Étiquette : Bande/Tape
Pierre Monteux – New York Philharmonic (NYPO)
Berlioz Symphonie Fantastique
Carnegie Hall – February 28, 1959
Source Bande /Tape: 2 pistes 19cm/s / 2tracks 7.5 ips
Entre le 27 février et le 22 mars 1959, Dimitri Mitropoulos devait diriger comme chef invité quatre semaines de concerts avec le NYPO, avec des programmes consacrés en majorité à la musique française. Le 23 janvier, il a subi une deuxième attaque cardiaque qui l’a obligé à interrompre son activité pour de longs mois. Les programmes que Mitropoulos devait diriger étaient les suivants:
26, 27 & 28 Février; 1er Mars: ROUSSEL Symphonie n°3; SCHMITT La Tragédie de Salomé – BEETHOVEN Concerto n°5 avec Rudolf SERKIN
5, 6 & 7 Mars: BARRAUD extraits du Ballet ‘L’ Astrologue dans le Puits’; BERLIOZ Rêverie et Caprice avec Josef SZIGETI; EGK Geigenmusik avec Josef SZIGETI – SAINT-SAËNS Symphonie n°3
8 Mars: LALO Le Roi d’Ys Ouverture; SAINT-SAËNS Concerto n°2 William MASSELOS – CHAUSSON Symphonie
12, 13, 14 & 15 Mars: DEBUSSY Pelléas et Mélisande (version abrégée) avec Phyllis CURTIN (Mélisande), Nicolaï GEDDA (Pelléas), Martial SINGHER (Golaud), Regina RESNIK (Geneviève), Kenneth SMITH (Arkel)
19, 20, 21 & 22 Mars: BERLIOZ Le Corsaire, Ouverture – Cinq extraits de Roméo et Juliette – Carnaval Romain, Ouverture
Jean Morel a assuré les concerts DEBUSSY (Pelléas et Mélisande) et Paul Paray a dirigé lors de la quatrième semaine un programme différent tout en reprenant la Symphonie n°3 de Saint-Saëns.
Les deux premières semaines ont été confiées à Pierre Monteux (le contrat a été signé le 2 février), lequel a certes dirigé de la musique française, mais d’un répertoire plus limité (Berlioz et Ravel), c’est-à-dire une occasion de donner en concert deux compositeurs qu’il n’a pu que très peu diriger à Boston depuis son retour en 1951 comme chef invité du BSO. Les deux concerts enregistrés dont nous disposons sont ceux du samedi soir et non, comme c’était en général la cas, du dimanche après-midi.
Quoi qu’il en soit, il est très intéressant de disposer de cette très belle ‘Fantastique’ en public, car, une version avec le BSO n’ayant pas été possible, les deux derniers enregistrements de l’œuvre par Monteux sont pour l’un controversé (WPO 1958), alors que l’autre (NDR 1964) n’est pas du tout réussi. Si les deux versions antérieures avec le SFSO (1945 et 1950) sont magnifiques, la prise de son en est plutôt décevante. D’ailleurs, de tous ses enregistrements commerciaux, Monteux préférait le tout premier, de 1930, avec l’OSP (Orchestre Symphonique de Paris), de surcroît remarquablement bien enregistré pour l’époque.
Le programme est présenté par Stuart Metz qui remplace Jim Fassett, en déplacement à l’étranger.
Between 27 February and 22 March 1959, Dimitri Mitropoulos was to conduct as guest conductor four weeks of concerts with the NYPO, with programmes devoted mainly to French music. On 23 January he suffered a second heart attack, forcing him to interrupt his activities for several months. The programmes Mitropoulos was due to conduct were as follows:
February 26, 27 & 28; March 1: ROUSSEL Symphony n°3; SCHMITT ‘La Tragédie de Salomé’ – BEETHOVEN Concerto n°5 with Rudolf SERKIN
March 5, 6 & 7: BARRAUD excerpts from the Ballet ‘L’ Astrologue dans le Puits’; BERLIOZ ‘Rêverie et Caprice’ with Josef SZIGETI; EGK Geigenmusik with Josef SZIGETI – SAINT-SAËNS Symphony n°3
March 8: LALO ‘Le Roi d’Ys’ Overture; SAINT-SAËNS Concerto n°2 William MASSELOS – CHAUSSON Symphony
March 12, 13, 14 & 15: DEBUSSY Pelléas et Mélisande (abridged version) with Phyllis CURTIN (Mélisande), Nicolaï GEDDA (Pelléas), Martial SINGHER (Golaud), Regina RESNIK (Geneviève), Kenneth SMITH (Arkel)
March 19, 20, 21 & 22: BERLIOZ ‘Le Corsaire’, Overture – Five excerpts from ‘Roméo et Juliette’ – ‘Carnaval Romain’, Overture
Jean Morel conducted the DEBUSSY concerts (‘Pelléas et Mélisande’), and Paul Paray conducted a different programme in the fourth week, taking up Saint-Saëns’ Symphony No. 3.
The first two weeks were entrusted to Pierre Monteux (the contract was signed on 2 February), who for sure conducted French music, but from a more limited repertoire (Berlioz and Ravel), namely an opportunity to perform two composers he could only marginally conduct in Boston since his return in 1951 as guest conductor of the BSO. The two recorded concerts we have are those on Saturday evening, and not, as usual, Sunday afternoon.
Be that as it may, it is very interesting to have this very fine ‘Fantastique’ performed live, since, a version with the BSO having been impossible, Monteux’s last two recordings of the work were for the first one (WPO 1958), controversial , while the other (NDR 1964) was not at all successful. While the two earlier versions with the SFSO (1945 and 1950) are magnificent, the recorded sound is rather disappointing. In fact, of all his commercial recordings, Monteux preferred the very first, from 1930, with the OSP (Orchestre Symphonique de Paris), which was also remarkably well recorded for its time.
The programme is presented by Stuart Metz, who replaces Jim Fassett, who was travelling abroad.
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Divertimento n°2 K131 (4 mouvements: I Allegro – II Adagio – III Menuetto II – IV Adagio Allegro molto Allegro assai)
Royal Philharmonic Orchestra (RPO) (Leader Arthur Leavins)
‘Music to Remember 100th’ – BBC Studio Concert – 29 October 1956
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Symphonie n°29 K201 – BBC Symphony Orchestra (Leader Paul Beard)
Royal Festival Hall (RFH) – 10 October 1956
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Symphonie n°31 ‘Paris’ K297 – University of Illinois Symphony Orchestra
Mozart Festival University of Illinois – 26 April 1956
Sources: Bandes /Tapes: 19 cm/s /7.5 ips
Trois œuvres de Mozart avec trois orchestres différents, dans trois lieux différents, toutes enregistrées en public au cours de l’année Mozart 1956.
Quelques mois plus tard, fin mars 1957, Beecham a annoncé qu’il s’installait avec son épouse dans le Sud de la France pour des raisons de santé. Il n’allait plus du tout diriger (pour des raisons fiscales) en Angleterre pendant 18 mois, jusqu’à son retour en octobre 1958. Pendant cette période, il a réussi, avec le RPO, à faire des enregistrements à Paris (Salle Wagram) et a monté en octobre 1957 une tournée en Europe. Par la suite, son accord fiscal ne lui permettait pas de rester en Angleterre plus de quatre-vingt-dix jours par an. C’est pourquoi les enregistrements tardifs de Beecham par la BBC sont rares et d’autant plus précieux.
Le Divertimento n°2 K131 (dont il omet les deux mouvements centraux Menuetto I et Allegretto, avec donc le Menuetto II relativement difficile pour le pupitre des cors) débute le programme de la centième édition de ‘Music to Remember‘ avec le RPO, et Beecham ne manque pas de prononcer l’un de ses discours pleins d’esprit. Le programme, qui n’a pas été annoncé à l’avance, est une étrange superposition d’œuvres de six compositeurs différents.
Beecham connaissait Paul Beard depuis 1932 quand il l’avait nommé ‘leader’ (c’est-à-dire ‘Premier Violon’) du London Philharmonic (LPO). Lorsque Beard est devenu en 1936 le ‘leader’ du BBC SO (il le restera jusqu’à sa retraite en 1962), il a rapidement établi une discipline et un contrôle visibles de la section des violons. Lorsque « Tommy » apparut pour la première fois en tant que chef invité du BBC SO, ceci attira son attention et son oreille et, avant la pause de la première répétition, il caressa son menton barbu et, avec un regard narquois et un sourire en direction des cordes, murmura : « Puis-je vous suggérer, messieurs, de prêter un peu plus d’attention à cette barbe (‘beard’) lorsque nous reprendrons ».
L’University of Illinois SO n’était pas un orchestre professionnel, mais l’interprétation donnée lors du Festival Mozart au cours duquel Beecham a dirigé deux programmes ambitieux (24 et 26 avril) est très vivante. Il faut dire que plusieurs semaines de répétitions ont précédé les deux concerts. Le 26 avril, Beecham a également donné une conférence sur Mozart dont le texte a été publié aux pages 174 à 184 du livre de Humphrey Pocter-Gregg ‘Beecham Remembered’ (Duckworth & Co 1976), et dont un extrait concernant la Symphonie ‘Paris’ (n°31 K297) jouée le même jour est donné ci-dessous:
‘La première grande symphonie européenne, complète, d’une maîtrise absolue, d’une structure parfaite, avec le charme de l’invention mélodique, a été écrite par Mozart à Paris. Elle est connue sous le nom de Symphonie de Paris de 1777 – ou de 1778 – j’ai oublié – et je la joue ce soir dans cette institution – la Symphonie de Paris, c’est le premier chef-d’œuvre parmi les symphonies, dont il ne devait pas développer la forme, mais la faire progresser; qu’ Haydn devait accepter et poursuivre, que Beethoven devait accepter et élargir; et que Schubert devait modifier légèrement, mais que tous les compositeurs ultérieurs ont accepté comme base et modèle: tout est contenu dans ceci, le modèle. Comme Tennyson l’a écrit : « Tout le monde peut faire pousser des fleurs maintenant, car tout le monde a la semence ». La graine a été déposée là’.
100th ‘Music to Remember’. The Mozart work opens the program
Beecham and the BBC SO at the Royal Festival Hall – October 10, 1956
Beecham – Mozart Festival at the University of Illinois
Three works by Mozart with three different orchestras, in three different venues, all recorded in the Mozart Year 1956.
A few months later, end March 1957, Beecham announced that he and his wife settled in the South of France for health reasons. He was not to conduct at all in England for 18 months (for fiscal reasons) until his return in October 1958. During this period, and with the RPO, he managed to make recordings in Paris (Salle Wagram) and set up in October 1957 a European tour. Thereafter, his tax agreement did not allow him to stay in England for more than ninety days each year. For this reason, late Beecham BBC broadcasts are scarse and all the more treasurable.
The Divertimento n°2 K131 (of which he omits the two middle movements Menuetto I and Allegretto, and thus keeping the Menuetto II with its rather difficult horn parts) begins the 100th programme ‘Music to Remember’ with the RPO, and Beecham does not fail to deliver one of his witty speeches. The programme , not announced in advance, is a strange superimposition of works by six different composers.
Beecham had known Paul Beard since 1932, when he appointed him leader of the London Philharmonic (LPO). When Beard went to lead the BBC SO in 1936 (he retained his post until his retirement in 1962), he soon established a visible discipline and control of the violin section. When ‘Tommy’ first appeared as a guest conductor with the BBC SO, this caught his eye and ear, and before the interval of the first rehearsal, he stroked his barbered chin, and with a sly glance and smile around the strings, murmured: ‘May I suggest to you, gentlemen, that when we reassemble, you pay a little more attention to this beard’.
Although the University of Illinois SO was not a professional orchestra, the performance given at the Mozart Festival during which Beecham conducted two ambitious programs (24 & 26 April) is quite lively. In fact, several weeks of rehearsals preceded the two concerts. On 26 April, Beecham also gave a lecture on Mozart, the text of which was published on pages 174 to 184 of the book by Humphrey Pocter-Gregg ‘Beecham Remembered’ (Duckworth & Co 1976), and of which an excerpt dealing with the ‘Paris’ Symphony (n°31 K297) played the same day is given below:
‘The first great European Symphony, complete, with absolute mastery, with perfection of structure, with charm of melodic invention, was written by Mozart in Paris, known as the Paris Symphony of 1777 – or 1778 – I forget which – and that I am playing tonight in this institution – the Paris Symphony, the first masterpiece among symphonies, the form of which he was not to develop but to carry forward; which Haydn was to accept and carry forward; and which Beethoven was to accept and enlarge; and which Schubert would vary slightly; but which all subsequent composers have accepted as the ground-work and the model: everything is contained in that, the model. As Tennyson wrote: ‘All can raise flowers now, for all have got the seed’. The seed was deposited there.’
Don’t forget: the name of the programme is ‘Music to Remember‘
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Charles Munch- Boston Symphony Orchestra (BSO)
Debussy La Mer – December 9 & 10, 1955
Ravel Rapsodie Espagnole – January 23, 1956
La Valse – December 5, 1955
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(Rec/Enr: Boston Symphony Hall)
Source Bande/Tape: 2 pistes/19cm/s / 2 tracks 7.5 ips STEREO
CCS-56 Debussy; CCS-36 Ravel
Ces trois œuvres font partie du cœur du répertoire de Charles Munch et il les a enregistrées plusieurs fois pour le disque. Il s’agit ici de ses premiers enregistrements en stéréo de ces œuvres. Ils ont été publiés commercialement en 1957 sous la forme de bandes magnétiques stéréophoniques, bien avant que les microsillons stéréo n’apparaissent l’année suivante.
Debussy La Mer: I Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire (OSCC) (Paris Studio Albert 2 mars 1942) – II BSO (Boston Symphony Hall 9 et 10 décembre 1955) – III Orchestre National de l’ORTF (Paris Studios de l’ORTF – 10 et 16 février 1968). Il existe de nombreux enregistrements publics, ce qui fait qu’en tout, on dispose d’environ vingt enregistrements dirigés par Munch!
Ravel Rapsodie Espagnole: I BSO (Boston Symphony Hall 26 décembre 1950) – II BSO (Boston Symphony Hall 23 janvier 1956) – III Orchestre de Paris (Paris Salle Wagram 21 septembre, 2 et 3 octobre 1968). Un enregistrement effectué avec l’OSCC le 16 avril 1941 n’a jamais été publié.
Ravel La Valse: I OSCC (Paris Studio Albert 3 mars et 8 octobre 1942) – II BSO (Boston Symphony Hall 11 avril 1950) – III BSO (Boston Symphony Hall 5 décembre 1955) – IV BSO (Boston Symphony Hall 26 mars 1962). L’enregistrement effectué à Boston le 1er décembre 1958 n’a pas été approuvé par Munch et n’a pas été publié.
These three works are part of Charles Munch’s core repertoire, and he recorded them several times for the disc. These are his first stereo recordings of these works. They were commercially released in 1957 as stereophonic magnetic tapes, well before stereo LPs appeared the following year.
Debussy La Mer: I Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire (OSCC) (Paris Studio Albert March 2, 1942) – II BSO (Boston Symphony Hall December 9 & 10, 1955) – III Orchestre National de l’ORTF (Paris Studios de l’ORTF – February 10 & 16, 1968). There are many public recordings, making a total of around twenty recordings conducted by Munch!
Ravel Rapsodie Espagnole: I BSO (Boston Symphony Hall December 26, 1950) – II BSO (Boston Symphony Hall January 23, 1956) – III Orchestre de Paris (Paris Salle Wagram September 21 septembre, October 2 & 3, 1968). A recording made with the OSCC on April 16, 1941 was never released.
Ravel La Valse: I OSCC (Paris Studio Albert March 3 and October 8, 1942) – II BSO (Boston Symphony Hall April 11, 1950) – III BSO (Boston Symphony Hall December 5, 1955) – IV BSO (Boston Symphony Hall March 26, 1962). The recording made in Boston on December 1, 1958, was not approved by Munch and has not been published.
Tape Recording – November 1957 & March 1958
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Guido Cantelli – Beethoven
Concerto n°3 Op.37 – Rudolf Firkušný, piano (Steinway) NYPO
Carnegie Hall – March 13, 1955
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Symphony n°1 Op. 21 – NBC SO
Carnegie Hall – January 10, 1954
Source: Bande/Tape 19 cm/s / 7.5 ips
Au cours des années cinquante, Firkušný était invité tous les ans à jouer avec le NYPO. En 1955, le choix se porta sur ce concerto de Beethoven, sous la direction de Cantelli. Les critiques du concert du 10 mars ont souligné la qualité de l’interprétation et l’entente entre le soliste et le chef.
Musical America: M. Firkušný et le chef d’orchestre étaient en parfait accord, ce qui a donné lieu à une interprétation bien intégrée. Bien qu’il ait semblé tendu, le pianiste a joué avec sa maîtrise technique habituelle et son tempérament sensible. Le soliste et l’orchestre ont apporté la même éloquence à la musique ».
New York Times: Dans le concerto de Beethoven, M. Cantelli s’est révélé être le plus sympathique et le plus attentif des accompagnateurs. Il a très bien travaillé avec M. Firkušný, et c’était un plaisir d’écouter les attaques et les relâchements tranchants. Le pianiste a joué magnifiquement, en prodiguant des détails d’écriture, en épurant ses phrases et en exécutant l’écriture avec netteté. Ce fut une interprétation élégante de la part de tous les participants, qui a fait ressortir la force et la poésie de la musique sans jamais commettre l’erreur de concevoir le Concerto en do mineur comme l' »Empereur ».
Cantelli a très peu dirigé la Première Symphonie de Beethoven. Son interprétation avec le NBC SO est une réussite et la source utilisée (une bande magnétique) est meilleure que celles des éditions précédentes.
During the 1950s, Firkušný was invited every year to play with the NYPO. In 1955, the choice fell on this Beethoven concerto, conducted by Cantelli. Reviews of the March 10 concert praised the quality of the interpretation and the understanding between soloist and conductor.
Musical America: ‘Mr. Firkušný and the conductor saw eye to eye, and the result was a well-integrated performance. Although he seemed tense, the pianist played with his accustomed technical mastery and sensitivity of temperament. Soloist and orchestra brought equal eloquence to the music’.
New York Times: ‘In the Beethoven concerto, Mr. Cantelli proved to be the most sympathetic and careful of accompanists. He worked exceedingly well with Mr. Firkušný, and it was a pleasure to listen to the sharp attacks and releases. The pianist played beautifully, lavishing detail upon the writing, purling his phrases, bringing clean-cut execution of the writing. It was an elegant performance from all concerned, one that brought out the strength and poetry of the music without ever making the mistake of conceiving the C minor Concerto as the ‘Emperor’ ‘.
Cantelli has rarely conducted Beethoven’s First Symphony. His performance with the NBC SO is a success, and the source used (a magnetic tape) is better than those for previous editions.
Rudolf Firkušný, piano (Steinway) – Guido Cantelli – New York Philharmonic (NYPO)
Carnegie Hall – April 8, 1956
Source: Bande/Tape 19 cm/s / 7.5 ips
Cette très belle interprétation du Premier Concerto de Brahms provient du dernier concert de Guido Cantelli à New-York.
Le pianiste avait beaucoup d’affinités avec le chef, ainsi qu’il l’a relaté dans une interview:
‘Cantelli était toujours extrêmement bien préparé et dirigeait la plupart des œuvres du répertoire de mémoire. J’ai eu énormément de plaisir à travailler avec lui, car nous avons ressenti une certaine affinité dans nos idées musicales. De plus, sa préparation scrupuleuse de l’orchestre rendait la coopération tout à fait idéale. Les concerts ne pouvaient que bien se passer après sa préparation minutieuse lors des répétitions. Bien qu’il soit exigeant et jeune, il était très respecté par les membres de l’orchestre et, je pense, très apprécié en tant que personne. J’ai été étonné par son évolution régulière et son processus de maturation. Notre dernière prestation a montré que son attitude à l’égard de l’orchestre s’était quelque peu adoucie, sans pour autant faire de concessions sur le plan des exigences’.
Les propos de Firkušný se reflètent bien dans des critiques de cette interprétation parues à l’époque:
Louis Biancolli (World Telegram and Sun) : ‘Avec Guido Cantelli dirigeant l’un de ses meilleurs accompagnements à ce jour, l’interprétation a été passionnante, depuis la force tragique et sinistre des accords d’ouverture jusqu’à la dernière explosion jubilatoire du Finale. M. Firkušný était dans une veine exaltante. Il a apporté une vigueur saisissante aux passages héroïques, donnant à la ligne soliste l’avantage d’un son fort et solide qui n’a jamais perdu de sa résonance. Dans les moments calmes également, il s’est montré un véritable poète, mêlant sonorités douces et sentiments tendres, inscrivant des phrases plutôt que des vers et laissant le plaisir de lire – et de penser – librement entre les lignes……. Depuis dix-huit ans que j’entends M. Firkušný jouer, je l’ai vu devenir l’une des personnalités les plus marquantes du clavier. Cette personnalité n’a jamais été aussi imposante qu’hier soir. Par leur tempérament et leur style, le concerto et M. Firkušný semblent avoir été conçus l’un pour l’autre, tant l’unité de la vision poétique est étroite.’
Howard Taubman (New York Times) : Rudolf Firkušný a donné un coup de fouet au concert philharmonique donné hier soir au Carnegie Hall avec une interprétation passionnante du Concerto en ré mineur de Brahms. Pianiste de tempérament, il a apporté poésie et tension dramatique à une œuvre qui exige un mélange de tendresse et de passion.
Il est aujourd’hui un pianiste majeur, l’un des meilleurs de la profession. Son interprétation de Brahms hier soir en est une nouvelle preuve. Il l’a fait dans la grande tradition. Dans le premier mouvement, qui est un drame puissant en soi, M. Firkušný a joué avec une profondeur et une solidité de ton, avec une compréhension de l’idiome romantique particulier de Brahms et avec une vitalité qui a parcouru toute son interprétation. Et même, à un moment donné, une série d’accords fortissimo était d’une intensité presque choquante. Mais le charme n’a pas été rompu : c’est comme si le pianiste secouait l’orchestre et le public pour les amener à un rapport plus concentré.
Guido Cantelli, qui entamait sa dernière semaine en tant que chef invité, a bénéficié d’un bien meilleur accompagnement de la part de l’orchestre que lorsqu’il avait fait appel cette saison, à deux reprises, à des pianistes solistes. Le mouvement lent, avec son chant soutenu et méditatif, était particulièrement envoûtant, et M. Firkušný s’y est montré un poète sensible, jouant avec une grande richesse de nuances.
This beautiful performance of Brahms’ First Piano Concerto comes from Guido Cantelli’s last concert in New York.
The pianist had a great affinity with the conductor, as he recounted in an interview:
‘Cantelli was always extremely well prepared, conducting most of the standard repertoire from memory. I enjoyed working with him enormously as we felt a certain affinity in our musical ideas. Also, his scrupulous preparation of the orchestra made the cooperation quite ideal. The performances had to go well after his careful preparation in rehearsals. Although he was demanding and young, he was greatly respected by the orchestra members and I think very much liked as a person. I was amazed by his steady growth and maturing process. Our last performance showed that his attitude towards the orchestra had mellowed somewhat, yet without any concessions in his demands’.
Firkušný’s words are well reflected in reviews of this interpretation published at the time:
Louis Biancolli (World Telegram and Sun): ‘With Guido Cantelli conducting one of his finest accompaniments to date, the performance was a stirring one from the grim tragic strength of the opening chords to the jubilant last flourish of the Finale. Mr. Firkušný was in exalted vein. He brought arresting vigour to the heroic passages, giving the solo line the benefit of a strong, solid tone that never lost resonance. Also in the quiet places he was the true poet, mixing soft-spun sound with tender feeling, inscribing phrases instead of verses and allowing one the pleasure of reading – and thinking – freely between the lines…… In the eighteen years I have heard Mr. Firkušný play, I have watched il grow into one of the most commanding personalities of the keyboard. That personality was never so commanding as it was last night. In temperament and style, the Concerto and Mr. Firkušný seemed to have been intended for one another, so close was the unity of poetic vision.
Howard Taubman (New York Times): ‘Rudolf Firkušný gave a lift to the last night’s Philharmonic concert given at Carnegie Hall with an exciting performance of Brahms’ D minor Concerto. He is a pianist of temperament, and he brought poetry and dramatic tension to a work that demands a commingling of tenderness and passion.
He is now a major pianist, one of the best in the profession. His performance of Brahms last night was further evidence of this. It was in the grand manner. In the first movement, which is a powerful drama in itself, Mr. Firkušný played with depth and solidity of tone, with a grasp of Brahms’ special romantic idiom and with a vitality that pulsed through his entire interpretation. Indeed, at one point, a series of fortissimo chords was almost schocking in its intensity. But, the spell was not brocken: it is as if the pianist were jolting orchestra and audience into more concentrated rapport.
Guido Cantelli, who began his final week as guest conductor, got a much better accompaniment from the orchestra than he had on two previous occasions this season when he had piano soloists. The slow movement, with its sustained, meditative song was especially enamoring, and here Mr. Firkusny was the sensitive poet, playing with a wealth of nuance.’