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Munch – VII – Fauré: Ballade Op.19 Ravel: Concerto en sol Tzigane Rapsodie Espagnole BSO Henriot-Schweitzer Silverstein

Meilleurs Vœux pour 2024 / Best Wishes for 2024

Charles Munch – Boston Symphony Orchestra (BSO)

 Fauré: Ballade Op.19 – Ravel: Concerto en sol

Nicole Henriot-Schweitzer, Baldwin Piano

Cor Anglais/English Horn: Louis Speyer (Ravel)

Boston Symphony Hall – April 2, 1960

Ravel Tzigane Joseph Silverstein, violin

Boston Symphony Hall – October 17, 1959

Ravel Rapsodie Espagnole

Boston Symphony Hall – February 19, 1965

Source Bande/Tape: 2 pistes/19cm/s / 2 tracks 7.5 ips STEREO

Parmi les enregistrements de ce programme, seule la Ballade de Fauré a fait l’objet d’une publication. Munch n’a pas fait d’enregistrement commercial de cette œuvre, et celui-ci, très réussi, est le seul recensé sous sa direction avec un concert en 1965 avec l’Orchestre de Leningrad, n’en est que plus précieux.

L’exécution du Concerto en sol de Ravel, joué le même jour que la Ballade de Fauré, est particulièrement dynamique, et l’impétuosité de Munch conduit à un épisode humoristique inattendu à la fin du premier mouvement.

Nicole Henriot-Schweitzer (1923-2001) a donné de nombreux concerts sous la direction de Munch. Pour s’en tenir au BSO, on relève le Concerto n°2 de Brahms (1951), la Ballade de Fauré (1952, 1960), les Variations Symphoniques de Franck (1965), la Symphonie sur un Chant Montagnard de d’Indy (1958), le Concerto n°1 de Liszt (1951), la Suite Concertante de Milhaud (1953), le Concerto n°17 K.453 de Mozart (1959), le Concerto n°2 de Prokofiev (1957, 1962), le Concerto en sol de Ravel (1950, 1951, 1952, 1958, 1960, 1964 et 1965), le Concerto n°3 de Saint-Saëns (1953) et le Concerto de Schumann (1952). Munch et Henriot-Schweitzer ont enregistré trois fois le Concerto de Ravel (OSCC 1949, BSO 1958 et Orchestre de Paris 1968).

On peut lire dans une note biographique sur Charles Munch qu’il aurait été le neveu d’Albert Schweitzer. Il n’en est rien. La sœur de Charles Munch, Emma Munch, a épousé le frère d’Albert Schweitzer. En 1958, leur fils, l’amiral Jean-Jacques Schweitzer (1920-1993), qui était donc le neveu à la fois d’Albert Schweitzer et de Charles Munch, a épousé la pianiste Nicole Henriot (1923-2001).

On connaît un enregistrement public de Tzigane de Ravel par Charles Munch et Ginette Neveu avec le NYPO le 2 janvier 1949. Ici, avec Joseph Silverstein, le public a pu apprécier celui qui allait succéder sous peu à Richard Burgin comme Concertmaster de l’orchestre.

Munch a fait quatre enregistrements commerciaux de la Rapsodie Espagnole (OSCC 1941 inédit, BSO 1950 et 1956, et Orchestre de Paris 1968). Il existe également un enregistrement public (BSO 1955) publié par WHRA. Cet extrait de concert de 1965 fait donc le ‘pont’ entre les prestations de 1956 et de 1968.

Louis Speyer, né à Paris en 1890, a étudié au Conservatoire et, en 1911, il est devenu oboïste de l’Orchestre des Concerts Colonne qui accompagnait notamment les représentations des Ballets Russes et a donc participé à des Premières d’œuvres de Ravel et de Stravinski. Il a ensuite fait partie de l’Orchestre du Théâtre ds Champs-Élysées qui a joué sous la direction de Pierre Monteux lors de la Première du Sacre du Printemps en 1913. Il s’est ensuite rendu aux États-Unis en 1918. C’est Henri Rabaud qui l’a recruté au BSO comme cor anglais solo à partir de 1919, poste qu’il a conservé jusqu’à sa retraite en 1964. Il est devenu citoyen américain en 1923. Il est décédé à Boston en 1980.

Joseph Silverstein est né à Detroit en 1932. Au Curtis Institute of Music de Philadelphie, il a étudié avec notamment Efrem Zimbalist, William Primrose, Josef Gingold et Mischa Michakoff. Il a ensuite joué dans les orchestres de Denver, Houston et Philadelphie. En 1955, il a intégré les seconds violons du BSO. En 1959, il a obtenu à Bruxelles la médaille d‘argent du concours Reine Elisabeth de Belgique. A partir de 1962, il est devenu ‘Concertmaster’ du BSO, poste qu’il a quitté en 1984 pour démarrer une carrière de chef d’orchestre. Il a été le Directeur Musical de l ‘Utah Symphony’ de 1984 à 1998 et ensuite du Florida Philharmonic Orchestra jusqu’en 2003. Il a également enseigné le violon à Boston et au Curtis Institute of Music. Il est décédé en 2015.

Monteux Henriot-Schweitzer Munch Tanglewood 1959

Louis Speyer

Joseph Silverstein

Of the recordings on this program, only Fauré’s Ballade has been published. Munch made no commercial recordings of this work, and this one, the only one recorded under his direction together with a 1965 concert with the Leningrad Philharmonic, is all the more valuable for that.

The performance of Ravel’s Concerto in G, played on the same day as Fauré’s Ballade, is particularly dynamic, and Munch’s impetuosity leads to an unexpected humorous episode at the end of the first movement.

Nicole Henriot-Schweitzer (1923-2001) gave many concerts under Munch’s direction. Among her BSO performances with him are Brahms’ Concerto no. 2 (1951), Fauré’s Ballade (1952, 1960), Franck’s Variations Symphoniques (1965), d’Indy’s Symphonie sur un Chant Montagnard (1958), Liszt’s Concerto no. 1 (1951), Milhaud’s Suite Concertante (1953), Mozart’s Concerto no. 17 K.453 (1959), Prokofiev Concerto No. 2 (1957, 1962), Ravel Concerto in G (1950, 1951, 1952, 1958, 1960, 1964 and 1965), Saint-Saëns Concerto No. 3 (1953) and Schumann Concerto (1952). Munch and Henriot-Schweitzer have made three recordings of Ravel’s Concerto (OSCC 1949, BSO 1958 and Orchestre de Paris 1968).

A biographical note on Charles Munch claims that he was Albert Schweitzer’s nephew. This is not true. Charles Munch’s sister Emma Munch married Albert Schweitzer’s brother. In 1958, their son, Admiral Jean-Jacques Schweitzer (1920-1993), who was therefore the nephew of both Albert Schweitzer and Charles Munch, married pianist Nicole Henriot (1923-2001).

There is a live recording of Ravel’s Tzigane by Charles Munch and Ginette Neveu with the NYPO on January 2, 1949. Here, with Joseph Silverstein, the public was able to appreciate the man who would shortly succeed Richard Burgin as the orchestra’s Concertmaster.

Munch made four commercial recordings of the Rapsodie Espagnole (OSCC 1941 unreleased – BSO 1950 and 1956, and Orchestre de Paris 1968). There is also a public recording (BSO 1955) published by WHRA. This 1965 concert excerpt bridges the gap between the 1956 and 1968 performances.

Louis Speyer, born in Paris in 1890, studied at the Paris Conservatoire and, in 1911, became an oboist with the Orchestre des Concerts Colonne, which, among others, accompanied performances of the Ballets Russes, and thus he took part in Premières of works by Ravel and Stravinsky. He then joined the Orchestre du Théâtre des Champs-Élysées, which performed under Pierre Monteux at the 1913 Première of The Rite of Spring. He then went to the United States in 1918. It was Henri Rabaud who recruited him to the BSO as principal English horn from 1919, a position he held until his retirement in 1964. He became an American citizen in 1923. He died in Boston in 1980.

Joseph Silverstein was born in Detroit in 1932. At the Curtis Institute of Music in Philadelphia, he studied among others with Efrem Zimbalist, William Primrose, Josef Gingold and Mischa Michakoff. He went on to play in the Denver, Houston and Philadelphia orchestras. In 1955, he joined the second violins of the BSO. In 1959, he won the silver medal at the Queen Elisabeth Competition in Brussels. In 1962, he became the Concertmaster of the BSO, a position he left in 1984 to embark on a career as a conductor. He was Music Director of the Utah Symphony from 1984 to 1998 and then of the Florida Philharmonic Orchestra until 2003. He also taught violin in Boston and at the Curtis Instutute of Music. He passed away in 2015.

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Cantelli – XIII – Tchaïkovsky Romeo & Juliet NBC SO – Respighi I Pini di Roma NYPO

Tchaïkovsky Roméo & Juliet NBC SO

Carnegie Hall – February 2, 1952

Respighi I Pini di Roma NYPO

Carnegie Hall – March 27, 1955

Source: Bande/Tape – 2 pistes 19cm/s / 2tracks 7.5 ips

Ces deux œuvres orchestrales brillantes mettent en avant le dynamisme, le sens de la construction dramatique ainsi que la finesse expressive de Guido Cantelli dans une veine interprétative dans la lignée de Toscanini, sans la banalité que l‘on perçoit avec les interprètes qui recherchent le spectaculaire. Cantelli évite également la dureté de Toscanini dans son enregistrement de 1946 de l’œuvre de Tchaïkovski.

Cantelli avait déjà joué l’œuvre de Tchaïkovski avec le NBC SO lors de son deuxième concert avec cet orchestre (22 janvier 1949).

Pour l’œuvre de Respighi, que Cantelli donne pour la première et la dernière fois avec le NYPO lors de cette série de concerts (24, 25 & 27 mars 1955), l’orchestre a fait appel à des musiciens supplémentaires, dont le pianiste Leonid Hambro et l’organiste Claire Coci.

Le concert du 27 mars 1955 était le dernier de Cantelli avant la tournée transcontinentale de 31 concerts du NYPO du 18 Avril au 22 Mai qu’il a co-dirigée avec Dimitri Mitropoulos. Cantelli n’a pas redonné cette œuvre très populaire de Respighi, alors que le répertoire choisi par lui était très restreint: lors des 14 concerts qu’il a dirigés lors de cette tournée, il a joué 10 fois la Première de Brahms, 7 fois les Tableaux d’une Exposition de Moussorgski, et 6 fois la Suite n°2 de Daphnis & Chloé de Ravel, ce que dit-on, l’orchestre n’a pas apprécié sur une période aussi courte.

Guido Cantelli Darius Milhaud Dimitri Mitropoulos Gastone Usigli George Judd Jr  NYPO Tour San Francisco May 1955

Guido Cantelli, Bruno Zirato & Dimitri Mitropoulos NYPO Tour 1955

These two brilliant orchestral works showcase Guido Cantelli’s dynamism, sense of dramatic construction and expressive finesse in an interpretative vein in the tradition of Toscanini, without the banality one perceives with performers who seek the spectacular. Cantelli also avoids Toscanini’s tautness in his 1946 recording of Tchaikovsky’s work.

Cantelli had already performed Tchaikovsky’s work with the NBC SO in his second concert with this orchestra (January 22, 1949).

For Respighi’s work, which Cantelli performs for the first and last time with the NYPO during this series of concerts (March 24, 25 & 27 1955), the orchestra called on additional musicians, including pianist Leonid Hambro and organist Claire Coci.

The March 27, 1955 concert was Cantelli’s last before the 31-concert transcontinental tour of the NYPO, which he co-conducted with Dimitri Mitropoulos from April 18 to May 22. Cantelli did not play again this very popular work by Respighi, even though the repertoire he had chosen was very limited: in the 14 concerts he conducted on this tour, he conducted Brahms’ First 10 times, Moussorgsky’s Pictures at an Exhibition 7 times, and Ravel’s Suite n°2 from Daphnis & Chloé 6 times, which, as was said, the orchestra did not appreciate in such a short space of time.

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Fine Arts Quartet – II – Mozart: Horn Quintett K.407 Barrows – Oboe Quartett K.370 Still & Quartett n°14 K.387

 Mozart – Fine Arts Quartet 

 Horn Quintett K.407 John Barrows, Horn

Leonard Sorkin, Violin; Abram Loft, Irving Ilmer, Viola; George Sopkin Cello

Oboe Quartett K.370 Ray Still, Oboe

Leonard Sorkin, Violin; Irving Ilmer, Viola; George Sopkin, Cello

Quartett n°14 K.387

Leonard Sorkin, Abram Loft, Violin; Irving Ilmer, Viola; George Sopkin, Cello

Enregistrement/Recording: 1954/1955 (K.387) & 1956/1957 (K. 407 & K.370)

Source: Bande/Tape – 2 pistes 19cm/s / 2tracks 7.5 ips STEREO

Concertapes 24-10 (K. 407 & K.370) & 23-4A (K.387)

Le Quintette avec cor K.407 présente la particularité de ne comporter qu’un seul violon, et deux altos. Pour cet enregistrement, Abram Loft joue le premier alto, et Irving Ilmer, le deuxième.

Il est assez difficile de déterminer la date des enregistrements du Fine Arts Quartet pour Webcor/Concertapes. L’enregistrement du Quatuor n°14 K.387, le premier de la série dédiée à Joseph Haydn, a été publié tout d’abord en mono par Webcor sur la piste A de la bande 2923-4 qui a été critiquée dans le numéro de juillet 1955 de la revue High Fidelity, et ensuite en stéréo en 1956 sous le label Concertapes sur la bande référencée 23-4A. La date de 1954-1955 donnée sur le site officiel du Quatuor est donc pertinente. Par contre, la date donnée sur ce même site (1958) pour les deux autres œuvres (K407 & K370) ne peut être retenue, car la bande stéréo Concertapes 24-10 porte 1957 comme date de publication.

Le Quintette K.407 et le Quatuor K.370 font partie de la réédition (en 2016) des enregistrements du Fine Arts Quartet. Par contre, le Quatuor K.387 n’a pas été réédité depuis les années cinquante et est donc une rareté discographique.

Le corniste John Barrows (1913-1974) a eu pour professeurs Richard Donovan et David Smith. Membre du Minneapolis Symphony en 1938, il a ensuite été pendant la Deuxième Guerre Mondiale chef adjoint de l’Army Airforce Band, puis, à New York, il a joué avec le City Opera (1946-1949) et le City Ballet (1952-1956). En 1952, il a co-fondé le New York Woodwind Quintet (avec Samuel Baron, flûte, Jerome Roth, hautbois, David Glazer, clarinette et Bernard Garfield, basson), ensemble qui a fait plusieurs enregistrements pour Concertapes, notamment avec le Fine Arts Quartet.

Ray Still (1920-2014) a commencé sa carrière en 1939 comme second hautbois du Kansas City Philharmonic (1939-1941). Après avoir servi dans l’armée jusqu’en juin 1946, il a suivi l’enseignement de Robert Bloom à la Juilliard School, et ensuite il a été de 1947 à 1949 hautbois solo du Buffalo Philharmonic Orchestra, alors dirigé par William Steinberg après quoi il a occupé le même poste pendant quatre ans au Baltimore Symphony Orchestra. En 1953, après une audition devant Fritz Reiner, il a été engagé comme second hautbois au Chicago Symphony Orchestra, et promu premier hautbois l’année suivante. Il est resté à ce poste jusqu’en 1993.

Tape Recording – Janvier/ January 1959

High Fidelity – Juillet/July 1955

The Quintet with Horn K.407 is unusual in that it features only one violin, and two violas. For this recording, Abram Loft plays the first viola, and Irving Ilmer the second.

It is rather difficult to determine the date of the Fine Arts Quartet’s recordings for Webcor/Concertapes. The recording of Quartet K.387, the first in the series dedicated to Joseph Haydn, was first released in mono by Webcor on track A of tape 2923-4, which was reviewed in the July 1955 issue of High Fidelity magazine, and then in stereo in 1956 on the Concertapes label with tape referenced 23-4A. The 1954-1955 date given on the Quartet’s official website is therefore relevant. On the other hand, the date given on the same site (1958) for the other two works (K407 & K370) cannot be held as valid, as the Concertapes 24-10 stereo tape bears 1957 as the publication date.

The Quintet K.407 and the Quartet K.370 are part of the Fine Arts Quartet’s 2016 reissued recordings. The Quartet K.387, on the other hand, has not been reissued since the 1950s, and is therefore a recording rarity.

Horn player John Barrows (1913-1974) was taught by Richard Donovan and David Smith. A member of the Minneapolis Symphony in 1938, he was assistant conductor of the Army Airforce Band during the Second World War, and later played in New York with the City Opera (1946-1949) and the City Ballet (1952-1956). In 1952, he co-founded the New York Woodwind Quintet (with Samuel Baron, flute, Jerome Roth, oboe, David Glazer, clarinet and Bernard Garfield, bassoon), an ensemble that has made several recordings for Concertapes, notably with the Fine Arts Quartet.

Ray Still (1920-2014) began his career in 1939 as second oboist of the Kansas City Philharmonic (1939-1941). After serving in the army until June 1946, he studied with Robert Bloom at the Juilliard School, and from 1947 to 1949 was principal oboe of the Buffalo Philharmonic Orchestra, then conducted by William Steinberg, after which he held the same position for four years with the Baltimore Symphony Orchestra. In 1953, after auditioning for Fritz Reiner, he was hired as second oboe with the Chicago Symphony Orchestra, and promoted to principal oboe the following year. He remained in this position until 1993.

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Fine Arts Quartet – I – Brahms Klarinettenquintett Op. 115 Kell – Wolf Italienische Serenade

Johannes Brahms Klarinettenquintett Op. 115

Reginald Kell, Clarinet

Fine Arts Quartet (Leonard Sorkin, Abram Loft, Violin; Irving Ilmer, Viola; George Sopkin, Cello)

Enregistrement/Recording: 1957

Hugo Wolf Italienische Serenade

Fine Arts Quartet (Leonard Sorkin, Joseph Stepansky, Violin; Irving Ilmer, Viola; George Sopkin, Cello)

Enregistrement/Recording: 1953/1954

Source: Bande/Tape – 2 pistes 19cm/s / 2tracks 7.5 ips STEREO

Concertapes 25-4 (Brahms) & 22-4 (Wolf)

Cet enregistrement du Quintette de Brahms Op.115 n’a pas été réédité depuis 1995, et celui de la Sérénade de Wolf ne l’a pas été depuis sa première parution dans les années cinquante. Ce sont donc des raretés discographiques.

Le Fine Arts Quartet a été fondé en 1940 par quatre musiciens du Chicago Symphony Orchestra (CSO), à savoir Leonard Sorkin (1916-1985), Bernard Senescu (1904-1968), Sheppard Lehnhoff (1905-1978) et George Sopkin (1914-2008). En raison de la guerre et de la conscription, le quatuor n’a pu commencer à donner régulièrement des concerts qu’à partir de 1946, avec un nouveau deuxième violon, Joseph Stepansky (1916-1984). En 1952, l’altiste Sheppard Lehnhoff a quitté le quatuor pour réintégrer le CSO et a été remplacé par Irving Ilmer (1919-1997) qui à son tour a été remplacé en 1963 par Gerald Stanick, puis en 1968 par Bernard Zaslav. En 1954, Joseph Stepansky a été remplacé par Abram Loft (1922-2019). Il n’y aura plus de changement jusqu’en 1979 avec le départ d’Abram Loft et de George Sopkin. Leonard Sorkin a quitté le quatuor en 1982 pour être remplacé par Ralph Evans, qui en est toujours le premier violon.

De 1946 à 1954, le Fine Arts Quartet a participé à des émissions radiophoniques hebdomadaires le dimanche matin pour l’ ‘American Broadcasting Company’ (ABC) de Chicago. ainsi qu’à des émissions éducatives télévisées. Il était également un pionnier de l’enregistrement stéréo. Avec le label Webcor (Webster Chicago Corporation), à l’origine un fabricant de magnétophones, puis Concertapes, le label qui a été fondé par le Fine Arts Quartet et lui appartenait, ce qui était rare à l’époque, le Quatuor a réalisé tous ses enregistrements en stéréo à partir de 1953 (notamment Dvorak Op.96 ‘Américain’ et Debussy), avec en 1958 une Intégrale très remarquée des quatuors de Bartók. Un certain nombre de ces enregistrements ont été réédités en 2016 (téléchargement HD), mais ni le Quintette de Brahms, ni la Sérénade d’Hugo Wolf. n’en faisaient partie, alors qu’on y trouvait le Quintette K.581 de Mozart, que Kell a également enregistré en 1957 avec le Fine Arts Quartet, ce qui laisse supposer que la bande originale du Brahms était en mauvais état au point de n’avoir pas pu être copiée. Les Quintettes de Mozart et de Brahms de 1957 ont été les tous derniers enregistrements de Kell, après quoi, il est retourné en Grande-Bretagne en janvier 1958.

Reginald Kell (1906-1981) a enregistré trois fois le Quintette Op.115 de Brahms: le 10 Octobre 1937, avec le Busch Quartet (Abbey Road – Studio n°3), une version mono avec le ‘Fine Arts Quartet of the American Broadcasting Company’ pour American Decca (New York – 2 au 5 Octobre 1951), réédité par DGG dans le coffret de 6CD ‘Reginald Kell the complete ‘American Decca’ recordings’ (00289 477 5280), et enfin, en 1957, le présent enregistrement stéréophonique pour Concertapes, publié sur bandes et en microsillon. Sa dernière publication en microsillon date de 1978 (Concert Hall SMS 2530), et il n’y eut qu’une seule édition en CD, en 1995 (Boston Skyline SD 135), ‘à partir de copies de première génération des bandes originales, conservées par M. Sopkin’.

Dans le numéro du printemps 1999 de l’International Classical Record Collector (ICRC), dans un article sur Reginald Kell, Norman C. Nelson a écrit à propos de cet enregistrement : ‘Le Quintette de Brahms avec les Fine Arts présente l’inconvénient apparemment insurmontable d’être précédé par la version incandescente avec le Quatuor Busch. Ce qui est surprenant, après la formidable impression laissée par l’enregistrement précédent, c’est l’excellence de l’interprétation des Fine Arts, qui présente un jeu plus actif et plus vivant que pour le Quintette de Mozart. L’intensité n’est cependant pas aussi soutenue que dans l’enregistrement avec les Busch, qui tient l’auditeur à la gorge de la première à la dernière note. Le rubato appliqué par Kell dans les premiers passages de clarinette du Quintette est similaire dans les deux enregistrements, bien qu’une vingtaine d’années les séparent. Les deux interprétations avec le Fine Arts restent de belles interprétations dans lesquelles Kell démontre sa maîtrise de l’instrument et son talent artistique unique à la fin de sa carrière d’enregistrement. Seule une légère diminution de la concentration de son timbre est perceptible. Le son du dernier enregistrement est nettement supérieur à celui des deux premiers, en particulier le Brahms de 1937, et certains pourraient même préférer le jeu des cordes plus moderne des Fine Arts au style plus ancien des Busch, qui comprend de nombreux cas de « portamento ».

La Sérénade de Wolf fait partie des quelques enregistrements réalisés par Webcor en 1953 ou 1954, avant que Joseph Stepansky ne soit remplacé par Abram Loft. Webcor l’a publié sur une bande mono (2922-4). La bande stéréo (22-4), publiée en 1956 par Concertapes, mentionne de manière erronée Abram Loft en tant que deuxième violon.

Reginald Kell

The 1957 recording of the Brahms Quintet Op.115 has not been reissued since 1995, and that of the Wolf’s Serenade has not been reissued at all since its first release in the 1950s. They are therefore discographic rarities.

The Fine Arts Quartet was founded in 1940 by four musicians from the Chicago Symphony Orchestra (CSO): Leonard Sorkin (1916-1985), Bernard Senescu (1904-1968), Sheppard Lehnhoff (1905-1978) and George Sopkin (1914-2008) . Because of the war and conscription, the quartet was unable to begin giving regular concerts until 1946, but with a new second violinist, Joseph Stepansky (1916-1984). In 1952, violist Sheppard Lehnhoff left the quartet to rejoin the CSO and was replaced by Irving Ilmer (1919-1997), who in turn was replaced in 1963 by Gerald Stanick, then in 1968 by Bernard Zaslav. In 1954, Joseph Stepansky was replaced by Abram Loft (1922-2019). There were no further changes until 1979 with the departure of Abram Loft and George Sopkin. Leonard Sorkin left the quartet in 1982 to be replaced by Ralph Evans, who is still first violin.

From 1946 to 1954, the Fine Arts Quartet took part in weekly Sunday morning radio broadcasts for Chicago’s American Broadcasting Company (ABC), as well as  educational television programmes. He was also a pioneer of stereo recording. With the Webcor label (Webster Chicago Corporation), originally a manufacturer of tape recorders, and later Concertapes, the label which was founded by and belonged to the Fine Arts Quartet, which was quite rare then, the Quartet made all his recordings in stereo from 1953 onwards (notably Dvorak Op.96 ‘Américain’ and Debussy), with a highly acclaimed complete recording of Bartók’s quartets in 1958. A number of these recordings were re-issued in 2016 (‘Hi-Res’ download), but neither the Brahms Quintet nor the Hugo Wolf’s Serenade were included, although they did include Mozart’s Quintet K.581, which Kell also recorded in 1957 with the Fine Arts Quartet, which probably means that the master tape of the Brahms was in poor condition to the point of being unplayable. The 1957 Mozart and Brahms Quintets were Kell’s last recordings, after which he returned to Britain in January 1958.

Reginald Kell (1906-1981) made three recordings of Brahms’s Quintet Op.115: on 10 October 1937, with the Busch Quartet (Abbey Road – Studio No. 3), a mono version with the ‘Fine Arts Quartet of the American Broadcasting Company’ for American Decca (New York – 2 to 5 October 1951), reissued by DGG in the 6CD box set ‘Reginald Kell the complete ‘American Decca’ recordings‘ (00289 477 5280), and finally, in 1957, the present stereophonic recording for Concertapes, issued on tape and LP. It was last released on LP in 1978 (Concert Hall SMS 2530), and there has only been one CD release, in 1995 (Boston Skyline SD 135), ‘from first-generation studio masters, preserved by Mr Sopkin’.

In the Spring 1999 Issue of International Classical Record Collector (ICRC), in an article on Reginald Kell, Norman C. Nelson wrote about this recording: ‘The Brahms Quintet with the Fine Arts is at the apparently unsuperable disadvantage of being preceded by the incandescent version with the Busch Quartet. What is surprising, after the terrific impression made by the earlier recording, is the excellence of the Fine Arts performance, which features more urgent, vivid playing than their Mozart Quintet. The intensity, however, is not as sustained as in the Busch recording, which has the listener by the throat from first note to last. The rubato applied by Kell in the opening clarinet passages of the Quintet is similar in both recordings though some 20 years separated them. Both performances with the Fine Arts remain lovely ones in which Kell demonstrates his continuing grip on the instrument and unique artistry at the close of his recording career. Only a slight diminution in the focus of his tone is noticeable. The sound on the last recording is clearly superior to their early counterparts, especially the 1937 Brahms, and some may even prefer the more modern string playing of the Fine Arts to the older style of the Buschs, which includes numerous instances of portamento’.

Wolf’s Serenade is one of the few recordings made by Webcor in 1953 or 1954, before Joseph Stepansky was replaced by Abram Loft. Webcor released it on a mono tape (2922-4). The stereo tape (22-4), published in 1956 by Concertapes, incorrectly lists Abram Loft as second violin.

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Monteux – IV – Ravel Tombeau de Couperin – Rapsodie Espagnole – Daphnis & Chloé Suites n°1 & 2 – NYPO

Pierre Monteux – New York Philharmonic (NYPO)

Ravel Tombeau de Couperin – Rapsodie Espagnole – Daphnis & Chloé Suites n°1 (Nocturne – Interlude – Danse guerrière) & 2 (Lever du Jour – Pantomime – Danse Générale)

Carnegie Hall – March 7, 1959

Source Bande /Tape: 2 pistes 19cm/s / 2tracks 7.5 ips

La discographie ravélienne officielle de Pierre Monteux est incomplète et en grande partie tardive (aucun enregistrement pour le disque entre 1947 et 1959). On connaît des enregistrements commerciaux avec l’Orchestre Symphonique de Paris (OSP), le San Francisco SO (SFSO), et le London Symphony Orchestra(LSO) et le 33 tours Ravel de 1964 a été son tout dernier disque. A Boston, il n’a jamais été invité à diriger pendant l’ère Koussevitzky. A partir de 1951, il a été en pratique le premier chef invité de l’orchestre. Mais, au concert comme au disque, Ravel, comme Berlioz, appartenaient en premier lieu à Munch. Quant à l’Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire (OSCC), Monteux n’a pas voulu poursuivre sa collaboration avec cet orchestre après sa série Stravinsky de 1956*.

Monteux n’a jamais enregistré le Tombeau de Couperin pour le disque. La présente version avec le NYPO nous paraît supérieure à sa prestation avec le BBC SO (11 Octobre 1961). On peut regretter également de ne pas avoir d’enregistrement des deux Concertos pour piano qu’il avait  pourtant à son répertoire.

Monteux a enregistré l’intégrale du ballet Daphnis et Chloé en 1959 avec le LSO et les Chœurs de Covent Garden. A San Francisco, il avait déjà enregistré en 1946 la suite n°1, avec dans l’Interlude, un chœur (non crédité dans les rééditions)**. Ce concert new yorkais avec les Suites n°1 et 2 (sans le chœur) est unique dans sa discographie. L’Interlude est donc donné dans sa version purement orchestrale***, très différente de celle de la version discographique de 1946. On notera également que les deux Suites sont jouées ‘attacca’.

Le concert Ravel avec le NYPO comportait également deux œuvres (Bach et Berlioz) jouées par Joseph Szigeti. A l’époque, sa technique n’était plus du tout ce qu’elle avait été, et le grand violoniste est ici à son désavantage, ce que la critique n’a pas manqué de relever. On ne sait pas si le concert du dimanche 8 mars, dont le programme est différent, a été diffusé, ni si un enregistrement en a été conservé.

* Dans son livre « Putting the Record Straight », John Culshaw écrit à propos des enregistrements réalisés par Decca et l’OSCC : ‘Knappertsbusch n’était pas enclin à forcer les musiciens s’ils n’étaient pas d’humeur à donner le meilleur d’eux-mêmes. Solti s’est battu contre l’orchestre, qui l’a payé de retour. Ils l’ont rendu fou en envoyant des suppléants pour jouer des passages qui avaient déjà été répétés, mais nous avons quand même réussi à terminer son programme avec du temps devant nous…  Monteux était économe de mots et de gestes, mais il pouvait obtenir ce qu’il voulait d’un orchestre – même si, après nos premières sessions à Paris, lorsque nous avons enregistré ‘Le Sacre’ et ‘Petrouchka’, il a dit qu’il serait plus heureux si nos futurs projets pouvaient être organisés à Londres, Amsterdam ou Vienne. Même avec un musicien aussi distingué que Monteux à la tête de l’orchestre, la discipline de l’Orchestre du Conservatoire à cette époque était épouvantable, et le système de « remplacement » tout aussi aléatoire qu’il l’avait été avec Solti.

** Le programme de la paire de concerts des 15 et 16 mars 1946, qui ont précédé de peu l’enregistrement avec le San Francisco Symphony Orchestra (SFSO) , mentionne ‘Symphonic Fragments from Daphnis and Chloe First Series’ (Nocturne – Interlude – Warlike Dance) avec le ‘University of California Chorus’, Pr. Edward B. Lawton, Director. Dans le livre de Doris Monteux ‘It’s All in the Music – The Life and Work of Pierre Monteux’, le chœur de l’enregistrement avec le SFSO est identifié comme étant le ‘San Francisco Municipal Chorus’.

*** Monteux a joué la version orchestrale des Suites n°1 et 2 avec le SFSO les 4 et 5 avril 1941, mais en omettant l’Interlude de la Suite n°1. Charles Munch a enregistré les deux Suites à Londres avec l’OSCC le 9 octobre 1946, également en omettant l’Interlude. Wilhelm Furtwängler a laissé un enregistrement des deux Suites avec le BPO (20/21 mars 1944), mais la Suite n°1 commence au milieu de l’Interlude (quelques mesures avant le solo de flûte), et on suppose que l’omission du Nocturne et du début de l’Interlude est due à la perte d’une partie de l’enregistrement.

Ravel par Monteux (enregistrements commerciaux) / Ravel by Monteux (commercial recordings):

-Alborada del gracioso SFSO (December 22, 1947)

-Boléro LSO (Wembley Town Hall – February 22-26, 1964)

-Daphnis & Chloé Intégrale / Complete LSO Ch Covent Garden (Kingsway Hall – April 27 & 28, 1959); Suite n°1  SFSO San Francisco Municipal Chorus (War Memorial Opera House –  April 3, 1946)

-Ma Mère l’Oye Intégrale / Complete LSO (Wembley Town Hall – February 22-26, 1964); n°2 Petit Poucet OSP (Salle Pleyel -January 31, 1930)

-Pavane pour une Infante défunte LSO (Kingsway Hall – December 11-13, 1961)

-Rapsodie Espagnole LSO (Kingsway Hall – December 11-13, 1961)

La Valse OSP (January 30, 1930); SFSO (April 21, 1941); LSO (Wembley Town Hall – February 22-26, 1964)

Valses Nobles et Sentimentales SFSO (War Memorial Opera House – April 3, 1946)

Pierre Monteux’s official discography is incomplete and for the most part late (no recording for the disc between 1947 and 1959). We know commercial recordings with the Orchestre Symphonique de Paris (OSP), the San Francisco SO (SFSO) and the London Symphony Orchestra LSO) and the 1964 Ravel LP was his very last record. In Boston, he was never invited to conduct during the Koussevitzky era. From 1951 onwards, he was in practice the orchestra’s first guest conductor. But in concert and on record, Ravel, like Berlioz, belonged first and foremost to Munch. As for the Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire (OSCC), Monteux did not want to continue his collaboration with this orchestra after his Stravinsky series in 1956*.

Monteux has never made a recording of Ravel’s ‘Tombeau de Couperin’. The present version with the NYPO seems to us superior to his performance with the BBC SO (October 11, 1961). It is also regrettable that there are no recordings of the two Piano Concertos which were, however, part of his repertoire .

Monteux recorded the complete ballet ‘Daphnis et Chloé’ in 1959 with the LSO and the Covent Garden Chorus. In San Francisco, he had already recorded Suite No. 1, with a chorus in the Interlude (uncredited in the re-issues)**. This New York concert with Suites Nos. 1 and 2 (without a chorus) is unique in his discography.  The Interlude is thus performed in its purely orchestral version, which is very different from the one of the 1946 recording. It should also be noted that both Suites are played ‘attacca’.

The Ravel concert with the NYPO also included two works (Bach and Berlioz) played by Joseph Szigeti. At the time, his technique was not at all what it had been, and the great violinist is at a disadvantage here, which the critics did not fail to point out. It is not known whether the concert on Sunday March 8, with its different programme, was broadcast, or whether a recording of it has survived.

* In his book ‘Putting he Record Straight’, John Culshaw wrote about the recordings made by Decca and the OSCC: ‘Knappertsbusch was not inclined to force the players if they were not in the mood to give their best. Solti fought the orchestra, and they fought him back. They drove him crazy by sending deputies to play passages which had already been rehearsed, but we stilll managed to finish his programme with time on our hands… Monteux was economical with words and gestures, but he could get just what he wanted out of an orchestra – although, after our first sessions in Paris when we recorded ‘The Rite’ and ‘Petrushka’, he said he would be happier if our future ventures could be arranged in London, Amsterdam or Vienna. Even with so distinguished a musician as Monteux at the helm, the discipline of the Conservatoire Orchestra at that time was appalling, and the ‘substitute’ system just as random as it had been with Solti’.

** The program for the pair of concerts of March 15 and 16, 1946, which shortly preceded the recording with the San Francisco Symphony Orchestra (SFSO), mentions ‘Symphonic Fragments from Daphnis and Chloe First Series’ (Nocturne – Interlude – Warlike Dance) with the ‘University of California Chorus’, Pr. Edward B. Lawton, Director. In the book by Doris Monteux ‘It’s All in the Music – The Life and Work of Pierre Monteux ’, the chorus of the SFSO recording  is identified as being the ‘San Francisco Municipal Chorus’.

*** Monteux performed the orchestral version of the Suites n° 1 and 2 with the SFSO on April 4 and 5, 1941, but he omitted the Interlude from Suite n°1. Charles Munch recorded both Suites in London with the OSCC on October 9, 1946, also omitting the Interlude. Wilhelm Furtwängler left a recording of both Suites with the BPO (March 20/21, 1944), but Suite no. 1 begins in the middle of the Interlude (a few bars before the flute solo), and it is likely that the omission of the Nocturne and of the beginning of the Interlude is due to the loss of part of the recording.

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