en 1906, et fait ses débuts à Berlin avec Carmen, son œuvre fétiche qu’il dirigera plus de 600 fois jusqu’en 1953.

Leo Blech en 1906, au moment de sa nomination au Staatsoper

En 1913, il est nommé par l’Empereur Guillaume II Generalmusikdirektor à vie (Königlich Preussisch Generalmusikdirektor), le sixième et dernier musicien à recevoir ce titre, après Mendelssohn, Meyerbeer, Spontini, Karl Muck et Richard Strauss. Ce titre lui permettra d’échapper aux lois raciales et de rester en poste à Berlin jusqu’à sa retraite forcée en 1937.

Publicité de 1917 pour les disques Grammophon « sous la direction personnelle » du  Kgl. GMD Leo Blech

En 1923, suite à une mésentente avec l’intendant de l’Opéra, Max von Schillings, il démissionne pour aller diriger au Deutsche Oper (« Städtische Oper »), et au Volksoper de Berlin et de Vienne, ainsi qu’à l’Opéra de Stockholm. En 1926, après le départ de von Schillings, il reprend son activité avec le titre de Generalmusikdirektor (GMD) puisqu’il lui a été conféré à vie. Le Generalmusikdirektor en poste est Erich Kleiber avec lequel il s’entend très bien. Ce dernier qui admirait beaucoup son aîné, évitait de lui faire sentir qu’il était en réalité son supérieur hiérarchique. Ce sera pour le Staatsoper avec le triumvirat formé par les deux GMD Kleiber et Blech, et le nouvel intendant Heinz Tietjen, avec les plus grands chanteurs de l’époque, et comme chefs invités principaux Bruno Walter et Wilhelm Furtwängler, une ère glorieuse, qui durera jusqu’en 1933, et s’achèvera définitivement avec le départ de Kleiber début janvier  1935.

Les deux GMD du Staatsoper invités à l’ Opernball en 1931: de gauche à droite Leo Blech et Erich Kleiber

L’habileté politique d’Heinz Tietjen, qui a su jouer de la rivalité entre les dirigeants nazis, lui permet de rester GMD jusqu’à sa retraite forcée en avril 1937, la raison officielle étant que le titre conféré à vie par l’Empereur Guillaume II ne pouvait être retiré.

The Times April 24, 1937 – Annonce de la retraite de Leo Blech – Cette représentation de Carmen a été donnée le 3 mars

Les dernières représentations de Leo Blech au Staatsoper en avril 1937

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En 1937, il part donc en exil à Riga et dirige à l’Opéra. Après l’invasion soviétique en 1940, Blech donne des concerts à Moscou et à Leningrad, et le succès est tel qu’on lui aurait dit-on proposé le poste de Directeur du Conservatoire de Moscou, qu’il refusa.

Affiche de l’Opéra de Riga pour Aida et Carmen le 31 octobre et le 6 novembre 1938

En 1941, suite à l’invasion des pays baltes par les Nazis, qui poursuivent leur politique raciale en commettant des massacres de masse, il parvient à contacter Tietjen pour qu’il intervienne afin qu’il puisse rejoindre Stockholm. Une voiture le conduit à l’Ambassade de Suède à Berlin, où un visa est délivré pour lui et son épouse, et il obtient un sauf-conduit pour le voyage. Il entame alors une nouvelle carrière à l’Opéra Royal de Stockholm où il est connu et apprécié, à côté de son gendre Herbert Sandberg.

Après la guerre, Tietjen devient en 1948 intendant à Berlin-Ouest du Deutsche Oper (Städtische Oper) et Blech en devient le GMD en 1949. Son retour est triomphal. Il y reste jusqu’à la fin de l’année 1953.

Première de la nouvelle mise en scène de Zauberflöte le 2 juin 1953

La dernière représentation dirigée par Leo Blech (Städtische Oper Berlin – 28 Novembre 1953)

II – Le chef et son répertoire:

Il était un grand chef wagnérien. Il a notamment dirigé deux fois le Ring à Berlin (1913 et 1929). Strauss lui a confié presque toutes les premières berlinoises de ses opéras (Salomé, Elektra, Ariadne, Frau ohne Schatten, Ägyptische Helena). Parmi les compositeurs de l’époque il dirigea Pfitzner, Schrecker, Busoni (Arlechino, Dr. Faust) et Prokofiev (Amour des Trois Oranges).

Il a beaucoup dirigé Mozart et son répertoire comportait également nombre d’opéras italiens de Verdi et Puccini.

Il a certes donné régulièrement des concerts, mais la carrière de chef de concert n’a jamais été une priorité pour lui.

Si au pupitre, il avait beaucoup de tempérament, et beaucoup de flexibilité dans les tempi, il était connu pour la précision et la discipline de ses répétitions, et la grande sécurité de sa direction pour les chanteurs.

En 1935, Richard Strauss est venu comme chef invité diriger son « Ariadne » au Staatsoper, œuvre que Blech avait donnée peu avant. Strauss a fait une répétition d’ensemble, et au bout d’un moment, il a interrompu la répétition pour remarquer qu’il n’avait pas voulu que sa partition soit exécutée de manière aussi précise qu’écrite (« Gehn S’, so g’nau hab’ ich dös gar net g’meint, als ich dös g’schrieben hab’! ».

Le témoignage de la soprano Delia Reinhardt publié en 1931 est particulièrement significatif: « Chaque soir où j’ai pu chanter sous la baguette de Leo Blech, j’ai pu ressentir à quel point il est merveilleux d’être conduit et accompagné par lui. Sa main et son oreille magistrale ont une telle compréhension pour la voix chantée, qu’il était devenu pour lui une évidence de respirer avec le chanteur. On plane ainsi avec une telle direction d’orchestre dans une liberté qui donne des ailes. C’est quelque chose de vraiment rare et de merveilleux pour l’artiste sur scène.. Et on peut oublier que sur scène, il n’y a la plupart du temps qu’un chanteur et beaucoup de musiciens dans la fosse d’orchestre – on peut être tranquille, rien ne peut arriver ».

Il avait l’habitude, à la fin des représentations, de glisser dans la poche des chanteurs des petits papiers avec des remarques critiques ou des compliments. A ce sujet, les avis des chanteurs étaient pour le moins partagés.

Il y eut à l’Opéra de Stockholm un grave incident qui l’opposa à Birgit Nilsson, et dans ses mémoires, Elisabeth Söderström, tout en reconnaissant ses compétences exceptionnelles, a écrit que les chanteurs le craignaient. Mais peut-être n’était-ce qu’une indication que les temps avaient changé et que ce qui était usuel ou accepté, même avec beaucoup de réticences, jusque dans les années Trente, ne l’était plus à la fin des années Quarante.

Il était également compositeur (7 opéras, une opérette, des pièces pour orchestre et des Lieder). L’Opéra « Versiegelt », créé à Hambourg en 1908, et repris ensuite notamment en 1931 (à Berlin et à Munich) , puis encore une fois après 1945 est l’œuvre qui a rencontré le plus de succès.

III – Repères discographiques:

Il a commencé à enregistrer en 1916 et sa discographie comporte pas moins de 1200 faces 78 tours.

En 1918, il grave entre autres l’ « Eroïca » de Beethoven, les Préludes de Liszt, et Vlatva de Smetana, et à partir de 1921, avec le BPO, l’ « Inachevée » de Schubert, la Cinquième de Beethoven, Siegfried-Idyll de Wagner ainsi que de nombreuses ouvertures.

Ses premiers enregistrements vocaux, avec Frida Leider et Lauritz Melchior, datent de Novembre/Décembre 1923. En 1924, il effectue des enregistrements avec l’orchestre du Staatsoper, et aussi celui de l’autre opéra de Berlin, le Deutsche Oper de Charlottenburg (« Städtische Oper »), notamment la Symphonie n°94 de Haydn.

En 1926/27, seront réalisés des enregistrements légendaires: avec Fritz Kreisler, les concertos de Beethoven, Brahms et Mendelssohn; des scènes d’opéras de Wagner avec Friedrich Schorr, Frieda Leider. Ivar Andresen et Rudolf Laubenthal et enfin la « Neuvième » Symphonie de Schubert enregistrée au Queen’s Hall de Londres avec le LSO.

Notons en 1928 et 1929 , de nouveaux enregistrements wagnériens avec Frida Leider et Lauritz Melchior, ainsi que des extraits des « Meistersinger » enregistrés en public (avril 1928) au Staatsoper.

En 1930, il grave la symphonie n°34 de Mozart, les symphonies n°5 et 8 de Schubert, et la symphonie n°5 de Tchaïkovski.

En 1931, il fait à Londres, au Kingsway Hall, une série d’enregistrements avec le LSO.

Il continuera à enregistrer, essentiellement des extraits d’opéra (avec notamment Erna Berger, Tiana Lemnitz, Julius Patzak et Heinrich Schlusnus) pour DGG et Electrola jusqu’en juin 1935.

A Stockholm, il  fait en 1946 pour HMV quelques enregistrements wagnériens avec Joël Berglund.

Après la guerre, il grave également quelques ouvertures d’opéras d’une part pour DGG à Berlin, et d’autre part en 1947 pour Decca avec l’Orchestre de la Suisse Romande (OSR). Avec l’OSR, il enregistre aussi la 94ème de Haydn.

Pendant toute sa carrière, il a fait un grand nombre d’enregistrements d’ouvertures d’opéra, de poèmes symphoniques, ou de courtes œuvres pour orchestre.

La politique des éditeurs de disques a eu pour conséquence qu’il est essentiellement connu comme un chef « accompagnant » des chanteurs ou bien le violoniste Fritz Kreisler. La qualité remarquable de ses prestations avec notamment Leider et Melchior, et bien entendu Kreisler, a retenu l’attention, mais pas au point de conduire, sauf à de rares occasions, à la réédition de ses enregistrements purement orchestraux. Pourtant son dynamisme, sa rigueur et son sens du théâtre en font un chef passionnant, plein d’idées originales.

Ce premier programme est une sorte de carte de visite qui le montre sous son jour le plus brillant. Par la suite, d’autres enregistrements permettront d’éclairer les autres facettes de son talent.

Blech savait s’adapter aux limitations des techniques de l’époque. Malgré l’ancienneté des prises de son, les interprétations sont étonnamment lisibles. Les deux enregistrements de 1928, qui bénéficient de l’acoustique de la Singakademie, sont d’une richesse de détails vraiment étonnante.

La Staatsopernkapelle sous la direction d’ Erich Kleiber en 1928

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Bibliographie:

– Leo Blech Ein Brevier von Walter Jacob (Prismen Verlag Hamburg – Leipzig- 1931)

– Leo Blech Komponist-Kapellmeister-GMD  Jutta Lambrecht (Hentrich & Hentrich Centrum Judaicum Berlin 2015)

– Helge Rosvaenge Mach es besser, mein Sohn (Koehler & Amelang – Leipzig 1963)

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Quatuor Beethoven – II – Schubert Quatuors D173 & D810

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Quatuor n°9 en sol mineur D173

Enregistré les 12 & 22 septembre 1951

Quatuor n°14 en ré mineur D810 « Der Tod und das Mädchen »

Enregistré les 14 & 21 mars 1959

Le Quatuor Beethoven avait à son répertoire les quatuors n°7 à 15 de Schubert, ce qui était exceptionnel pour l’époque. Il a joué également l’Octuor D803, les deux Quintettes, avec piano D667 et avec deux violoncelles D956, ainsi que les deux Trios avec piano Op.99 D898 et Op.100 D929.

Les disques publiés se limitent cependant à ces deux quatuors enregistrés en studio et au Quintette D667 donné en concert avec Maria Yudina le 19 novembre 1960. Sa discographie1 mentionne un autre enregistrement, inédit, du Quatuor D810, en concert à Sofia le 24 janvier 1958.

Quatuor n°9 D173 33D-08024 Série « Torche Bleue » (1961)

Quatuor n°14 (ex n°6) D810 33D-6131- 6132 Série « Torche Bleue » (1960)

Pour les deux Quatuors, ce sont les seuls disques publiés. Le label graphique « Torche Bleue » était un de ceux qui étaient utilisés en URSS avant que Melodiya ne soit fondée en 1964, date à partir de laquelle tous les disques ont été publiés sous ce nouveau label. La dénomination ΓOCT 5289-56 apparaît sur tous les disques pressés entre 1956 et début 1961.

Le centenaire de la fondation du Quatuor Beethoven approche à grands pas. Espérons que la firme Melodiya ou le Conservatoire Tchaïkovski de Moscou sous son propre label2 vont rééditer largement ses enregistrements.

Ces deux précieuses interprétations historiques constituent le Volume II de la série consacrée aux enregistrements de ce Quatuor dans sa formation d’origine,

1 La discographie des enregistrements du Quatuor Beethoven réalisés entre 1931 et 1976 a été établie par Dmitry Maksimov et Andrey Komech

2 Moscow Conservatory Records

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