Étiquette : NYPO
Tchaïkovsky Roméo & Juliet NBC SO
Carnegie Hall – February 2, 1952
Respighi I Pini di Roma NYPO
Carnegie Hall – March 27, 1955
Source: Bande/Tape – 2 pistes 19cm/s / 2tracks 7.5 ips
Ces deux œuvres orchestrales brillantes mettent en avant le dynamisme, le sens de la construction dramatique ainsi que la finesse expressive de Guido Cantelli dans une veine interprétative dans la lignée de Toscanini, sans la banalité que l‘on perçoit avec les interprètes qui recherchent le spectaculaire. Cantelli évite également la dureté de Toscanini dans son enregistrement de 1946 de l’œuvre de Tchaïkovski.
Cantelli avait déjà joué l’œuvre de Tchaïkovski avec le NBC SO lors de son deuxième concert avec cet orchestre (22 janvier 1949).
Pour l’œuvre de Respighi, que Cantelli donne pour la première et la dernière fois avec le NYPO lors de cette série de concerts (24, 25 & 27 mars 1955), l’orchestre a fait appel à des musiciens supplémentaires, dont le pianiste Leonid Hambro et l’organiste Claire Coci.
Le concert du 27 mars 1955 était le dernier de Cantelli avant la tournée transcontinentale de 31 concerts du NYPO du 18 Avril au 22 Mai qu’il a co-dirigée avec Dimitri Mitropoulos. Cantelli n’a pas redonné cette œuvre très populaire de Respighi, alors que le répertoire choisi par lui était très restreint: lors des 14 concerts qu’il a dirigés lors de cette tournée, il a joué 10 fois la Première de Brahms, 7 fois les Tableaux d’une Exposition de Moussorgski, et 6 fois la Suite n°2 de Daphnis & Chloé de Ravel, ce que dit-on, l’orchestre n’a pas apprécié sur une période aussi courte.
Guido Cantelli Darius Milhaud Dimitri Mitropoulos Gastone Usigli George Judd Jr NYPO Tour San Francisco May 1955
Guido Cantelli, Bruno Zirato & Dimitri Mitropoulos NYPO Tour 1955
These two brilliant orchestral works showcase Guido Cantelli’s dynamism, sense of dramatic construction and expressive finesse in an interpretative vein in the tradition of Toscanini, without the banality one perceives with performers who seek the spectacular. Cantelli also avoids Toscanini’s tautness in his 1946 recording of Tchaikovsky’s work.
Cantelli had already performed Tchaikovsky’s work with the NBC SO in his second concert with this orchestra (January 22, 1949).
For Respighi’s work, which Cantelli performs for the first and last time with the NYPO during this series of concerts (March 24, 25 & 27 1955), the orchestra called on additional musicians, including pianist Leonid Hambro and organist Claire Coci.
The March 27, 1955 concert was Cantelli’s last before the 31-concert transcontinental tour of the NYPO, which he co-conducted with Dimitri Mitropoulos from April 18 to May 22. Cantelli did not play again this very popular work by Respighi, even though the repertoire he had chosen was very limited: in the 14 concerts he conducted on this tour, he conducted Brahms’ First 10 times, Moussorgsky’s Pictures at an Exhibition 7 times, and Ravel’s Suite n°2 from Daphnis & Chloé 6 times, which, as was said, the orchestra did not appreciate in such a short space of time.
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Pierre Monteux – New York Philharmonic (NYPO)
Ravel Tombeau de Couperin – Rapsodie Espagnole – Daphnis & Chloé Suites n°1 (Nocturne – Interlude – Danse guerrière) & 2 (Lever du Jour – Pantomime – Danse Générale)
Carnegie Hall – March 7, 1959
Source Bande /Tape: 2 pistes 19cm/s / 2tracks 7.5 ips
La discographie ravélienne officielle de Pierre Monteux est incomplète et en grande partie tardive (aucun enregistrement pour le disque entre 1947 et 1959). On connaît des enregistrements commerciaux avec l’Orchestre Symphonique de Paris (OSP), le San Francisco SO (SFSO), et le London Symphony Orchestra(LSO) et le 33 tours Ravel de 1964 a été son tout dernier disque. A Boston, il n’a jamais été invité à diriger pendant l’ère Koussevitzky. A partir de 1951, il a été en pratique le premier chef invité de l’orchestre. Mais, au concert comme au disque, Ravel, comme Berlioz, appartenaient en premier lieu à Munch. Quant à l’Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire (OSCC), Monteux n’a pas voulu poursuivre sa collaboration avec cet orchestre après sa série Stravinsky de 1956*.
Monteux n’a jamais enregistré le Tombeau de Couperin pour le disque. La présente version avec le NYPO nous paraît supérieure à sa prestation avec le BBC SO (11 Octobre 1961). On peut regretter également de ne pas avoir d’enregistrement des deux Concertos pour piano qu’il avait pourtant à son répertoire.
Monteux a enregistré l’intégrale du ballet Daphnis et Chloé en 1959 avec le LSO et les Chœurs de Covent Garden. A San Francisco, il avait déjà enregistré en 1946 la suite n°1, avec dans l’Interlude, un chœur (non crédité dans les rééditions)**. Ce concert new yorkais avec les Suites n°1 et 2 (sans le chœur) est unique dans sa discographie. L’Interlude est donc donné dans sa version purement orchestrale***, très différente de celle de la version discographique de 1946. On notera également que les deux Suites sont jouées ‘attacca’.
Le concert Ravel avec le NYPO comportait également deux œuvres (Bach et Berlioz) jouées par Joseph Szigeti. A l’époque, sa technique n’était plus du tout ce qu’elle avait été, et le grand violoniste est ici à son désavantage, ce que la critique n’a pas manqué de relever. On ne sait pas si le concert du dimanche 8 mars, dont le programme est différent, a été diffusé, ni si un enregistrement en a été conservé.
* Dans son livre « Putting the Record Straight », John Culshaw écrit à propos des enregistrements réalisés par Decca et l’OSCC : ‘Knappertsbusch n’était pas enclin à forcer les musiciens s’ils n’étaient pas d’humeur à donner le meilleur d’eux-mêmes. Solti s’est battu contre l’orchestre, qui l’a payé de retour. Ils l’ont rendu fou en envoyant des suppléants pour jouer des passages qui avaient déjà été répétés, mais nous avons quand même réussi à terminer son programme avec du temps devant nous… Monteux était économe de mots et de gestes, mais il pouvait obtenir ce qu’il voulait d’un orchestre – même si, après nos premières sessions à Paris, lorsque nous avons enregistré ‘Le Sacre’ et ‘Petrouchka’, il a dit qu’il serait plus heureux si nos futurs projets pouvaient être organisés à Londres, Amsterdam ou Vienne. Même avec un musicien aussi distingué que Monteux à la tête de l’orchestre, la discipline de l’Orchestre du Conservatoire à cette époque était épouvantable, et le système de « remplacement » tout aussi aléatoire qu’il l’avait été avec Solti.
** Le programme de la paire de concerts des 15 et 16 mars 1946, qui ont précédé de peu l’enregistrement avec le San Francisco Symphony Orchestra (SFSO) , mentionne ‘Symphonic Fragments from Daphnis and Chloe First Series’ (Nocturne – Interlude – Warlike Dance) avec le ‘University of California Chorus’, Pr. Edward B. Lawton, Director. Dans le livre de Doris Monteux ‘It’s All in the Music – The Life and Work of Pierre Monteux’, le chœur de l’enregistrement avec le SFSO est identifié comme étant le ‘San Francisco Municipal Chorus’.
*** Monteux a joué la version orchestrale des Suites n°1 et 2 avec le SFSO les 4 et 5 avril 1941, mais en omettant l’Interlude de la Suite n°1. Charles Munch a enregistré les deux Suites à Londres avec l’OSCC le 9 octobre 1946, également en omettant l’Interlude. Wilhelm Furtwängler a laissé un enregistrement des deux Suites avec le BPO (20/21 mars 1944), mais la Suite n°1 commence au milieu de l’Interlude (quelques mesures avant le solo de flûte), et on suppose que l’omission du Nocturne et du début de l’Interlude est due à la perte d’une partie de l’enregistrement.
Ravel par Monteux (enregistrements commerciaux) / Ravel by Monteux (commercial recordings):
-Alborada del gracioso SFSO (December 22, 1947)
-Boléro LSO (Wembley Town Hall – February 22-26, 1964)
-Daphnis & Chloé Intégrale / Complete LSO Ch Covent Garden (Kingsway Hall – April 27 & 28, 1959); Suite n°1 SFSO San Francisco Municipal Chorus (War Memorial Opera House – April 3, 1946)
-Ma Mère l’Oye Intégrale / Complete LSO (Wembley Town Hall – February 22-26, 1964); n°2 Petit Poucet OSP (Salle Pleyel -January 31, 1930)
-Pavane pour une Infante défunte LSO (Kingsway Hall – December 11-13, 1961)
-Rapsodie Espagnole LSO (Kingsway Hall – December 11-13, 1961)
La Valse OSP (January 30, 1930); SFSO (April 21, 1941); LSO (Wembley Town Hall – February 22-26, 1964)
Valses Nobles et Sentimentales SFSO (War Memorial Opera House – April 3, 1946)
Pierre Monteux’s official discography is incomplete and for the most part late (no recording for the disc between 1947 and 1959). We know commercial recordings with the Orchestre Symphonique de Paris (OSP), the San Francisco SO (SFSO) and the London Symphony Orchestra LSO) and the 1964 Ravel LP was his very last record. In Boston, he was never invited to conduct during the Koussevitzky era. From 1951 onwards, he was in practice the orchestra’s first guest conductor. But in concert and on record, Ravel, like Berlioz, belonged first and foremost to Munch. As for the Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire (OSCC), Monteux did not want to continue his collaboration with this orchestra after his Stravinsky series in 1956*.
Monteux has never made a recording of Ravel’s ‘Tombeau de Couperin’. The present version with the NYPO seems to us superior to his performance with the BBC SO (October 11, 1961). It is also regrettable that there are no recordings of the two Piano Concertos which were, however, part of his repertoire .
Monteux recorded the complete ballet ‘Daphnis et Chloé’ in 1959 with the LSO and the Covent Garden Chorus. In San Francisco, he had already recorded Suite No. 1, with a chorus in the Interlude (uncredited in the re-issues)**. This New York concert with Suites Nos. 1 and 2 (without a chorus) is unique in his discography. The Interlude is thus performed in its purely orchestral version, which is very different from the one of the 1946 recording. It should also be noted that both Suites are played ‘attacca’.
The Ravel concert with the NYPO also included two works (Bach and Berlioz) played by Joseph Szigeti. At the time, his technique was not at all what it had been, and the great violinist is at a disadvantage here, which the critics did not fail to point out. It is not known whether the concert on Sunday March 8, with its different programme, was broadcast, or whether a recording of it has survived.
* In his book ‘Putting he Record Straight’, John Culshaw wrote about the recordings made by Decca and the OSCC: ‘Knappertsbusch was not inclined to force the players if they were not in the mood to give their best. Solti fought the orchestra, and they fought him back. They drove him crazy by sending deputies to play passages which had already been rehearsed, but we stilll managed to finish his programme with time on our hands… Monteux was economical with words and gestures, but he could get just what he wanted out of an orchestra – although, after our first sessions in Paris when we recorded ‘The Rite’ and ‘Petrushka’, he said he would be happier if our future ventures could be arranged in London, Amsterdam or Vienna. Even with so distinguished a musician as Monteux at the helm, the discipline of the Conservatoire Orchestra at that time was appalling, and the ‘substitute’ system just as random as it had been with Solti’.
** The program for the pair of concerts of March 15 and 16, 1946, which shortly preceded the recording with the San Francisco Symphony Orchestra (SFSO), mentions ‘Symphonic Fragments from Daphnis and Chloe First Series’ (Nocturne – Interlude – Warlike Dance) with the ‘University of California Chorus’, Pr. Edward B. Lawton, Director. In the book by Doris Monteux ‘It’s All in the Music – The Life and Work of Pierre Monteux ’, the chorus of the SFSO recording is identified as being the ‘San Francisco Municipal Chorus’.
*** Monteux performed the orchestral version of the Suites n° 1 and 2 with the SFSO on April 4 and 5, 1941, but he omitted the Interlude from Suite n°1. Charles Munch recorded both Suites in London with the OSCC on October 9, 1946, also omitting the Interlude. Wilhelm Furtwängler left a recording of both Suites with the BPO (March 20/21, 1944), but Suite no. 1 begins in the middle of the Interlude (a few bars before the flute solo), and it is likely that the omission of the Nocturne and of the beginning of the Interlude is due to the loss of part of the recording.
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Pierre Monteux – New York Philharmonic (NYPO)
Berlioz Symphonie Fantastique
Carnegie Hall – February 28, 1959
Source Bande /Tape: 2 pistes 19cm/s / 2tracks 7.5 ips
Entre le 27 février et le 22 mars 1959, Dimitri Mitropoulos devait diriger comme chef invité quatre semaines de concerts avec le NYPO, avec des programmes consacrés en majorité à la musique française. Le 23 janvier, il a subi une deuxième attaque cardiaque qui l’a obligé à interrompre son activité pour de longs mois. Les programmes que Mitropoulos devait diriger étaient les suivants:
26, 27 & 28 Février; 1er Mars: ROUSSEL Symphonie n°3; SCHMITT La Tragédie de Salomé – BEETHOVEN Concerto n°5 avec Rudolf SERKIN
5, 6 & 7 Mars: BARRAUD extraits du Ballet ‘L’ Astrologue dans le Puits’; BERLIOZ Rêverie et Caprice avec Josef SZIGETI; EGK Geigenmusik avec Josef SZIGETI – SAINT-SAËNS Symphonie n°3
8 Mars: LALO Le Roi d’Ys Ouverture; SAINT-SAËNS Concerto n°2 William MASSELOS – CHAUSSON Symphonie
12, 13, 14 & 15 Mars: DEBUSSY Pelléas et Mélisande (version abrégée) avec Phyllis CURTIN (Mélisande), Nicolaï GEDDA (Pelléas), Martial SINGHER (Golaud), Regina RESNIK (Geneviève), Kenneth SMITH (Arkel)
19, 20, 21 & 22 Mars: BERLIOZ Le Corsaire, Ouverture – Cinq extraits de Roméo et Juliette – Carnaval Romain, Ouverture
Jean Morel a assuré les concerts DEBUSSY (Pelléas et Mélisande) et Paul Paray a dirigé lors de la quatrième semaine un programme différent tout en reprenant la Symphonie n°3 de Saint-Saëns.
Les deux premières semaines ont été confiées à Pierre Monteux (le contrat a été signé le 2 février), lequel a certes dirigé de la musique française, mais d’un répertoire plus limité (Berlioz et Ravel), c’est-à-dire une occasion de donner en concert deux compositeurs qu’il n’a pu que très peu diriger à Boston depuis son retour en 1951 comme chef invité du BSO. Les deux concerts enregistrés dont nous disposons sont ceux du samedi soir et non, comme c’était en général la cas, du dimanche après-midi.
Quoi qu’il en soit, il est très intéressant de disposer de cette très belle ‘Fantastique’ en public, car, une version avec le BSO n’ayant pas été possible, les deux derniers enregistrements de l’œuvre par Monteux sont pour l’un controversé (WPO 1958), alors que l’autre (NDR 1964) n’est pas du tout réussi. Si les deux versions antérieures avec le SFSO (1945 et 1950) sont magnifiques, la prise de son en est plutôt décevante. D’ailleurs, de tous ses enregistrements commerciaux, Monteux préférait le tout premier, de 1930, avec l’OSP (Orchestre Symphonique de Paris), de surcroît remarquablement bien enregistré pour l’époque.
Le programme est présenté par Stuart Metz qui remplace Jim Fassett, en déplacement à l’étranger.
Between 27 February and 22 March 1959, Dimitri Mitropoulos was to conduct as guest conductor four weeks of concerts with the NYPO, with programmes devoted mainly to French music. On 23 January he suffered a second heart attack, forcing him to interrupt his activities for several months. The programmes Mitropoulos was due to conduct were as follows:
February 26, 27 & 28; March 1: ROUSSEL Symphony n°3; SCHMITT ‘La Tragédie de Salomé’ – BEETHOVEN Concerto n°5 with Rudolf SERKIN
March 5, 6 & 7: BARRAUD excerpts from the Ballet ‘L’ Astrologue dans le Puits’; BERLIOZ ‘Rêverie et Caprice’ with Josef SZIGETI; EGK Geigenmusik with Josef SZIGETI – SAINT-SAËNS Symphony n°3
March 8: LALO ‘Le Roi d’Ys’ Overture; SAINT-SAËNS Concerto n°2 William MASSELOS – CHAUSSON Symphony
March 12, 13, 14 & 15: DEBUSSY Pelléas et Mélisande (abridged version) with Phyllis CURTIN (Mélisande), Nicolaï GEDDA (Pelléas), Martial SINGHER (Golaud), Regina RESNIK (Geneviève), Kenneth SMITH (Arkel)
March 19, 20, 21 & 22: BERLIOZ ‘Le Corsaire’, Overture – Five excerpts from ‘Roméo et Juliette’ – ‘Carnaval Romain’, Overture
Jean Morel conducted the DEBUSSY concerts (‘Pelléas et Mélisande’), and Paul Paray conducted a different programme in the fourth week, taking up Saint-Saëns’ Symphony No. 3.
The first two weeks were entrusted to Pierre Monteux (the contract was signed on 2 February), who for sure conducted French music, but from a more limited repertoire (Berlioz and Ravel), namely an opportunity to perform two composers he could only marginally conduct in Boston since his return in 1951 as guest conductor of the BSO. The two recorded concerts we have are those on Saturday evening, and not, as usual, Sunday afternoon.
Be that as it may, it is very interesting to have this very fine ‘Fantastique’ performed live, since, a version with the BSO having been impossible, Monteux’s last two recordings of the work were for the first one (WPO 1958), controversial , while the other (NDR 1964) was not at all successful. While the two earlier versions with the SFSO (1945 and 1950) are magnificent, the recorded sound is rather disappointing. In fact, of all his commercial recordings, Monteux preferred the very first, from 1930, with the OSP (Orchestre Symphonique de Paris), which was also remarkably well recorded for its time.
The programme is presented by Stuart Metz, who replaces Jim Fassett, who was travelling abroad.
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Guido Cantelli – Beethoven
Concerto n°3 Op.37 – Rudolf Firkušný, piano (Steinway) NYPO
Carnegie Hall – March 13, 1955
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Symphony n°1 Op. 21 – NBC SO
Carnegie Hall – January 10, 1954
Source: Bande/Tape 19 cm/s / 7.5 ips
Au cours des années cinquante, Firkušný était invité tous les ans à jouer avec le NYPO. En 1955, le choix se porta sur ce concerto de Beethoven, sous la direction de Cantelli. Les critiques du concert du 10 mars ont souligné la qualité de l’interprétation et l’entente entre le soliste et le chef.
Musical America: M. Firkušný et le chef d’orchestre étaient en parfait accord, ce qui a donné lieu à une interprétation bien intégrée. Bien qu’il ait semblé tendu, le pianiste a joué avec sa maîtrise technique habituelle et son tempérament sensible. Le soliste et l’orchestre ont apporté la même éloquence à la musique ».
New York Times: Dans le concerto de Beethoven, M. Cantelli s’est révélé être le plus sympathique et le plus attentif des accompagnateurs. Il a très bien travaillé avec M. Firkušný, et c’était un plaisir d’écouter les attaques et les relâchements tranchants. Le pianiste a joué magnifiquement, en prodiguant des détails d’écriture, en épurant ses phrases et en exécutant l’écriture avec netteté. Ce fut une interprétation élégante de la part de tous les participants, qui a fait ressortir la force et la poésie de la musique sans jamais commettre l’erreur de concevoir le Concerto en do mineur comme l' »Empereur ».
Cantelli a très peu dirigé la Première Symphonie de Beethoven. Son interprétation avec le NBC SO est une réussite et la source utilisée (une bande magnétique) est meilleure que celles des éditions précédentes.
During the 1950s, Firkušný was invited every year to play with the NYPO. In 1955, the choice fell on this Beethoven concerto, conducted by Cantelli. Reviews of the March 10 concert praised the quality of the interpretation and the understanding between soloist and conductor.
Musical America: ‘Mr. Firkušný and the conductor saw eye to eye, and the result was a well-integrated performance. Although he seemed tense, the pianist played with his accustomed technical mastery and sensitivity of temperament. Soloist and orchestra brought equal eloquence to the music’.
New York Times: ‘In the Beethoven concerto, Mr. Cantelli proved to be the most sympathetic and careful of accompanists. He worked exceedingly well with Mr. Firkušný, and it was a pleasure to listen to the sharp attacks and releases. The pianist played beautifully, lavishing detail upon the writing, purling his phrases, bringing clean-cut execution of the writing. It was an elegant performance from all concerned, one that brought out the strength and poetry of the music without ever making the mistake of conceiving the C minor Concerto as the ‘Emperor’ ‘.
Cantelli has rarely conducted Beethoven’s First Symphony. His performance with the NBC SO is a success, and the source used (a magnetic tape) is better than those for previous editions.
Rudolf Firkušný, piano (Steinway) – Guido Cantelli – New York Philharmonic (NYPO)
Carnegie Hall – April 8, 1956
Source: Bande/Tape 19 cm/s / 7.5 ips
Cette très belle interprétation du Premier Concerto de Brahms provient du dernier concert de Guido Cantelli à New-York.
Le pianiste avait beaucoup d’affinités avec le chef, ainsi qu’il l’a relaté dans une interview:
‘Cantelli était toujours extrêmement bien préparé et dirigeait la plupart des œuvres du répertoire de mémoire. J’ai eu énormément de plaisir à travailler avec lui, car nous avons ressenti une certaine affinité dans nos idées musicales. De plus, sa préparation scrupuleuse de l’orchestre rendait la coopération tout à fait idéale. Les concerts ne pouvaient que bien se passer après sa préparation minutieuse lors des répétitions. Bien qu’il soit exigeant et jeune, il était très respecté par les membres de l’orchestre et, je pense, très apprécié en tant que personne. J’ai été étonné par son évolution régulière et son processus de maturation. Notre dernière prestation a montré que son attitude à l’égard de l’orchestre s’était quelque peu adoucie, sans pour autant faire de concessions sur le plan des exigences’.
Les propos de Firkušný se reflètent bien dans des critiques de cette interprétation parues à l’époque:
Louis Biancolli (World Telegram and Sun) : ‘Avec Guido Cantelli dirigeant l’un de ses meilleurs accompagnements à ce jour, l’interprétation a été passionnante, depuis la force tragique et sinistre des accords d’ouverture jusqu’à la dernière explosion jubilatoire du Finale. M. Firkušný était dans une veine exaltante. Il a apporté une vigueur saisissante aux passages héroïques, donnant à la ligne soliste l’avantage d’un son fort et solide qui n’a jamais perdu de sa résonance. Dans les moments calmes également, il s’est montré un véritable poète, mêlant sonorités douces et sentiments tendres, inscrivant des phrases plutôt que des vers et laissant le plaisir de lire – et de penser – librement entre les lignes……. Depuis dix-huit ans que j’entends M. Firkušný jouer, je l’ai vu devenir l’une des personnalités les plus marquantes du clavier. Cette personnalité n’a jamais été aussi imposante qu’hier soir. Par leur tempérament et leur style, le concerto et M. Firkušný semblent avoir été conçus l’un pour l’autre, tant l’unité de la vision poétique est étroite.’
Howard Taubman (New York Times) : Rudolf Firkušný a donné un coup de fouet au concert philharmonique donné hier soir au Carnegie Hall avec une interprétation passionnante du Concerto en ré mineur de Brahms. Pianiste de tempérament, il a apporté poésie et tension dramatique à une œuvre qui exige un mélange de tendresse et de passion.
Il est aujourd’hui un pianiste majeur, l’un des meilleurs de la profession. Son interprétation de Brahms hier soir en est une nouvelle preuve. Il l’a fait dans la grande tradition. Dans le premier mouvement, qui est un drame puissant en soi, M. Firkušný a joué avec une profondeur et une solidité de ton, avec une compréhension de l’idiome romantique particulier de Brahms et avec une vitalité qui a parcouru toute son interprétation. Et même, à un moment donné, une série d’accords fortissimo était d’une intensité presque choquante. Mais le charme n’a pas été rompu : c’est comme si le pianiste secouait l’orchestre et le public pour les amener à un rapport plus concentré.
Guido Cantelli, qui entamait sa dernière semaine en tant que chef invité, a bénéficié d’un bien meilleur accompagnement de la part de l’orchestre que lorsqu’il avait fait appel cette saison, à deux reprises, à des pianistes solistes. Le mouvement lent, avec son chant soutenu et méditatif, était particulièrement envoûtant, et M. Firkušný s’y est montré un poète sensible, jouant avec une grande richesse de nuances.
This beautiful performance of Brahms’ First Piano Concerto comes from Guido Cantelli’s last concert in New York.
The pianist had a great affinity with the conductor, as he recounted in an interview:
‘Cantelli was always extremely well prepared, conducting most of the standard repertoire from memory. I enjoyed working with him enormously as we felt a certain affinity in our musical ideas. Also, his scrupulous preparation of the orchestra made the cooperation quite ideal. The performances had to go well after his careful preparation in rehearsals. Although he was demanding and young, he was greatly respected by the orchestra members and I think very much liked as a person. I was amazed by his steady growth and maturing process. Our last performance showed that his attitude towards the orchestra had mellowed somewhat, yet without any concessions in his demands’.
Firkušný’s words are well reflected in reviews of this interpretation published at the time:
Louis Biancolli (World Telegram and Sun): ‘With Guido Cantelli conducting one of his finest accompaniments to date, the performance was a stirring one from the grim tragic strength of the opening chords to the jubilant last flourish of the Finale. Mr. Firkušný was in exalted vein. He brought arresting vigour to the heroic passages, giving the solo line the benefit of a strong, solid tone that never lost resonance. Also in the quiet places he was the true poet, mixing soft-spun sound with tender feeling, inscribing phrases instead of verses and allowing one the pleasure of reading – and thinking – freely between the lines…… In the eighteen years I have heard Mr. Firkušný play, I have watched il grow into one of the most commanding personalities of the keyboard. That personality was never so commanding as it was last night. In temperament and style, the Concerto and Mr. Firkušný seemed to have been intended for one another, so close was the unity of poetic vision.
Howard Taubman (New York Times): ‘Rudolf Firkušný gave a lift to the last night’s Philharmonic concert given at Carnegie Hall with an exciting performance of Brahms’ D minor Concerto. He is a pianist of temperament, and he brought poetry and dramatic tension to a work that demands a commingling of tenderness and passion.
He is now a major pianist, one of the best in the profession. His performance of Brahms last night was further evidence of this. It was in the grand manner. In the first movement, which is a powerful drama in itself, Mr. Firkušný played with depth and solidity of tone, with a grasp of Brahms’ special romantic idiom and with a vitality that pulsed through his entire interpretation. Indeed, at one point, a series of fortissimo chords was almost schocking in its intensity. But, the spell was not brocken: it is as if the pianist were jolting orchestra and audience into more concentrated rapport.
Guido Cantelli, who began his final week as guest conductor, got a much better accompaniment from the orchestra than he had on two previous occasions this season when he had piano soloists. The slow movement, with its sustained, meditative song was especially enamoring, and here Mr. Firkusny was the sensitive poet, playing with a wealth of nuance.’